Transcription - Allocution sur la situation entourant la COVID-19 et les nouvelles mesures frontalières
Allocution sur la situation entourant la COVID-19 et les nouvelles mesures frontalières
Bonjour à tous. Bon vendredi tout le monde.
Je veux commencer aujourd’hui par parler de nos nouvelles mesures concernant les voyages et les voyageurs canadiens.
Avant d’entrer dans les détails, je tiens à mettre des points au clair et à faire quelques rappels.
La situation est complexe, et c’est important que tout le monde comprenne bien les faits.
Premièrement, depuis près d’un an, les frontières du Canada sont fermées pour les voyageurs étrangers.
Ce que ça veut dire, c’est que depuis mars dernier, un Français ou un Américain, par exemple, ne peut pas rentrer au Canada pour des raisons non essentielles.
De plus, on a une quarantaine de deux semaines obligatoire stricte et surveillée, et on exige maintenant un test négatif avant le retour.
Rappelons-nous que les États-Unis viennent tout juste d’annoncer des mesures semblables à celles que nous avons prises en mars dernier.
Deuxièmement, selon les données disponibles, on sait que moins de 2 % des cas de COVID-19 sont liés à des Canadiens qui reviennent au pays.
C’est la preuve que nos mesures actuelles fonctionnent.
Toutefois, comme je l’ai déjà dit, même un cas, c’est un cas de trop.
Particulièrement donné que maintenant, on doit tenir compte des nouveaux variants du virus.
Aujourd’hui, on annonce donc des nouvelles mesures additionnelles pour aider à empêcher ces variants d’entrer au pays.
Sachez que nos experts et nos scientifiques suivent de très près l’évolution de ces variants dans le monde. On vous comprend d’être inquiets et on prend cette situation extrêmement au sérieux.
Et sachez qu’on agira toujours de façon à vous protéger.
On doit tous faire notre part pour assurer notre sécurité ainsi que celle de nos proches et de nos voisins.
Il faut que chaque personne et chaque entreprise travaillent ensemble.
Et maintenant, les transporteurs aériens du Canada prennent aussi des mesures pour protéger les Canadiens.
Le gouvernement et les principaux transporteurs aériens du Canada ont convenu de suspendre dès maintenant leurs services aériens vers les destinations soleil.
Air Canada, WestJet, Sunwing et Air Transat vont annuler tous les services aériens à destination des Caraïbes et du Mexique à compter de ce dimanche, et ce, jusqu’au 30 avril.
Ces transporteurs communiqueront avec les clients qui se trouvent actuellement dans l’une des régions visées afin d’organiser leurs vols de retour.
Je tiens à souligner le leadership dont ont fait preuve Air Canada, WestJet, Sunwing et Air Transat en s’engageant à suspendre ces vols et à contribuer à freiner la propagation de la COVID-19 et de ses variants.
On remercie les transporteurs aériens et leurs travailleurs de première ligne pour le travail qu’ils ont fait pour renforcer la sécurité aérienne et rapatrier les Canadiens au début de la pandémie le printemps dernier.
En raison des défis que pose la COVID-19, tant au pays qu’à l’étranger, on a convenu que ce n’est pas le moment de prendre des vols.
En mettant en place ces mesures rigoureuses dès maintenant, on peut envisager avec espoir des moments meilleurs, où on pourra tous planifier des vacances de ce genre.
Notre gouvernement s'est engagé à assurer la relance et la reprise du secteur canadien du voyage et du tourisme en toute sécurité dès que les conditions s'amélioreront, idéalement plus tard cette année.
Dans le cadre de cet effort, le gouvernement du Canada s'est engagé à travailler avec les principaux transporteurs aériens sur l’avenir des exigences en matière de tests et de quarantaine.
Les voyages aériens internationaux pourront alors reprendre de façon graduelle et en toute sécurité, grâce à une approche fondée sur la science et des données.
En plus de l'annulation de ces vols, on met en place d'autres mesures.
À partir de la semaine prochaine, les vols internationaux de passagers ne pourront atterrir que dans les quatre aéroports suivants : Vancouver, Calgary, Toronto et Montréal.
En plus du test qu’on exige à l’étape du pré-embarquement, on va mettre en place au cours des prochaines semaines, et ce, le plus tôt possible un test PCR obligatoire à l'aéroport pour les voyageurs de retour au Canada.
Les voyageurs devront attendre leurs résultats pendant un maximum de trois jours dans un hôtel approuvé, ce qui occasionnera des dépenses pouvant atteindre 2 000 $.
Les personnes qui obtiennent un résultat négatif pourront ensuite se mettre en quarantaine chez eux, sous une surveillance considérablement renforcée.
Les personnes qui obtiennent un résultat positif seront immédiatement mises en quarantaine dans des installations gouvernementales désignées pour s'assurer qu'elles ne sont pas porteuses de variants potentiellement préoccupants.
Au cours des prochaines semaines, les voyageurs non essentiels devront obligatoirement présenter un résultat de test négatif avant de traverser la frontière terrestre séparant le Canada et les États‑Unis, et d’autres exigences en matière de dépistage vont également s’ajouter.
Aujourd’hui je peux annoncer qu’à partir de dimanche, les vols entre le Canada et les destinations soleil, précisément les Caraïbes et le Mexique, seront suspendus jusqu’au 30 avril.
Air Canada, WestJet, Sunwing et Air Transat ont accepté de faire partie de la solution pour protéger la santé et la sécurité des Canadiens.
De plus, le plus vite possible en février, nous ajouterons un second test obligatoire à l’aéroport quand les passagères arrivent.
En attendant le résultat de ce test, les voyageurs devront rester en quarantaine à leurs frais – à un coût de plus de 2000 $ – dans un hôtel supervisé pour une durée de 3 jours.
Si ce test est négatif, la quarantaine pourra se terminer à la maison mais avec des mesures de surveillance accrues.
Ceux qui testent positif feront leur quarantaine dans un centre de la santé publique pour s’assurer qu’ils ne sont pas porteurs d’un nouveau variant du virus.
Il y a plusieurs raisons légales, logistiques et pratiques qui font en sorte que des décisions comme celles-ci ne doivent pas être prise à la légère ou sur le coin d’une table.
On va toujours garder une approche rigoureuse pour prendre des décisions réfléchies et efficaces qui prennent en compte l’ensemble des facteurs et des conséquences.
Vous le savez, depuis le début de la crise, ma priorité c’est de protéger les Canadiens.
Il faut continuer de travailler ensemble.
Les gens ne veulent pas voir de chicanes politiques sur le dos de la pandémie.
Concernant les vaccins, mercredi, j’ai parlé avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui m’a confirmé que les mesures prises par l’Europe n’affectent pas les livraisons des vaccins de Pfizer et de Moderna vers le Canada.
On a appris hier qu'il y aura un retard affectant de nombreux pays, dont le Canada, en ce qui concerne la prochaine livraison du vaccin de Moderna, qui arrivera la semaine prochaine.
On va recevoir 78 % de la quantité prévue, soit 180 000 doses.
Je tiens à être clair.
On va toujours vous communiquer les renseignements les plus précis à notre disposition, mais il faut noter que, à court terme, ces chiffres peuvent fluctuer.
À mesure que la production mondiale va augmenter, le système deviendra plus stable.
Et, surtout, ce retard temporaire ne change rien au fait qu’on va toujours recevoir 2 millions de doses du vaccin de Moderna avant la fin mars, comme on le dit depuis des mois.
En ce qui concerne les vaccins, j'ai eu un autre entretien avec le PDG de Pfizer, le Dr Albert Bourla, qui a confirmé une fois de plus qu’on est toujours en bonne voie de recevoir 4 millions de doses du vaccin de l’entreprise avant la fin du mois de mars.
On a également discuté de la possibilité pour le Canada de recevoir d'autres doses avant la date prévue, à compter du printemps.
On aura plus de détails à ce sujet la semaine prochaine.
Aux quatre coins du monde, les chaînes de production s'adaptent à la forte demande de chaque pays.
On travaille sans relâche pour faire en sorte que tous les Canadiens qui le souhaitent puissent se faire vacciner d’ici la fin septembre.
Et on est en bonne voie de réaliser cet objectif.
Depuis le début de la pandémie, notre priorité est de vous protéger, vous et votre famille.
Ce qui veut dire de veiller à recevoir des vaccins, mais aussi à ce que les enfants soient en sécurité dans nos écoles.
J’ai eu la chance de visiter des classes virtuelles partout au pays.
D’Edmonton à Miramichi, ça m’a rappelé à quel point les enfants sont résilients.
Mais ça ne veut pas dire qu’ils trouvent ça facile.
Emily de l’école St. Martha’s, à Kingston, m’a dit que l’école est difficile, ces temps-ci, à cause de la COVID.
J’aimerais dire à Emily et à ses amis de la classe de Mme Ows ainsi qu’à tous les enfants qui nous écoutent en ce moment : vous faites du beau travail.
Alors, continuez comme ça.
En raison de cette deuxième vague, vos écoles ont besoin d’aide pour assurer votre sécurité et celle de vos profs et veiller à ce que vous et vos amis puissiez continuer d’apprendre, peu importe où vous vivez.
Alors, aujourd’hui, j’ai une nouvelle importante à vous annoncer.
On a maintenant conclu des ententes avec toutes les provinces et tous les territoires pour le deuxième versement des investissements fédéraux qui proviennent du Fonds pour une rentrée scolaire sécuritaire.
Cet investissement de 1 milliard de dollars pourra servir à acheter plus de produits désinfectants, à mieux ventiler les classes ou encore à soutenir l’apprentissage en ligne et l’enseignement à distance.
Bien sûr, l’éducation est de compétence provinciale.
Et comme je l’ai dit aux premiers ministres lorsqu’on a annoncé le Fonds pour une rentrée scolaire sécuritaire l’an dernier : c’est un principe qu’on respectera toujours.
Les provinces et les territoires pourront se servir du soutien qu’on leur apporte avec ce Fonds pour aider les écoles, les enseignants et les élèves pendant ces moments difficiles.
Déjà, la première moitié de l’argent investi à l’automne a fait une grande différence pour les élèves et le personnel à travers le pays.
Alors, j’aimerais dire ceci aux enseignants, au personnel de soutien, aux élèves et aux bénévoles de partout au pays :
Vous faites un travail remarquable.
Les leçons que vous enseignez à nos enfants, soit la résilience, la pensée critique, la compassion, leur seront utiles pour le restant de leur vie et seront bénéfiques à notre pays.
Les choses reprendront leur cours normal.
Et, en attendant, on restera là pour vous.
Au Canada, peu importe votre âge, où vous vivez ou qui vous êtes, tout le monde mérite de se sentir en sécurité.
En septembre dernier, la mort tragique de Joyce Echaquan nous a rappelé à quel point le racisme systémique existe encore dans notre pays.
C’est inacceptable qu’il y ait des membres des communautés autochtones qui subissent de la discrimination dans nos systèmes de santé.
Hier s’est conclu un deuxième dialogue national durant lequel les participants ont renouvelé leur détermination à éliminer le racisme systémique dans le milieu de la santé.
Pendant ces échanges, des partenaires autochtones ainsi que des intervenants et des représentants du domaine de la santé, de l’éducation et des provinces et des territoires, ont pu s’exprimer et partager des pistes de solutions pour améliorer nos institutions.
Je tiens à souligner le travail du ministre Miller qui a lancé, hier aussi, le début des discussions pour co-développer une loi sur la santé des Autochtones fondée sur les distinctions, dans le but d’assurer des soins de santé de grande qualité pour toutes les Premières Nations, les Inuits et les Métis.
Il est plus que temps qu’on mette fin à toute forme de discrimination et de racisme dans nos systèmes de santé au Canada, et il faut continuer à travailler ensemble pour y arriver une bonne fois pour toutes.
Tout comme on doit mettre fin au racisme systémique dans nos réseaux de la santé, on doit éliminer la violence fondée sur le sexe dans notre pays.
Beaucoup trop de femmes et de filles étaient déjà confrontées à de la violence, et la pandémie est venue aggraver la situation.
Depuis le début de la crise, on a versé 100 millions de dollars à des organisations et des refuges pour aider les victimes de violence fondée sur le sexe.
Et il reste tant à faire.
La semaine passée, les ministres responsables de la condition féminine de différents ordres de gouvernement ont souscrit à la Déclaration commune pour un Canada sans violence fondée sur le sexe.
Cette déclaration affirme une vision commune à l’égard de l’élimination de la violence envers les femmes et les filles et constitue une étape importante dans l’élaboration d’un plan d’action national pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe au Canada.
Je tiens à remercier la ministre Monsef, ainsi que l’ensemble des ministres responsables, pour ce travail important.
Pendant qu’on lutte contre la violence fondée sur le sexe, il faut aussi continuer à combattre toutes les autres formes de violence et de haine.
Il y a quatre ans ce soir, un attentat terroriste islamophobe au Centre culturel islamique de Québec a coûté la vie à 6 personnes et en a gravement blessé 19 autres.
Aux familles et aux proches des victimes, et aux membres des communautés musulmanes partout au Canada :
Je sais que ça fait encore mal.
Au nom de tous les Canadiens, on est solidaires avec vous.
On est tous unis pour défendre nos valeurs de diversité et d’inclusion.
Nos gestes comptent, et nos mots aussi.
Les commentaires racistes, les propos haineux, les insultes des trolls, la désinformation, que ce soit en ligne ou ailleurs, ont des conséquences réelles.
Il faut en être conscient, et il faut continuer d’agir.
On a pris plusieurs actions concrètes au cours des dernières années :
On a fait des investissements pour protéger les Canadiens dans leurs lieux de culte et assurer la sécurité des collectivités à risque.
On a lancé des initiatives pour lutter contre la haine en ligne.
Et l’an dernier, on a aussi banni les modèles d’armes d’assaut pour empêcher que de telles tueries se reproduisent.
Ce qui s’est produit à Québec, il y a quatre ans ce soir, est une tragédie sans nom.
Nous ne pouvons pas l’oublier et nous n’allons jamais l’oublier.
Pour cette raison, le 29 janvier deviendra officiellement la Journée nationale de commémoration de l’attentat à la mosquée de Québec et d'action contre l'islamophobie.
Le 29 janvier deviendra officiellement la Journée nationale de commémoration de l’attentat à la mosquée de Québec et d'action contre l'islamophobie.
Chaque année à pareille date, on va rendre hommage aux victimes et on renouvellera notre engagement à lutter contre la discrimination et la haine qui nous les ont enlevées.
Personne ne devrait avoir peur de prier.
Pas au Canada.
Et nulle part ailleurs dans le monde.
Aujourd’hui, comme tous les jours, nous devons rester forts et unis. Car ce sera toujours la voie de l’avenir.
Je pense que la dernière année nous a fait reprendre conscience de ça, quand la population canadienne s'est serré les coudes pour vaincre cette crise de toute une génération.
Le nombre de cas diminue graduellement parce que tout le monde contribue.
Alors, merci.
Et continuez comme ça.
Je tiens aussi à remercier les nombreuses personnes qui veillent à ce que personne, nulle part, ne soit laissé pour compte. Ensemble, on a affronté le vaste territoire et l’hiver aride de notre pays pour vacciner plus de 10 % de la population adulte des territoires.
Ça ne fait que démontrer qu’on a un plan et l’équipe pour y arriver.
D’autres vaccins s’en viennent.
Le printemps s’en vient.
Et, ensemble, on va passer à travers cette épreuve.