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L’ouverture de la cérémonie de signature de l’Accord de Paris

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L’ouverture de la cérémonie de signature de l’Accord de Paris

LA VERSION PRONONCÉE FAIT FOI

Merci, Monsieur le Secrétaire général.

Je tiens à vous remercier personnellement pour votre leadership constant à l’égard de cette question importante. Je peux dire sans peur de me tromper que nous ne serions pas ici aujourd’hui si ce n’avait été des efforts considérables que le président Hollande et vous avez déployés pour concrétiser l’Accord de Paris.

Au nom des Canadiens et de tous les citoyens du monde, merci pour tout ce que vous avez fait.

C’est un honneur pour moi d’être de retour aux Nations Unies, en particulier aujourd’hui, en ce Jour de la Terre.

Je ne peux penser à un meilleur endroit – ni à un meilleur moment – pour apposer la signature du Canada sur l’accord historique de Paris sur les changements climatiques.

Comme je l’ai dit en novembre dernier à Paris, le Canada estime que les changements climatiques représentent non seulement un défi, mais une occasion.

La chance de bâtir une économie favorisant une croissance propre qui aidera à lutter contre les changements climatiques tout en créant de bons emplois bien rémunérés.

Ce défi, nous nous y attaquons déjà.

Dans les mois qui ont suivi la Conférence de Paris, notre gouvernement a rencontré les premiers ministres des provinces et des territoires ainsi que les dirigeants autochtones et municipaux au pays.

Ensemble, nous créons un plan qui nous aidera à atteindre ou à dépasser nos cibles de réduction des émissions tout en stimulant la croissance économique.

Pour encourager la prise de mesures qui donneront lieu à une réduction des émissions de gaz à effet de serre, nous investissons des milliards de dollars dans un fonds pour une économie à faibles émissions de carbone.

Pour acheminer plus rapidement les technologies propres vers les marchés, nous réalisons des investissements immédiats dans la recherche et le développement dans ce domaine.

Et de concert avec 19 autres pays, nous avons adhéré à la Mission Innovation – un partenariat mondial qui vise à doubler en cinq ans l’investissement des gouvernements dans l’innovation en matière d’énergie propre tout en amenant le secteur privé à faire preuve de leadership dans ce domaine.

Ces mesures ne sont qu’un point de départ.

Nous ne faisons pas ces investissements seulement pour nous montrer sympathiques, bien que le Canada ait toute une réputation à maintenir à ce chapitre.

Nous faisons ces investissements – et nous donnons suite à nos engagements – parce que c’est ce qu’il faut faire. Pour notre environnement, pour notre économie et au sein de la communauté mondiale.

Les arguments humanitaires sont claires. Nous savons que ce sont les citoyens les plus pauvres de la planète qui seront les plus touchés par les changements climatiques : ils seront déplacés en raison de l’élévation des niveaux de la mer, affamés par l’appauvrissement des récoltes et plus vulnérables aux maladies.

Les changements climatiques compliqueront tous les autres problèmes auxquels nous faisons face – qu’il s’agisse d’assurer la salubrité et la sécurité des aliments et de l’eau ou de répondre aux besoins de réfugiés.

Les arguments économiques sont également clairs. L’année dernière, dans le monde, près de 330 milliards de dollars ont été investis dans l’énergie renouvelable – près de 50 p. 100 de plus que le montant investi dans l’énergie issue des combustibles fossiles.

Il s’agit d’une tendance qui continue de prendre de l’ampleur et qui représente une formidable occasion pour le Canada. Une occasion que nous ne pouvons pas ignorer – et que nous n’ignorerons pas.

D’un autre côté, l’ambition du Canada ne peut pas se limiter à faire en sorte que nous seuls tirons le meilleur parti possible d’une situation difficile. Les pays en développement ont également un rôle à jouer.

Ils ne devraient pas être pénalisés pour un problème qu’ils n’ont pas créé et ne devraient pas être privés des occasions de croissance propre dont les autres pays cherchent maintenant à profiter.

C’est pourquoi le Canada investira également 2,65 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années pour aider les pays en développement à croître de façon plus propre et durable.

Ces gestes – ainsi que le dépôt de l’Accord de Paris à la Chambre des communes le mois prochain et de son éventuelle ratification plus tard cette année – démontrent la détermination du Canada. Non seulement aux Nations Unies, mais aussi à nous-mêmes.

Parce que ce n’est qu’en travaillant ensemble que les nations peuvent espérer contrer les changements climatiques.

Ce n’est qu’en travaillant ensemble que nous pouvons apprendre les uns des autres, tabler sur nos connaissances communes et développer des économies aussi propres que concurrentielles.

À la fin des négociations de Paris, le secrétaire général Ban Ki-moon a déclaré, au sujet de l’accord qui en a découlé, que « ce qui a déjà été impensable est maintenant devenu irrépressible. »

Aujourd’hui, en apposant ma signature, je vous donne ma parole que les efforts du Canada ne cesseront pas.

Les changements climatiques mettront notre intelligence, notre compassion et notre volonté à l’épreuve. Mais nous sommes à la hauteur de ce défi.

J’invite les autres signataires à s’empresser à donner suite à leurs engagements et j’encourage les pays qui n’ont pas encore signé l’Accord à le faire.

Nous sommes tous concernés, dans tous les sens du terme.

Ensemble, nous pouvons rendre notre monde meilleur. Merci.