Transcription - Le PM Trudeau prononce un discours à la réunion des dirigeants de l’APEC aux Philippines
Le PM Trudeau prononce un discours à la réunion des dirigeants de l’APEC aux Philippines
Bon après-midi. Bonsoir. Quel plaisir j’ai eu à participer au Sommet de l’APEC, ici aux Philippines. J’aimerais commencer par remercier le président Aquino et tous nos gracieux hôtes d’avoir organisé une série de rencontres extraordinaires. Évidemment, à moins d’une semaine depuis les attentats de Paris, nous pensons encore beaucoup à nos amis en France. Naturellement, nous condamnons ces attentats, mais nous rappelons aussi à tous que le monde entier fait front contre le terrorisme et que le Canada est résolu à faire sa part.
Les discussions ont porté bien sûr en grande partie sur l’économie et le commerce, sur une large gamme de sujets : comment créer une croissance inclusive, comment nous assurer que la prospérité que nous devons susciter à l’intérieur des pays et entre eux soit correctement partagée et que davantage d’investissements soient faits dans l’infrastructure et le soutien, de façon à obtenir une plus grande croissance. J’ai été très content de ces sujets parce que, comme le savent les Canadiens ici présents, ce sont des thèmes qui sont souvent revenus au cours de la campagne électorale. J’ai été content de parler de la plateforme qui nous a fait élire au Canada et qui est axée sur des investissements faits de manière à obtenir une croissance pour la classe moyenne, des investissements dans notre avenir, l’allègement du fardeau fiscal de la classe moyenne, mais une plus grande contribution fiscale de la tranche de 1 p. 100 de la population qui est la plus riche, et qui vise à faire comprendre que l’objectif d’une économie moderne est en réalité de donner à chacun une chance réelle et équitable de réussir.
En ce qui concerne les discussions sur l’inclusion, un certain nombre de pays ont évoqué à quel point il est important d’inclure les femmes dans la population active et de tendre vers la parité. Toutefois, aux gens qui ont fait remarquer que mon Cabinet paritaire constituait un important symbole, j’ai répondu qu’il ne s’agissait pas d’un symbole, mais de pouvoir montrer quelles décisions extraordinaires et quelle qualité de gouvernement extraordinaire nous allions pouvoir obtenir d’un Cabinet qui est vraiment le reflet de la diversité canadienne, y compris sur le plan de la parité entre les femmes et les hommes.
Sur ce, j’aimerais souligner la présence de deux grands amis à moi qui ont fait un travail extraordinaire ici à l’APEC : mon ministre des Affaires étrangères, Stéphane Dion, et la ministre du Commerce international, Chrystia Freeland. Je vous invite à vous lever tous les deux, nous allons montrer ce qu’est la parité.
(Applaudissements)
De plus, nous avons poursuivi une conversation qui dure depuis longtemps, depuis le G20, il y a quelques jours en Turquie et ici à l’APEC, au sujet de la préparation de la conférence COP 21 à Paris. Le changement climatique est une réalité urgente et pressante à laquelle le monde entier doit faire face et j’ai été content de souligner que le Canada est ici non seulement pour faire sa part, mais aussi pour faire pression sur d’autres pays, pour les encourager à intensifier leurs engagements, afin que la Conférence de Paris donne des résultats aussi ambitieux et optimistes qu’il le faut. C’est certainement une conversation que je poursuivrai la semaine prochaine à la réunion des chefs de gouvernement du Commonwealth, où le Canada continuera à jouer un rôle en insistant fortement pour que des mesures ambitieuses soient prises par chaque pays et par la communauté mondiale.
Quel plaisir pour moi d’être ici aux Philippines pour cette conférence de l’APEC. Je veux tout d’abord remercier nos hôtes, en particulier le président Aquino qui a su nous préparer une rencontre extrêmement productive et agréable. Évidemment, à moins d’une semaine des attentats à Paris, il y a eu beaucoup de discussions et de réflexions sur le terrorisme. Mais elles restent des opportunités pour nous, comme communauté internationale incluant les chefs d’État de pays musulmans, de condamner ces attaques terroristes et l’extrémisme, tout en renforçant notre désir d’être unis, à l’échelle de la planète dans notre approche et notre soutien contre l’État islamique, Daech.
Évidemment, l’économie est un grand sujet de discussion dans les conversations de l’APEC sur le commerce international. Mais les enjeux plus particuliers dont on a discuté portaient vraiment sur la manière de créer de la croissance inclusive, comment donner plus d’opportunités à tous de participer dans la réussite de nos pays et de notre communauté internationale. Et j’ai été très content de voir que les conversations qu’on avait ici étaient en grande partie un reflet des préoccupations et des conversations qu’on a eues pendant la campagne électorale au Canada. Alors j’ai souligné le besoin d’investissements pour faire croître la classe moyenne, pour baisser les impôts de ceux qui ont besoin d’un petit coup de main, tout en les augmentant pour les 1% les mieux nantis. Mais aussi en créant plus d’opportunités pour que tous aient une vraie chance de réussir. Ce qui revenait souvent, c’est le besoin d’inclure plus d’opportunités pour les femmes et de rechercher la parité salariale pour les femmes. Et à ce sujet-là, plusieurs des différents chefs ont souligné mon engagement et l’action que j’ai prise pour avoir un cabinet de ministres 50-50 hommes-femmes. J’ai répliqué que ce n’était pas tout simplement un symbole d’avoir la parité, mais que c’était pour pouvoir démontrer à quel point les solutions et la qualité de gouvernance mis de l’avant par un tel Cabinet, qui est le reflet du Canada, est une bonne chose pour nous et certainement une bonne chose à montrer à la planète. À ce niveau-là, j’ai été très content d’avoir été accompagné à ces conférences ici à l’APEC par mon ministre d’Affaires étrangères, monsieur Stéphane Dion, et notre ministre des échanges commerciaux, notre ministre du Commerce international, Chrystia Freeland.
Aussi nous avons parlé énormément des changements climatiques. Et j’ai pu souligner que le Canada est non seulement de retour pour faire sa part contre les changements climatiques, mais aussi que le Canada est là pour faire un travail actif, encourager les autres pays à mettre sur pied des mesures, à réaliser des ambitions et à prendre la responsabilité collective et concrète d’obtenir une bonne solution à Paris, pour qu’on puisse avancer de façon responsable sur la scène internationale avec une solution ambitieuse et robuste en sortant de la COP 21 à Paris.
Alors ce fut un plaisir pour moi d’être ici et j’ai bien hâte de prendre vos questions.