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Déclaration du premier ministre à l’occasion de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation

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Si vous avez besoin de parler à quelqu’un, une ligne d’écoute téléphonique nationale de résolution des questions des pensionnats indiens offre aux Survivants et à leurs familles du soutien émotionnel et des services d’intervention en cas de crise. Cette ligne d’écoute est disponible tous les jours, 24 heures sur 24, par téléphone, au 1-866-925-4419. Par ailleurs, la Ligne d’écoute d’espoir pour le mieux-être apporte un soutien à tous les Autochtones. Vous pouvez joindre des conseillers par téléphone ou par clavardage. Le service est offert en français et en anglais, ainsi qu’en cri, en ojibwé et en inuktitut, sur demande. Pour joindre la Ligne d’écoute, composez sans frais le 1-855-242-3310 ou branchez-vous en ligne par clavardage à www.espoirpourlemieuxetre.ca.

Le premier ministre Justin Trudeau a fait aujourd’hui la déclaration suivante à l’occasion de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation :

« Aujourd’hui, nous soulignons la deuxième Journée nationale de la vérité et de la réconciliation – une occasion de se réunir pour réfléchir à l’héritage des pensionnats et à leurs répercussions persistantes sur les Survivants, leurs familles et leurs communautés, et de s’engager à poursuivre le travail difficile, mais nécessaire, visant à bâtir un avenir meilleur pour tous.

« De 1831 à 1998, au moins 150 000 enfants des Premières Nations, inuits et métis ont été arrachés de force à leurs familles et à leurs communautés pour fréquenter les pensionnats, où ils ont dû abandonner leurs langues, leurs cultures, leurs spiritualités, leurs traditions et leur identité. Beaucoup d’entre eux ont été victimes d’abus physiques, émotionnels et sexuels, et des milliers ne sont jamais rentrés chez eux. Les peuples autochtones de tout le pays subissent encore chaque jour les répercussions des expériences vécues dans ces prétendues écoles et les traumatismes intergénérationnels qu’elles ont causés.

« Si nous voulons réellement aller de l’avant ensemble, nous devons tous faire face à l’héritage des pensionnats et à leurs répercussions persistantes sur les peuples autochtones. C’est pourquoi, l’année dernière, le Parlement a voté à l’unanimité en faveur de l’instauration de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, qui offre à tous les Canadiens l’occasion d’en apprendre davantage sur les pensionnats, de rendre hommage aux Survivants, à leurs familles et à leurs communautés, et de se souvenir des nombreux enfants qui ne sont jamais rentrés chez eux. La réconciliation n’est pas la responsabilité des peuples autochtones, mais celle de tous les Canadiens. Il nous incombe de continuer à écouter et à apprendre.

« En juillet dernier, Sa Sainteté le pape François a présenté des excuses aux Survivants, à leurs familles et à leurs communautés ici au Canada. Il a reconnu les abus commis dans les pensionnats qui, pour les peuples autochtones du pays, ont entraîné la destruction de leurs cultures, la perte de vies humaines et des traumatismes permanents. Ces excuses nous ont permis d’avancer sur le chemin qu’il nous reste à parcourir et nous ont rappelé qu’il y a encore beaucoup de travail à faire. Nous poursuivrons la tâche douloureuse, mais nécessaire, qui consiste à retrouver les tombes non marquées et nous aiderons les Survivants à partager leur histoire, notamment grâce aux efforts de l’interlocutrice spéciale indépendante pour les enfants disparus et les tombes et les sépultures anonymes, Kimberly Murray, qui a été nommée en juin dernier. Nous veillons également à ce que les communautés disposent du soutien adéquat pour guérir et rendre hommage aux vies qui ont été perdues.

« Le mois dernier, aux côtés des dirigeants du Centre national pour la vérité et la réconciliation, de Survivants et de membres des communautés autochtones, j’ai assisté à la levée du drapeau des Survivants sur la Colline du Parlement pour rendre hommage aux Survivants ainsi qu’à toutes les vies qui ont été affectées par le système des pensionnats et à celles qui continuent de l’être. Le drapeau est un rappel de l’engagement du gouvernement envers les Survivants et les générations futures de ne jamais oublier ce qui s’est passé dans ces prétendues écoles. Au cours de la dernière année, nous avons mis à jour le serment de citoyenneté du Canada afin de reconnaître les droits des Premières Nations, des Inuits et des Métis, et nous avons déposé un projet de loi visant à établir un conseil national pour la réconciliation chargé de suivre la mise en œuvre des appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation et d’en rendre compte. Par le biais de la Loi sur la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, nous continuons de travailler avec les peuples autochtones pour veiller à ce que leurs droits fondamentaux soient pleinement reconnus, respectés et protégés.

« En cette journée, aussi appelée la Journée du chandail orange (en anglais seulement), j’invite tout le monde à écouter les témoignages des Survivants et à en apprendre davantage sur l’histoire et les répercussions du système des pensionnats en participant à une activité locale ou en portant un chandail orange. Prenons le temps aujourd’hui de nous impliquer, d’apprendre et de réfléchir. Nous avons tous un rôle à jouer sur le chemin de la réconciliation. »