Bonjour, tout le monde. Bonne Fierté!

(Applaudissements)

Merci, Mona, pour cette introduction. Merci, Jenna, pour tout ton travail.

Verna, merci pour les mots de bienvenue dans ce territoire ancestral. Il est vraiment important de saluer les gardiens passés, présents et futurs de ce territoire. Geneviève, merci pour ton leadership. Merci à tous mes amis et collègues ici. Il y a du gros travail à faire et, Marci, je suis tellement content que tu sois là pour le faire.

D’abord, j’aimerais que l’on prenne un instant, avec tous les Canadiens, pour penser à nos amis au Pakistan, qui sont victimes d’atroces inondations en ce moment. C’est avec tristesse et compassion que l’on est témoins des effets dévastateurs sur les habitants de ce pays. Le Canada continuera d’offrir son soutien par l’intermédiaire des Nations Unies et de la Croix-Rouge.

Comme tant de Canadiens, je pense aux sinistrés et aux inondations dévastatrices au Pakistan. Le Canada va continuer d’être là par le biais d’organismes comme les Nations Unies et la Croix-Rouge, mais nous avons tous une pensée dans cette belle journée ici à Ottawa à ceux qui font face à des moments extrêmement difficiles à l’autre côté de la planète.

Puis-je vous dire à quel point je trouve cela extraordinaire de se réunir en personne aux événements de la Fierté, cette année? Juste le fait d’être rassemblés dans cette pièce en ce moment et de célébrer, c’est un immense plaisir.

(Applaudissements)

La Fierté est une tradition fantastique qui est vraiment importante pour l’ensemble des Canadiens. Elle nous permet de mettre en valeur la vraie nature canadienne : être fier de qui l’on est, de ce que l’on est, de qui l’on aime, célébrer tout cela et s’applaudir les uns les autres sans réserve, à l’image de toute la vitalité de cette communauté. Depuis le premier jour, notre gouvernement se consacre à protéger les droits des personnes aux deux esprits, lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, queers, intersexuées et celles qui indiquent leur appartenance à divers groupes sexuels et de genre. C’est pourquoi j’ai le grand bonheur, aujourd’hui, d’annoncer une première dans notre histoire : le lancement du premier Plan d’action 2ELGBTQI+ du Canada.

(Applaudissements)

C’est un plan pangouvernemental qui orientera le travail que l’on fait constamment pour lutter contre la discrimination, éliminer les obstacles, faire progresser les droits et bâtir un avenir où tout le monde au Canada est véritablement libre d’être qui il est et d’aimer qui il veut.

On a travaillé avec des leaders, des chercheurs et des organismes communautaires pour que ce plan réponde aux besoins des Canadiens, et on va investir 100 millions de dollars sur cinq ans.

Une grande...

(Applaudissements)

Allez-y. On peut applaudir 100 millions de dollars.

Une grande partie de ces fonds, 75 millions de dollars, va aller directement à des organismes communautaires, parce que c'est là où se fait le véritable travail de soutien et d’entraide.

La force et la résilience de votre communauté devraient inspirer tout le monde. On les remarque dans les efforts que vous déployez pour militer, tendre la main aux personnes vulnérables et rendre votre communauté plus inclusive et diversifiée chaque jour, par tous les moyens possibles. Notre gouvernement n’arrêtera jamais de se battre pour protéger et soutenir vos droits et libertés. Il y a cinq ans, on a adopté une loi pour interdire la discrimination fondée sur l’identité ou l’expression de genre. On a accueilli des milliers de réfugiés fuyant la persécution qu’ils subissaient en raison de leur orientation sexuelle, de leur identité de genre ou de leur expression de genre. Et, cette année, on a adopté une loi pour mettre fin à ce qui a été appelé la thérapie de conversion, qui était en réalité une pratique cruelle et dangereuse.

(Applaudissements)

Et je suis toujours très content de voir un drapeau de la Fierté flotter fièrement sur la Colline du Parlement.

(Applaudissements)

On sait qu’il reste encore bien du travail à faire et, grâce à ce nouveau plan d’action, on va continuer d’avancer ensemble.

Il y a encore beaucoup de travail à faire, mais ensemble on a fait des pas de géant au Canada, et c’est important. Et c’est d’autant plus important à un moment où l’on voit les droits reculer dans bien des régions du monde, certaines plus près de chez nous qu’on voudrait bien l’admettre. On doit continuer de prendre la parole pour montrer ce qu’est une société vraiment positive, inclusive et forte. Alors, on doit tous travailler ensemble, dénoncer ce que l’on voit et montrer ce qu’est une société vraiment inclusive.

C’est pourquoi, avant de conclure aujourd’hui, j’aimerais prendre quelques instants pour parler de la vidéo qu’on a vue ce weekend de la vice-première ministre en train de se faire harceler et menacer de manière absolument troublante. Et ce n’est pas un incident isolé. Malheureusement, on le voit de plus en plus. Les membres de cette communauté l’ont certainement déjà vécu, mais on le voit aussi de plus en plus chez des personnalités publiques, des personnes qui occupent un poste de responsabilité, et en particulier des femmes, des personnes racisées, des personnes de groupes minoritaires ou différents groupes de la communauté. Ces personnes sont sûrement ciblées en raison de la force de leur voix, de leur poste et de l’influence qu’elles ont dans le monde et au pays.  

On constate des réactions négatives et surtout, dans les dernières années, lorsqu’une femme prend la parole sur les réseaux sociaux. Elle est si souvent victime de harcèlement et de propos sournois, que cela porte atteinte à ses droits, à sa voix et à sa liberté d’expression. On a besoin de plus de femmes, de Canadiens racisés et de membres d’autres communautés diversifiées qui s’expriment haut et fort dans le milieu politique, dans les médias. Dans les médias, justement, on voit de plus en plus de journalistes se faire attaquer quand ils dénoncent la haine, l’indifférence et la discrimination. On doit se demander dans quel pays on vit, dans quel pays on veut vivre.

La discrimination, la haine, l’intimidation de femmes, de femmes racisées, de membres de communautés défavorisées, de minoritaires sont en train de plus en plus d’être attaquées dans la sphère publique, surtout quand elles osent exercer du pouvoir ou du service envers la communauté. Nous avons des réflexions importantes à faire en tant que société sur comment nous allons réagir en tant que société, quel genre de monde et de pays on veut bâtir, quel message on donne aux générations futures. Je suis très content d’avoir des membres de mon Conseil jeunesse du premier ministre ici.

Merci d’être ici.

(Applaudissements)

Mais on est dans un moment où on a besoin d’un leadership responsable, d’être là, pour dire, non, que c'est pas acceptable dans notre démocratie, c’est pas acceptable au Canada, et d’être là pour repousser contre la haine.

Les menaces, la violence et l’intimidation sous toutes leurs formes ne sont jamais acceptables, et ces comportements lâches menacent et compromettent notre démocratie et les valeurs d’ouverture et de respect sur lesquelles le Canada s’est bâti. En tant que dirigeants, on doit les dénoncer et s’y opposer de façon unanime. Parce que peu importe qui l’on est, qui l’on aime, la couleur de notre peau, à qui l’on prie, d’où l’on vient ou notre genre, chacun mérite d’être respecté et de vivre en paix sans crainte de menaces ou de violence.

(Applaudissements)

Et je peux vous affirmer que moi, mes collègues ici présents et l’ensemble de notre gouvernement allons toujours nous battre pour cela. En particulier aujourd’hui, tandis qu’on célèbre la Fierté dans la capitale, mais également chaque jour. Le Canada est un endroit accueillant. C’est sa vraie nature, et c’est en grande partie pourquoi on est tous aussi fiers d’être Canadiens. Alors, agissons. Ne nous contentons pas d’observer, mais soyons proactifs, au quotidien, à notre façon, avec les forces qui nous sont propres. Luttons contre la haine et la discrimination et refusons la peur qui s’immisce dans notre société.

Et surtout aujourd’hui, on célèbre. Bonne Fierté, tout le monde.