LA VERSION PRONONCÉE FAIT FOI
Bonjour tout le monde.
Mes chers concitoyens, bonsoir. Aux gens de l’Ouest, bon après-midi.
Je veux m’adresser à vous directement aujourd’hui parce que le Canada est à la croisée des chemins.
Je sais que la lutte contre la COVID-19 a été difficile pour tous les Canadiens durant les six derniers mois.
Pour trop de gens, c’est d’une question de vie ou de mort.
Et pour nous tous, collectivement, c’est le combat de notre génération.
Au printemps, on a tous travaillé ensemble pour aplatir la courbe, et nos efforts ont porté fruit. Mais maintenant, le virus est en train de revenir en force dans plusieurs parties du pays.
Dans les quatre plus grandes provinces du pays, la seconde vague ne fait pas que commencer, elle est déjà en cours.
Les chiffres sont clairs : le 13 mars, date à laquelle on est entrés en confinement, 47 nouveaux cas de COVID-19 avaient été signalés. Hier seulement, plus de 1 000 cas ont été signalés.
L’automne approche et il s’annonce bien pire que le printemps.
Je sais que ce n'est pas la nouvelle qu’on voulait entendre. Et on ne peut pas changer les chiffres d'aujourd'hui ni même ceux de demain. Ils ont déjà été décidés par ce qu’on a fait ou pas fait il y a deux semaines.
On peut toutefois changer ce à quoi ressemblera le mois d’octobre et l’hiver qui suivra. Il est fort probable qu’on ne pourra pas se réunir pour célébrer l’Action de grâce, mais peut-être qu’il sera possible de le faire à Noël.
Ensemble, on a les moyens de maîtriser cette seconde vague.
Je sais qu’on peut le faire, parce qu’on l’a déjà fait auparavant. Au printemps, on a tous fait notre part en restant à la maison. Et cet automne, on a encore plus d’outils à notre disposition.
Les gens portent un masque. C’est essentiel. Alors continuez de le faire.
On a maintenant l’application Alerte COVID.
Prenons, par exemple, l’enseignante qui ne présentait aucun symptôme, mais qui a reçu un résultat positif au test de la COVID après que l’application l’ait avisée qu’elle avait été exposée au virus. Grâce à l’application, elle est restée à la maison plutôt que d’aller à l’école.
C’est un outil puissant et gratuit qui est facile à utiliser et qui protège votre vie privée. Je vous invite donc à le télécharger dans l’App Store ou le Google Play Store si vous ne l’avez pas déjà fait. L’application est un outil supplémentaire qui vous est offert pour assurer votre sécurité et celle des autres.
Un autre moyen est de vous faire vacciner contre la grippe cet automne.
Les gestes qu’on pose aujourd’hui vont faire toute la différence sur ce qui arrivera dans deux semaines et dans deux mois.
Portez un masque – ça sauve des vies.
Lavez vos mains.
Gardez vos distances.
Faites-vous vacciner contre la grippe.
Écoutez les agences de santé publique. Comme la Dre Tam l’a dit hier, limitez votre cercle social. Évitez de prendre des risques qui ne sont pas nécessaires.
Ce n’est pas le temps de faire des partys.
Personne n’est invincible. Et vos proches ne le sont pas non plus.
On ne peut pas baisser nos gardes, même dans les endroits où le nombre de cas est encore bas.
Et tout le monde, s’il vous plaît, téléchargez l'application Alerte COVID. Elle est facile et gratuite, elle préserve votre vie privée, et c’est un geste qui va vous protéger vous, et les gens autour de vous.
Le temps est venu pour chacun de nous, comme Canadiens, de faire notre part, tout comme le gouvernement fait sa part pour vous.
Il existe un pacte entre le gouvernement et la population qui l’a élu pour la servir.
Vous devez savoir que vous pouvez compter sur nous tout comme vous pouvez compter les uns sur les autres.
Alors qu’on fait face à cette crise, alors qu’on s’apprête à rebâtir, on va continuer d’être là pour vous.
Le gouvernement a présenté un plan à quatre piliers pour répondre à cette crise.
La première chose qu’il faut faire, c’est de protéger la santé des gens.
Les actions de nos parents et de nos grands-parents, ceux de la génération qui ont affronté la Grande Dépression et la Deuxième Guerre mondiale, nous rappellent qu'il faut être résilients et patients en temps de crise. Ils ont bâti le monde d’aujourd’hui. C’est maintenant à nous de bâtir le monde de demain, en commençant par les protéger.
La situation vécue par trop de nos aînés dans les centres de soins de longue durée est inacceptable.
Il faut que ça change, et ça va changer.
Au printemps, on a envoyé les Forces armées canadiennes pour aider, et la Croix-Rouge canadienne est encore sur le terrain.
On va travailler dès maintenant avec les provinces et les territoires pour établir de nouvelles normes nationales pour les soins de longue durée.
La première tâche consiste à protéger les gens.
C’est pourquoi on signe des ententes pour l’obtention d’éventuels vaccins, de médicaments et d’équipement de protection individuelle (ÉPI). En fait, grâce à notre mobilisation ce printemps, les Canadiens fabriquent presque tout l’ÉPI dont on a besoin.
On aide les provinces et les territoires à accroître leurs capacités de dépistage et, en parallèle, on a créé une équipe d’intervention fédérale pour répondre aux hausses de la demande. Et dès que des tests de dépistage plus rapides et sécuritaires seront approuvés, on les distribuera dans tout le pays. Ceux qui doivent subir un test doivent y avoir accès rapidement. C’est une question de sécurité, et c’est ce qu’on doit faire pour les Canadiens.
Ce qu’on peut faire de mieux pour l’économie, c’est protéger votre santé.
Voilà pourquoi c’est notre priorité première.
Et ça m’amène à la deuxième partie du plan : soutenir les Canadiens durant cette pandémie.
Le gouvernement fédéral va veiller sur vous, quoi qu’il advienne, pour vous aider à traverser cette crise.
Vous êtes peut-être parmi les près de neuf millions de personnes qui ont profité de la Prestation canadienne d’urgence ce printemps. On va continuer d’aider tous ceux qui en ont besoin par le biais d’un régime d’assurance‑emploi amélioré et élargi.
Votre employeur a peut‑être été en mesure de vous garder au travail ou de vous réembaucher parce que la Subvention salariale d’urgence du Canada l’a aidé à verser votre salaire. Les gens ont encore besoin de ce programme, alors on le prolonge jusqu'à l’été prochain.
Ou encore, vous êtes peut-être un propriétaire d’entreprise qui a besoin d’une aide supplémentaire jusqu'à ce que la situation s’améliore. Pour vous, entre autres mesures, on bonifie le Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes.
Et on va en faire beaucoup plus.
Consultez le site Canada.ca/le-coronavirus pour voir le soutien offert dès maintenant et apprendre comment faire une demande.
Je sais que certaines personnes se demandent comment on peut se permettre de faire tout cela pour les Canadiens. C’est une question raisonnable.
C’est en raison des faibles taux d’intérêt. Et en réalité, en faire moins finirait par coûter beaucoup plus cher. En faire moins se traduirait par une reprise plus lente et des déficits plus importants à long terme.
Pendant qu’on continue de vivre avec cette pandémie, je voulais éviter que vous, ou vos parents, ou vos amis, ayez à accumuler une dette que votre gouvernement peut mieux absorber.
Alors oui, à court terme, on va continuer d’investir.
Mais en plus de l’urgence d’agir, pendant qu’on commence à rebâtir en mieux, on doit assurer notre viabilité sur le plan budgétaire. Les investissements dans la relance doivent être faits de façon responsable.
Vous savez, la pandémie dévoile des inégalités fondamentales dans notre société, mais là, on a l’opportunité d’agir pour que ça change.
On va bâtir une société meilleure pour tous, en rendant du même coup l’économie meilleure pour tous.
Il s’agit en fait du troisième pilier de l’approche du gouvernement.
En créant un système d'apprentissage et de services de garde à l'échelle du Canada, on va s’assurer que les enfants ont accès à une garderie et que les parents, surtout les mères, n’aient à mettre leur carrière sur pause.
Cette pandémie nous a rappelé que l’instauration de mesures d’aide sociale vigoureuses est essentielle à la croissance de l'économie.
En accélérant les progrès en matière d'assurance-médicaments nationale et universelle, on va fournir aux gens les médicaments dont ils ont besoin, tout en allégeant la pression sur le système de santé.
En investissant pour éliminer l’itinérance chronique, on va créer des communautés en santé et plus prospères.
Le logement ce n’est pas juste un problème, c’est aussi une solution.
Ça crée des emplois.
Ça permet aux gens de s’épanouir et de contribuer.
On veut tous bâtir un pays plus fort pour tout le monde. Pour ce faire, on doit redoubler nos efforts pour lutter contre les changements climatiques.
C’est aussi la meilleure façon d’assurer de bons emplois pour aujourd’hui et pour demain.
Des travailleurs de l'énergie qui innovent en vue de décarboniser. Des travailleurs de l'automobile qui fabriquent des véhicules zéro émission. Des ingénieurs et des ouvriers du bâtiment qui effectuent des travaux de rénovation écologique sur nos maisons et nos immeubles.
Voilà autant de gens qui vont bâtir l’économie concurrentielle de demain.
Pendant qu’on accomplit tout cela – protéger la santé des gens, soutenir les Canadiens et rebâtir en mieux – il ne faut pas perdre de vue ce qui nous y motive :
Faire en sorte que tout le monde puisse y participer pleinement. Et c’est là le dernier aspect du plan.
Comme pays, on doit continuer à progresser sur le chemin de la réconciliation avec les peuples autochtones et à lutter contre le racisme systémique.
La diversité est non seulement notre force, mais elle est aussi notre avantage concurrentiel.
Nos différences nous enrichissent, quelle que soit la couleur de notre peau, nos croyances, notre culture, ou notre langue.
Dans notre pays, on est fiers d’avoir deux langues officielles, le français et l’anglais, qu’on va continuer de protéger.
Au Canada, on sait qu’on est plus fort quand on est uni et quand on s’entraide. On affronte les défis ensemble.
C’est ça qui nous a aidé à gérer la crise mieux que bien d'autres.
Ce n’est pas la première fois que notre pays est appelé à se montrer uni et fort.
Face aux changements, notre grande génération nous a appris qu’il n’est pas facile de surmonter une crise.
Ils n’ont pas abandonné. Et nous non plus, on ne le peut pas.
Aux parents qui ont le sentiment d’être incapables de contrôler leur vie;
Aux enfants qui se demandent pourquoi leur mère et leur père semblent incapables de faire en sorte que tout redevienne normal;
Aux aînés ayant l’impression qu’on ne peut rien faire et qui pensent à tout ce qu’ils sont incapables de faire :
On vous comprend.
Mais le mot « incapable » ne nous ressemble pas.
On est capables d’aplatir la courbe.
On est capables de bâtir un avenir meilleur.
On est capables de définir le changement.
Les Canadiens, on est des gens qui disent « je suis capable ».
Dans chaque secteur, aux quatre coins du pays, chacun d’entre nous est en train de faire sa part.
L’histoire de cette pandémie, c’est l’histoire de gens qui font des sacrifices. De gens qui travaillent fort chaque jour pour être là les uns pour les autres.
C’est surtout l’histoire de nos travailleurs de première ligne – des héros, d'un océan à l'autre, qui n’ont jamais hésité, et qui n’ont jamais reculé face à ce combat.
Vous êtes une source d’inspiration pour nous tous.
On est à la croisée des chemins et l’avenir est entre nos mains.
Traverser cette crise nous demandera beaucoup de temps.
Mais beaucoup d’entre nous sont prêts à nous y mettre, pourvu qu’on fasse notre part. Et je sais qu’on va la faire.
On est des Canadiens.
Et ensemble, il n’y a rien à notre épreuve.
Prenez soin de vous, mes amis.
Merci.