Transcription - Le premier ministre Trudeau prononce un discours à Fort Qu’Appelle, en Saskatchewan
Le premier ministre Trudeau prononce un discours à Fort Qu’Appelle, en Saskatchewan
Bonsoir tout le monde. Merci d’être ici aujourd’hui et de m’accueillir si chaleureusement sur le territoire traditionnel des Premières Nations du Traité no 4 de la Saskatchewan. C’est un honneur et un plaisir d’être ici.
C’est formidable d’être de retour en Saskatchewan, en compagnie de notre ministre de la Sécurité publique, Ralph Goodale, qui est juste ici.
Et je vous transmets les salutations de votre député local, Andrew Scheer, avec qui j’ai parlé il y a quelques heures et qui m’a demandé de vous exprimer ses meilleurs vœux et ses regrets de ne pas pouvoir être ici parmi nous ce soir.
Demain matin, je rencontrerai le premier ministre Wall pour la première fois depuis les élections qui se sont tenues ici. Je lui offrirai mes félicitations, mais nous parlerons aussi de l’efficacité avec laquelle nous avons travaillé ensemble depuis la tragédie survenue à La Loche, au moment a eu lieu notre dernière rencontre. Nous parlerons aussi de la façon dont nous poursuivrons ensemble notre partenariat en matière d’infrastructure et de la mise en place d’un avenir prospère pour la Saskatchewan au cours des prochaines années.
Il y a quelques instants, je suis sorti d’une rencontre tenue avec le président du Conseil tribal Edmond Bellegarde et des membres du Conseil tribal File Hills Qu’Appelle, ainsi qu’avec des dirigeants des Premières Nations qui en sont membres. Étaient également es nôtres le chef Cameron, de la Fédération des nations indiennes de la Saskatchewan, et le chef national Bellegarde, de l’Assemblée des Premières Nations. Nous avons eu une conversation bonne, respectueuse et productive.
Cette rencontre m’a donné l’occasion de parler des gestes que pose notre gouvernement pour faire avancer les intérêts des Autochtones ici, en Saskatchewan, et partout au pays. Mais par-dessus tout, c’était une occasion pour moi d’être à l’écoute.
J’ai la conviction qu’il est extrêmement important pour les politiciens de prendre le temps d’écouter. Je ne saurais prétendre qu’aucun d’entre nous n’a les réponses aux problèmes qui touchent les populations autochtones au Canada. Mais, je vous dirai que, comme pays, nous pouvons créer ces réponses. Nous ne pouvons pas tourner le dos collectivement à ces problèmes. Il ne suffit pas d’être outré par les manchettes – les témoignages de douleur et de désespoir qui nous viennent de communautés comme La Loche, Attawapiskat, Natuashish et tant d’autres – ce sont des témoignages que nous devons écouter. Avant d’agir, nous devons écouter les aînés, les jeunes, les parents, les victimes et les survivants. Ils méritent d’être entendus.
Et je tiens à remercier tous les dirigeants que j’ai rencontrés aujourd’hui de m’avoir donné la chance d’écouter. Je dois souligner aussi que ces témoignages ne portaient pas uniquement sur des problèmes. Les témoignages qu’on m’a livrés aujourd’hui étaient porteurs d’énormément de possibilités et d’espoir.
Aujourd’hui, on m’a parlé du travail que fait le Conseil tribal pour appuyer ses communautés locales et stimuler la croissance économique. J’en ai appris plus au sujet des services que le Conseil fournit à ses communautés, notamment sur les efforts consacrés à la gestion de deux refuges pour les femmes et les enfants. Cette conversation m’a rappelé encore une fois qu’aucune relation n’est plus importante pour le Canada que celle que nous avons avec les Premières Nations, la Nation métisse et les Inuits.
Pour ma part, j’ai réaffirmé la détermination de mon gouvernement à rebâtir ces relations et à veiller à ce qu’elles soient fondées sur le respect, la reconnaissance des droits, la coopération et un véritable partenariat. Nous savons qu’il y a énormément de travail à faire et que nous ne pouvons régler ces problèmes du jour au lendemain. Mais nous sommes – nous sommes tous – résolus à travailler ensemble au moment de commencer à rectifier la situation.
Au cours des cinq prochaines années, notre gouvernement investira 8,4 milliards de dollars pour améliorer la vie des populations autochtones de partout au pays. De ce montant, 2,6 milliards de dollars seront consacrés à améliorer l’éducation primaire et secondaire dans les réserves, et près de 970 millions de dollars seront destinés à réparer, construire et entretenir de nouvelles écoles dans les réserves.
Au cours des deux prochaines années, nous nous concentrerons sur l’amélioration de l’infrastructure sociale. Cela se traduira par un plus grand nombre de logements et de meilleures installations de soins de santé dans les réserves, par des investissements plus importants dans les installations et les programmes qui appuient l’éducation préscolaire et la garde d’enfants, et par un financement accru destiné aux centres culturels et de loisirs ainsi qu’à des programmes qui contribuent à promouvoir, à préserver et à protéger les langues et les cultures autochtones.
Nous savons également que les victimes de violence ont besoin qu’on les aide davantage et, à compter de cette année, nous effectuons de nouveaux investissements importants dans la réparation, la construction et le soutien de refuges destinés aux victimes de violence familiale dans les communautés des Premières Nations. Notre travail en ce qui a trait à l’enquête publique nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées a déjà commencé.
Cette enquête est une priorité pour notre gouvernement, car ce à quoi nous faisons face n’est rien de moins qu’une tragédie nationale. Les femmes et les filles autochtones sont surreprésentées parmi les victimes de violence. C’est un problème auquel nous devons faire face et que nous devons régler. Les victimes méritent la paix, leurs familles méritent d’être entendues et d’être en mesure d’apaiser leurs souffrances.
L’enquête sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées doit mener à l’obtention de la justice pour les victimes, à la guérison et des familles et à la fin de cette tragédie une fois pour toutes.
Durant la campagne électorale, nous avons promis de lever le plafond de financement de 2 pour 100 relativement aux programmes des Premières Nations. Nous sommes encore résolus à atteindre cet objectif, et les investissements sans précédent annoncés dans le Budget 2016 nous placent en bonne position pour y parvenir. En outre, au cours de la prochaine année, nous travaillerons avec les Premières Nations en vue de jeter les fondements d’une nouvelle relation financière selon laquelle les communautés des Premières Nations recevront un financement suffisant, prévisible et durable. Comme je l’ai dit, il reste encore beaucoup à faire, et les rencontres comme celle à laquelle j’ai participé aujourd’hui sont un élément important de la reconstruction des relations entre le Canada et les Premières Nations, et je suis honoré de prendre part au dialogue en cours.