C’est pour moi un immense plaisir d’être ici aujourd’hui pour la remise des Prix du premier ministre. Tous les jours, vous enseignez aux enfants du Canada à réussir en classe. Mais, plus que cela, vous avez l’occasion d’enseigner aux enfants de la prochaine génération à être gentils et compatissants. À exprimer leur désaccord en restant respectueux. Et à rêver grand au profit d’un monde meilleur. Maintenant, cette profession, bien qu’elle soit incroyablement importante, n’en comporte pas moins son lot de difficultés. Elle est difficile, épuisante et, la plupart du temps, chacun d’entre nous rapporte du travail à la maison, au sens propre comme au sens figuré. Cependant, je sais que nous, les enseignants, ne voudrions pas qu’il en soit autrement. Je pense à tout ce temps que j’ai passé dans la salle de repos et où, alors que j’étais sensé me détendre avec les autres enseignants, nous passions tout notre temps à parler des élèves, à tous les vendredi soir où on se réunissait entre collègues et on passait la soirée à parler de nos enfants… Être enseignant est véritablement une vocation. Ce n’est pas ce nous faisons dans la vie, mais bien ce que nous sommes. Et notre passion à cet égard contribue à façonner le monde que nous servons et les enfants à qui nous enseignons.

Et vous, qui êtes dans cette salle ce soir, êtes vraiment des exemples d’enseignants extraordinaires. Lorsqu’on est enseignant, on l’est pour la vie. J’en suis la preuve. Je serai toujours fier de dire que je suis d’abord et avant tout un enseignant. Pour chacun de nous, ce n’est pas simplement une passion; c’est une vocation. Et c’est l’une des professions les plus nobles qui soient.

J’ai toujours considéré l’enseignement comme une expérience de collaboration; comme une route à double sens. Certains jours, j’ai autant appris de mes élèves qu’ils ont appris de moi. Et pour ceux d’entre vous qui rejettent l’approche du « sage en scène » pour favoriser celle du « guide en coulisse », eh bien vous savez exactement ce que je veux dire. La constante dynamique d’aller-retour entre enseignant et élèves. Le défi, le dialogue, puis l’inévitable percée… J’aimerais bien croire qu’elle est inévitable, mais, comme nous le savons, elle ne l’est pas toujours. Mais cette percée, quand elle se produit, elle nous confirme vraiment que cela en valait la peine.

Des dizaines d’années après avoir quitté l’école, ces enfants se souviennent encore des enseignants qui ont fait d’eux ce qu’ils sont aujourd’hui. Je sais que tous les lauréats du Prix du premier ministre pour l’excellence en enseignement de cette année occuperont à jamais une place spéciale dans le cœur de leurs élèves. Je tiens donc à vous remercier de votre dévouement envers vos élèves, et d’être allés au-delà des attentes parce que vous étiez conscients de l’énorme impact que vous alliez avoir sur eux. Vous changez les vies tous les jours, vous contribuez à renforcer nos communautés et notre pays, alors continuez votre travail remarquable. Merci d’être ici tout le monde, mais surtout merci pour ce que vous faites à tous les jours pour notre pays.

Merci.