Main Content

LA VERSION PRONONCÉE FAIT FOI

As-salamu alaykum.

Bonjour à tous. Merci d’être des nôtres.

Merci, Omar, pour tes mots, pour cette présentation et pour ton leadership. Mon ami, le travail que tu accomplis en tant que ministre des Transports est remarquable, sans compter que tu es le premier Canadien d’origine syrienne à faire partie du cabinet.

Pour commencer, je laisse la parole à Mohammed Hashim pour qu’il dise quelques mots.

Pour ceux d’entre vous qui ne le connaissent pas, on a nommé Mohammed l’année dernière comme nouveau directeur général de la Fondation canadienne des relations raciales.

De par son expérience auprès de tant de communautés diverses, je ne peux pas imaginer un meilleur leader que lui dans cette situation et pour contribuer au travail qu’on fait pour combattre l’islamophobie.

Je suis donc heureux de te laisser la parole quelques instants, Mohammed.  

[Allocution de Mohammed Hashim]

Merci, Mohammed.

Tes mots nous rappellent ce qui est en jeu, et ce message ne pourrait arriver à un moment plus important.

Parce qu’à l’heure actuelle, on doit se battre pour le genre de Canada qu’on veut tous voir. Un endroit où on célèbre la diversité, où on est unis, où on veille les uns sur les autres.

C’est la promesse que notre pays doit s’efforcer de tenir. Parce que trop souvent, et pour trop de gens, cette promesse n’a pas été tenue.

Pour la famille Afzaal à London, en Ontario, pour les communautés d’Etobicoke, de Québec et de tout le pays.

Au début de la semaine, je me suis entretenu avec la famille Gurgi à Hamilton, qui a été menacée en raison de sa foi.

Personne ne devrait subir de la haine dans son propre quartier.

On a parlé des raisons pour lesquelles des choses comme ça arrivent, et comment les prévenir.

Il s’agit notamment de combattre la désinformation par l’éducation et de faire en sorte que les femmes musulmanes, en particulier, se sentent en sécurité.

Aucune femme au Canada ne devrait se sentir en danger quand elle marche dans la rue, peu importe ce qu’elle porte, et peu importe la couleur de sa peau.

Ensemble, on peut, et on doit prendre un chemin différent.

Ensemble, on peut se dresser contre l’islamophobie et c’est exactement ce qu’on va continuer de faire.

Déjà, on a pris des mesures concrètes pour protéger les Canadiens musulmans et éradiquer la haine partout où elle se manifeste.

On a créé la toute première stratégie canadienne de lutte contre le racisme et présenté avec succès une motion à la Chambre des communes pour condamner l’islamophobie. Parce qu’il ne doit jamais y avoir de doute que la haine est inacceptable et n’a pas sa place dans notre pays.

Pour assurer la sécurité des gens, on investit dans les infrastructures afin de tout protéger, des mosquées aux centres communautaires.

Et pour éloigner la violence de nos communautés, on sévit contre l’extrémisme en ligne et on interdit les groupes haineux d’extrême droite.

En tant que pays, il ne faut pas oublier pourquoi le 29 janvier est devenu la Journée nationale de commémoration de l’attentat de la mosquée de Québec et d’action contre l’islamophobie.

Il faut se souvenir des tragédies qui ont eu lieu et s’engager constamment à ne pas laisser de place à la haine.

Partout où la division menace de s’installer dans notre pays, il faut rester forts et unis.

Et à ce propos, je veux prendre un moment pour reconnaître les conflits mondiaux – notamment ceux au Moyen-Orient – qui ont été très troublants pour les Canadiens musulmans.

Je sais que de nombreux membres de nos communautés s’inquiètent non seulement de leur famille, mais aussi de ce que ça signifie ici, au pays.

Alors soyons clairs : l’islamophobie n’a pas sa place au Canada. Jamais.

Et sur la scène mondiale, notre gouvernement va toujours se mobiliser pour la paix et la démocratie, les droits de la personne, la liberté d’expression et la liberté de religion. Ça comprend la protection des minorités.

Aux jeunes musulmans qui sortent dans les rues pour défendre leurs droits et protester, qui demandent à leurs élus d’en faire plus – on vous voit et on vous entend. 

On va continuer de travailler avec vous sur ces enjeux qui sont importants pour vous et pour nous. 

On a encore du travail à faire pour construire le pays – et le monde – dont on rêve tous. Et c’est pourquoi on est ici aujourd’hui.

On a organisé ce sommet national sur l’islamophobie, qui réunit le gouvernement fédéral et les communautés musulmanes d’un bout à l’autre du pays, pour tracer la voie à suivre.

Il est évident qu’il y a du travail à faire au gouvernement pour éliminer le racisme et l’islamophobie systémiques. Parce que de l’Agence du revenu du Canada (ARC) aux agences de sécurité, les institutions devraient soutenir les gens, et non les cibler.

On le sait.

En fait, en ce qui concerne l’ARC, la ministre du Revenu national, Diane Lebouthillier, qui est ici avec nous aujourd’hui, en parlera davantage un peu plus tard.

Comme beaucoup d’entre vous l’ont souligné, une partie de la voie à suivre est une fonction publique qui est inclusive et non seulement diversifiée. Et les voix de tous ceux qui ont vécu l’islamophobie et qui ont une expertise à ce sujet doivent être au centre de notre travail.

Aujourd’hui, je suis ici pour vous écouter me dire quelles devraient être nos prochaines mesures pour continuer à bâtir un pays où chacun est le bienvenu, en sécurité et respecté.

Ce n’est pas un fardeau que vous devez porter seuls.

En tant que société, c’est à chacun d’entre nous d’assumer cette responsabilité.

On sait qu’au cours des dernières années, on a vu de plus en plus d’exemples de haine et de division en ligne et dans le discours public. Et au cours des derniers mois de la pandémie, on a observé une augmentation du racisme envers les Noirs et les Asiatiques, de l’antisémitisme, de l’islamophobie, et des attaques contre les femmes.

Les raisons pour lesquelles les Canadiens doivent continuer de se mobiliser sont de plus en plus nombreuses.

Il faut bien comprendre que les gouvernements, les institutions, les organisations, les lieux de travail et les Canadiens ont tous un rôle essentiel à jouer pour être des amis, des alliés, mais aussi pour faire partie de la solution.  

La politique de la division ne peut pas prendre racine si on refuse d’être divisés.

La haine ne peut pas se propager si on la dénonce.

On vit dans un pays où l’on sait que la diversité est notre force et où l’on sait que tout le monde est égal et mérite notre plus grand respect.

C’est ce qu’on doit défendre. Et ensemble, je sais qu’on va y arriver.

Plus tôt cette semaine, quand les Canadiens musulmans se sont réunis pour célébrer l’Aïd, c’était pour célébrer des valeurs qui nous tiennent tous à cœur en tant que Canadiens : la famille, la générosité, et la communauté.

Vous nous rappelez tous les jours qu’on est plus forts ensemble.

Alors, ensemble, continuons à bâtir un meilleur Canada pour tous.

On y sera tous ensemble en tant que Canadiens.

Je vous remercie pour votre présence aujourd’hui.