Transcription - Le PM Trudeau prononce une allocution après une rencontre avec les dirigeants autochtones nationaux
Le PM Trudeau prononce une allocution après une rencontre avec les dirigeants autochtones nationaux
Bonjour à tous. Merci d’être ici.
Avant de commencer, j’aimerais exprimer ma reconnaissance à la Nation algonquine sur le territoire de laquelle nous nous rassemblons. Je viens de conclure une rencontre très productive avec les dirigeants des trois organisations autochtones nationales : le chef national Bellegarde, de l’Assemblée des Premières Nations; le vice-président Chartrand du Ralliement national des Métis; et le président Obed, de l’Inuit Tapiriit Kanatami.
Notre rencontre d’aujourd’hui tombe bien puisqu’il y a exactement un an aujourd’hui que le rapport final de la Commission de vérité et réconciliation a été présenté et que la rencontre d’aujourd’hui portait en très grande part sur la réconciliation.
Comme vous le savez, notre gouvernement appuie les 94 appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation. Jusqu’à maintenant nous avons commencé à mettre en œuvre 41 des 45 appels à l’action qui relèvent du fédéral ou de compétences partagées. Cela inclut l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones assassinées ou disparues présentement en cours. Cela inclut aussi les mesures entreprises en vue d’éliminer les écarts dans les domaines de l’éducation et de l’emploi qui persistent entre les Autochtones et le reste des Canadiens.
Nous avons encore beaucoup de travail à faire mais nous faisons des progrès. Par exemple, cet automne, presque 2 000 élèves autochtones ont commencé l’année scolaire dans six écoles complètement neuves. Et cela inclut la présentation d’un projet de loi sur les langues autochtones. Ce projet de loi sera développé avec les Autochtones, dans le but de préserver, de protéger et de revitaliser les langues des Premières nations, des Métis et des Inuits partout au pays.
En même temps, nous reconnaissons qu’une véritable réconciliation va plus loin qu’une liste de suivis. Ce qu’il faut, c’est une stratégie nationale pour faire avancer la réconciliation à long terme.
Donc, en sortant de la rencontre d’aujourd’hui, je suis heureux d’annoncer trois nouvelles mesures que nous prendrons ensemble pour continuer à renouveler la relation entre la Couronne et les peuples autochtones au Canada.
Premièrement, pour veiller à ce que les besoins particuliers et distincts des communautés autochtones soient pris en compte, nous allons mettre sur pied des forums bilatéraux permanents avec l’APN et les Premières Nations, avec l’ITK et les quatre régions de l’Inuit Nunangat et avec le RNM et ses organisations membres.
Je vais rencontrer les dirigeants de ces groupes tous les ans pour élaborer des politiques relatives à des priorités communes et pour surveiller nos progrès. Des rencontres analogues auront lieu avec des ministres clés du Cabinet, au moins deux fois par an. Nous nous y engageons parce que nous croyons que nous ne pouvons aboutir aux meilleures décisions et aux meilleurs résultats qu’à condition d’être pleinement engagés auprès de nos partenaires autochtones. Ce nouveau processus permanent pour échanger avec les Autochtones, qui s’apparente à celui de Kelowna, nous aidera à y parvenir.
Deuxièmement, nous irons de l’avant avec la création d’un Conseil national pour la réconciliation, en commençant par mettre sur pied un conseil d’administration provisoire. Le conseil provisoire amorcera un processus participatif pour élaborer des recommandations sur la portée et le mandat du Conseil national. Ce Conseil national donne suite à d’autres appels à l’action de la CVR.
J’ai souvent parlé de la nécessité de nouvelles relations de nation à nation avec les Autochtones. Un Conseil national pour la réconciliation peut être utile pour guider le processus de manière plus générale.
Troisièmement, le gouvernement a convenu d’accorder une subvention de 10 millions de dollars afin d’appuyer le travail important du Centre national pour la vérité et la réconciliation situé à l’Université du Manitoba. Cette contribution aidera à assurer que l’histoire et les répercussions des pensionnats autochtones du Canada ne soient jamais oubliées. Qu’on s’en souvienne non seulement pour les prochaines années, mais pour toujours.
Comme je l’ai dit, la rencontre d’aujourd'hui a été productive et s’est déroulée dans le plus grand respect. Tous les gens de la salle reconnaissent que le processus de réconciliation est en cours, mais qu’il prendra du temps et nous sommes également d’accord que la réconciliation n’est pas juste un enjeu autochtone, mais bien un enjeu canadien.
En travaillant ensemble, dans un esprit de respect et de partenariat, nous avons fait quelques pas en avant sur la voie d’une véritable réconciliation. Je me réjouis, nous nous réjouissons de poursuivre cet important travail.
Je serais maintenant heureux de répondre à vos questions.