Transcription - Allocution concernant les barrages qui se poursuivent partout au pays et la situation en Ukraine
Allocution concernant les barrages qui se poursuivent partout au pays et la situation en Ukraine
Bonjour tout le monde.
Je suis ici aujourd’hui pour faire le point sur les barrages illégaux, que ce soit à Ottawa ou à nos frontières, comme à Windsor, à Coutts, à Emerson. Je veux aussi vous parler de la situation en Ukraine et de la rencontre de ce matin avec le président Biden et d’autres alliés.
Les barrages illégaux font souffrir les Canadiens. Qu’ils soient à Ottawa, à Windsor, à Coutts ou à Emerson, ils mettent des emplois en danger et menacent l’économie et la sécurité publique. Les barrages mettent à mal les petites entreprises et nos quartiers.
À la frontière, ils ont des conséquences sur le commerce, les chaînes d’approvisionnement et la fabrication.
Ces barrages font souffrir les familles, les travailleurs de chaînes de montage, les agriculteurs, les camionneurs et les cols bleus canadiens. Ce matin, j’ai discuté avec David Cassidy d’Unifor, qui m’a fait part de l’ampleur des conséquences sur les travailleurs du sud de l’Ontario. On était tous deux d’accord pour dire que ces barrages sont inacceptables et qu’ils doivent prendre fin pour le bien de tous les Canadiens.
Hier j’ai convoqué le Groupe d’intervention en cas d’incident avec plusieurs ministres et hauts fonctionnaires. On continue de travailler de près avec les municipalités et les provinces pour mettre fin aux barrages. J’ai aussi partagé les plus récents développements avec les chefs des autres partis, et j’ai insisté pour que tous les députés de tous les partis dénoncent ces actes illégaux.
Mercredi, j’ai parlé avec le premier ministre Ford et, hier, avec le maire Drew Dilkens de Windsor afin de leur offrir le soutien complet du gouvernement fédéral. Le ministre Alghabra et les ministres Blair, Mendicino et LeBlanc sont également en constante communication avec leurs homologues.
L’annonce que l’Ontario a faite ce matin est responsable et nécessaire. On va continuer de travailler aux côtés de tous nos partenaires pour maîtriser la situation.
Ce matin, je me suis entretenu au téléphone directement avec le président Biden au sujet de nos défis communs à la frontière. Je l’ai informé de la situation, en particulier de ce qui se passe à Windsor. On a discuté des influences américaines, voire mondiales, sur les manifestations. On a parlé du fait que les lignes téléphoniques du 911 d’Ottawa avaient été inondées d’appels en provenance des États-Unis, de la présence de citoyens américains dans les barrages et de l’injection de fonds étrangers dans ces activités illégales. Le président Biden et moi avons convenu que pour la sécurité des gens et l’économie, ces barrages doivent cesser.
Alors, comprenez-moi bien, la frontière ne peut pas rester fermée, et elle ne le restera pas.
J’aimerais rappeler à tout le monde que les politiciens ne donnent pas d’ordres à la police dans une société démocratique. Je peux toutefois vous assurer que la GRC travaille de concert avec les services de police locaux et provinciaux pour faire appliquer la loi. Toutes les solutions sont envisagées, parce que ces activités illégales doivent cesser. Et elles cesseront.
Bien entendu, je ne peux pas en dire bien plus maintenant sur le moment où ça se terminera ou la façon dont ça se terminera, parce que malheureusement on s’inquiète des risques de violence. Alors, on prend toutes les précautions possibles pour assurer la sécurité des gens. Cela dit, la façon la plus sécuritaire de mettre fin à cela est de faire en sorte que tout le monde retourne dans sa communauté dès maintenant. Si vous participez encore à des barrages illégaux, vous faites souffrir vos voisins, alors il est temps de rentrer chez vous, surtout si vos enfants sont avec vous.
Dans les dernières semaines, on a vu que des fonds ont été amassés pour soutenir les barrages, incluant des fonds provenant de l’étranger. C’est important de comprendre que ces fonds ne peuvent pas soutenir des activités illégales.
Les banques canadiennes sont régies par des lois, des règlements et des pratiques qui garantissent que des fonds ne peuvent pas servir à des actes criminels ou à des activités illégales. Et ces barrages sont illégaux. Les banques canadiennes surveillent de très près l’activité financière et agissent en conséquence.
J’aimerais clarifier une chose : les barrages illégaux qui tiennent nos quartiers et notre économie en otage et la fatigue collective liée à la COVID sont deux choses bien différentes. Si vous participez aux manifestations parce que vous êtes tannés de la COVID, vous devez maintenant comprendre que vous enfreignez la loi. Les conséquences seront de plus en plus sévères. Il ne faudrait pas que vous perdiez votre permis ou que vous ayez un dossier criminel, ce qui nuirait à votre emploi, à votre gagne-pain et même à votre capacité de voyager à l’étranger, comme aux États-Unis.
On a entendu votre frustration à l’égard de la COVID et des mesures en place pour protéger la population. On vous a entendus. Vous devez maintenant rentrer chez vous.
Et les gens qui sont tannés de la pandémie – c’est-à-dire tous les Canadiens – doivent pouvoir retrouver les choses qu’ils aiment. Je vous entends tous. Les parlementaires l’entendent dans leurs communautés, on l’entend tous de nos amis et de notre famille.
On l’a entendu de gens comme Laurie, ici en Ontario, qui m’a écrit pour me dire qu’elle n’était pas d’accord avec la mauvaise conduite des manifestants, mais qu’elle était tannée des restrictions. Ou Helen de Toronto, qui s’inquiète de l’effet des restrictions sur la santé mentale des enfants. Je comprends. On ne veut pas que ces mesures durent plus longtemps que nécessaire, et on ne l’a jamais voulu. Mais la vérité, c’est que grâce à tous nos efforts, on a sauvé plus de vies au Canada que dans bien d’autres pays. On a aidé des gens comme Samuel, un travailleur de la santé de Courtney, en Colombie-Britannique, qui m’a aussi écrit pour me dire que nos mesures le protègent.
C’est parce qu’on a travaillé ensemble et qu’on s’est fait vacciner qu’on a récupéré plus d’un million d’emplois. On a demandé aux gens de se faire vacciner précisément parce qu’on veut éviter les confinements et les restrictions; et c’est ce que les Canadiens ont fait. En regardant vers l’avant, on continue de travailler avec les responsables de la santé publique et de suivre les meilleurs conseils scientifiques pour garder les gens en sécurité et pour protéger les travailleurs de santé.
Chaque jour, on vérifie et on revérifie ce qu’il est possible de faire et ce qui est mieux pour protéger la population. J’ai plusieurs rencontres chaque semaine pour examiner les prochaines étapes. Ce matin, par exemple, j’ai discuté avec la Dre Tam et le ministre Duclos, entre autres, du plan visant à modifier les mesures relatives aux voyages qui relèvent du gouvernement fédéral.
Les Canadiens doivent rester là les uns pour les autres. On lutte contre un virus, et non pas contre nos concitoyens. Des gens font des sacrifices, et ce, depuis les deux dernières années. Ce n’est jamais le bon moment de nuire à l’économie et à nos concitoyens canadiens avec des barrages illégaux, mais encore moins maintenant, après tous les sacrifices qu’on a faits ensemble, après tout ce qu’on a fait pour retrouver les choses qu’on aime et redémarrer nos vies.
Avant de terminer, je veux parler de la situation en Ukraine. On continue de travailler de façon très proche avec le président Biden et nos alliés. Ce matin, on a eu un sommet virtuel pour discuter de nos efforts diplomatiques, économiques et militaires.
Au cours du sommet avec le président Biden et les alliés, on a discuté de l’importance d’une solution pacifique. Cela reste notre priorité. On s’inquiète tous du fait que la Russie continue de renforcer sa présence militaire et cherche activement des prétextes pour passer à l’acte. La Russie doit plutôt désamorcer la situation. L’Occident agit de manière unie et concertée et est prêt à imposer de lourdes conséquences, y compris des sanctions, si la Russie envahit l’Ukraine de nouveau. On renforce également notre soutien et notre présence par l’intermédiaire de l’OTAN et on continuera de soutenir la démocratie, la souveraineté et l’indépendance de l’Ukraine. Et, surtout, on reste là pour le peuple ukrainien.
La situation évolue sans cesse, mais elle se résume à ceci : on ne cherche pas la confrontation avec la Russie, mais on est déterminés à appuyer fermement le droit du peuple ukrainien à choisir son propre avenir. Merci beaucoup.