Transcription - Le PM Trudeau répond à une question au sujet du système de paye Phénix à Kingston, en Ontario
Le PM Trudeau répond à une question au sujet du système de paye Phénix à Kingston, en Ontario
QUESTION : Merci, Monsieur le Premier Ministre. Je travaille comme agent correctionnel au fédéral et je suis très fier de travailler dans la fonction publique, comme bien des gens dans cette ville, j’en suis certain. Sauf tout le respect que je vous dois, par contre, la débâcle Phénix dure depuis beaucoup trop longtemps.
Ce n’est pas juste. On nous dit que ça pourrait prendre jusqu’à trois ans avant que le problème soit réglé, ce qui, sans vouloir vous offenser, n’est pas acceptable. Ça ne l’est pas. Si une entreprise privée faisait cela à si grande échelle, le gouvernement aurait déjà agi. Ce n’est tout simplement pas correct. Je vous le demande ici, aujourd’hui : seriez-vous en mesure de nous dire ici même que nous allons mettre Phénix de côté et revenir à l’ancien système jusqu’à ce que le nouveau fonctionne? Parce que des dizaines de milliers de personnes attendent encore des dizaines de milliers de dollars. Certaines familles perdent leur maison à cause de ce problème.
LE TRÈS HONORABLE JUSTIN TRUDEAU : Oui. D’abord, merci. Merci beaucoup pour cette question. J’aimerais vous dire que je suis entièrement d’accord avec vous. Cette situation est absolument inacceptable. Tout le monde, et en particulier les fonctionnaires, devrait se faire payer ce à quoi il a droit, et ce, de manière responsable et rapide. Sinon, c’est inacceptable. Ce n’est pas la façon dont nous voulons que notre gouvernement fonctionne.
Pour ce qui est de revenir à l’ancien système, c’est une question qu’on m’a déjà posée. Le problème, c’est qu’il n’existait pas d’autre système avant. Les choses s’improvisaient au sein du lourd appareil bureaucratique, un peu partout au gouvernement fédéral. Le système Phénix avait donc comme objectif d’uniformiser les façons de faire à travers le pays, car elles étaient extrêmement diversifiées. La transition en soi a eu son lot de problèmes. On a laissé des personnes partir trop tôt dans le processus, et elles n’ont pas pu donner la formation nécessaire. Je l’admets : ce gouvernement, avec tout ce qu’il avait à faire au cours de ses premiers mois, n’a pas porté assez attention aux défis et aux signaux d’alarme liés à la transition qui s’en venait.
Nous travaillons vraiment très fort pour corriger le tir. Il ne nous reste que 8 000 dossiers, je crois. Mais c’est 8 000 de trop. Des gens continuent de souffrir, et nous sommes conscients de l’importance de réussir. D’ailleurs, je prendrais le temps de féliciter rapidement Mark Gerretsen, qui a été l’un des porte-voix de notre caucus parce que vous avez cru en lui et vous lui avez donné votre confiance pour qu’il prenne les devants et nous mette de la pression afin de régler la situation. Nous continuerons de travailler très fort et nous allons nous assurer de régler ce dossier complexe.
Merci beaucoup pour votre question.