Merci Madame la ministre. Bonjour à tous. Merci de participer à ce forum mondial si important. 

Il y a quelques semaines, j’ai rencontré Aminah, une mère qui a mis sur pied sa propre exploitation agricole et sa propre entreprise locale au Canada.

Aminah est fière de ce qu’elle a accompli, avec raison. Mais qu’il s’agisse de trouver un bon service de garde d’enfants ou de travailler dans une industrie à prédominance masculine, elle m’a souligné que ce n’était pas facile.

Comme dirigeants et comme gouvernements, nous devons être à l’écoute des commentaires comme ceux-là.

Nous devons écouter lorsque des femmes qui font deux quarts de travail nous disent qu’elles ont besoin de services de garde de qualité.

Lorsque des filles disent qu’on doit leur donner accès aux études.

Lorsque des femmes racisées, des femmes autochtones et des personnes des communautés LGBTQ2 réclament la justice.

Nous devons écouter et, ensuite, nous devons agir.

Avec des actions concrètes, on peut créer le véritable changement positif dont la population a besoin. Prenez par exemple la garde d’enfants.

La pandémie a mis en évidence ce que les parents et les féministes savent depuis des décennies : les services de garde sont une nécessité. C’est pourquoi, en avril dernier, on a prévu 30 milliards de dollars pour bâtir un système pancanadien d’apprentissage et de garde d’enfants.

Ces services de garde d’enfants abordables et de qualité vont permettre à environ un quart de million de mères au Canada de retourner au travail.

Pendant qu’on se remet de cette pandémie et qu’on met de l’avant une relance féministe, c’est exactement le genre de résultats dont on a besoin, pas seulement au Canada, mais partout à travers le monde.

Voilà pourquoi le Canada intervient de façon concrète non seulement chez nous, mais à l’échelle mondiale.

Notre gouvernement investit 100 millions de dollars pour soutenir le travail rémunéré et non rémunéré lié aux soins dans le monde.

Ce nouvel engagement fait du Canada le plus important donateur du monde au chapitre de l’économie des soins. Et en matière de relance féministe, nous n’arrêtons pas là.

Nous continuerons de nouer des partenariats avec des organisations féministes au pays et ailleurs. Parce qu’au cours des cinq dernières années, nous avons vu ce que nous pouvons accomplir lorsque nous travaillons ensemble.

Je pense au quelque 25 millions d’enfants dont la vie a été transformée pour le mieux grâce au Partenariat mondial pour l’éducation, un partenariat que le Canada continuera d’appuyer.

Je pense aux 100 organisations féministes qu’on appuie par l’entremise du Fonds Égalité que le Canada a lancé, qui sert notamment à défendre les droits des travailleuses et à venir en aide aux cliniques de santé.

Ou au financement de presque 80 millions de dollars prévu pour les femmes et les filles, qu’on verse par l’entremise de coalitions d’action, ici, au Forum sur l’égalité des générations. 

En tout, si l’on combine cet investissement et l’engagement visant la prestation de soins, ce sont 180 millions de dollars qu’on investit ici, à l’occasion de ce forum, pour faire avancer l’égalité des sexes.

Mais Mes amis, ce n’est qu’un début.  

Notre monde se trouve à une croisée des chemins.

Quel chemin doit-on suivre?

Eh bien, celui que construisent les femmes et les filles,

Les mouvements féministes et les organisations de femmes,

Et les gens des quatre coins du monde, dans toute leur diversité.  

Cette génération en est une qui croit en un avenir meilleur pour tout le monde. C’est une génération qui sait qu’il sera impossible d’y arriver si des gens sont laissés pour compte.

Autrement dit, c’est une génération féministe.

Et elle a besoin de gouvernements féministes à ses côtés.