Transcription - Allocution pour accueillir le chancelier d’Allemagne, Olaf Scholz, à Montréal
Allocution pour accueillir le chancelier d’Allemagne, Olaf Scholz, à Montréal
Bonjour tout le monde, je suis très heureux d’être ici avec vous aujourd’hui chez moi, à Montréal, et de pouvoir accueillir mon ami le chancelier Scholz ici avec nous. Je connais Olaf depuis plusieurs années, alors qu'il était à l'époque maire de Hambourg. Une voix forte et progressiste quand j'avais mes débuts en tant que premier ministre, et de pouvoir travailler avec lui aujourd'hui en tant que président du G7 cette année, mais aussi en tant que partenaire sur bien des enjeux dans le monde est toujours un grand plaisir. Merci d'être ici, Olaf! Olaf a une voix progressiste extrêmement importante dans le monde et de pouvoir le recevoir au Canada, ici comme ça, c'est un grand honneur. Particulièrement que c'est un voyage sans précédent que l'Allemagne amène non seulement le vice-chancelier Robert Habeck, mais aussi que ce soit une visite bilatérale exprès pour l'intérieur d'un sommet, pas avec d'autres pays à visiter, mais réellement une opportunité pour le Canada et l'Allemagne d'approfondir leur amitié et surtout le travail que nous faisons ensemble pour les prochaines années chez nous et dans le monde.
Le chancelier Scholz et moi partageons de nombreuses priorités progressistes. On est ici cette semaine pour poursuivre le travail important qu'on a accompli ces dernières années en ce qui concerne l'emploi, le commerce, la croissance de la classe moyenne, la sécurité énergétique et la lutte contre les changements climatiques, parce que le Canada peut être – et sera – le fournisseur fiable d'énergie propre dont un monde carboneutre a besoin. Et, bien sûr, on a beaucoup de travail à faire. On va poursuivre nos efforts pour protéger la paix et la démocratie en Europe et dans le monde.
Aujourd'hui à Montréal et demain à Toronto, on va avoir l'occasion de rencontrer des membres de la communauté des affaires pour voir ce qu'on peut faire pour encourager les investissements et le partenariat. On va parler des occasions d'affaires, par exemple dans les secteurs automobiles et des minéraux critiques et ici à Montréal, qui est un leader en intelligence artificielle, on va certainement parler de comment on peut renforcer notre collaboration pour les nouvelles technologies.
Et alors que l'on continue de travailler avec le secteur privé pour concevoir des technologies et créer de bons emplois dans nos deux pays, on doit s'assurer que nos efforts profitent à tous. On doit continuer d'investir dans les gens parce que, lorsqu'on investit dans les gens et dans des politiques progressistes, on élimine les inégalités et on fait croître l'économie. Lorsque les mères n'ont pas à choisir entre leur carrière et leur famille, l'économie se développe. Une politique comme celle des garderies à 10 $ par jour est une politique économique. Ici, au Québec, des études montrent que les services de garde ont à eux seuls augmenté le PIB du Québec de 1,7 %. Pour chaque dollar dépensé dans l'éducation de la petite enfance, l'économie au sens large reçoit entre 1,50 et 2,80 dollars en retour. Il s'agit de résultats concrets pour les gens et l'économie, et les dirigeants progressistes comme Olaf et moi comprennent que la façon de faire croître l'économie est de s'assurer qu'on aide tous les gens à y participer.
Le chancelier Scholz et moi allons aussi discuter de ce qu'on fait pour lutter contre les changements climatiques, incluant le prix sur la pollution, tout en bâtissant des économies fortes. On va continuer de parler de ce qu'on fait pour accélérer la transition mondiale vers l'énergie propre. Vers un monde carboneutre, le Canada peut, et va devenir un producteur fiable d'énergie propre. Demain, on va se rendre à Terre-Neuve-et-Labrador pour visiter un salon professionnel sur l'hydrogène et on va annoncer une prochaine étape importante dans notre partenariat énergétique. L'énergie propre, c'est une question qui est plus importante que jamais, en raison de la menace des changements climatiques, mais aussi en raison de la guerre de la Russie contre l'Ukraine.
Bien entendu, cette semaine, on va également continuer de parler de notre soutien à l'Ukraine. Demain, on va tous deux participer à un sommet virtuel pour la Crimée, où l'on parlera de ce qu'on fait pour apporter notre soutien à l'Ukraine.
On ne peut pas et on ne va pas s'habituer aux horreurs de la guerre de la Russie en Ukraine. Le Canada va toujours être là pour défendre la démocratie et le droit du peuple ukrainien de choisir leur propre avenir et on va continuer de travailler en ce sens avec nos alliés comme l'Allemagne.
En raison de leurs valeurs communes, le Canada et l'Allemagne sont depuis longtemps des partenaires sur la scène mondiale. Dans un monde où nos institutions sont menacées, où on est confrontés à des défis complexes, le populisme et les autres solutions simplistes ne sont tout simplement pas la voie à suivre. Des valeurs démocratiques libérales, des institutions fortes : ce sont les choses qui garantissent notre liberté individuelle et collective. Monsieur le Chancelier Scholz, Olaf, le monde a besoin de plus de leaders progressistes comme vous. Le Canada a besoin d'une Allemagne forte, et l'Allemagne a besoin d'un Canada fort. Je me réjouis donc de poursuivre ce partenariat et cette grande amitié.