Transcription - Le premier ministre Trudeau prononce une allocution à la remise des prix Harry Jerome à Toronto
Le premier ministre Trudeau prononce une allocution à la remise des prix Harry Jerome à Toronto
Merci beaucoup, mes amis, et bonsoir. Je suis très heureux d’être parmi vous, ici, ce soir. Merci à tous d’être là et merci de me recevoir dans le cadre de cette célébration exceptionnelle. Je vous remercie aussi pour l’enthousiasme, la force et la nature inspirante de cette communauté.
J’aimerais tout d’abord féliciter les 18 lauréats et lauréates de ce soir. Votre passion, votre dévouement et vos réalisations nous inspirent tous. J’aimerais aussi remercier la Black Business and Professional Association de m’avoir invité. Merci à Michelle Richards, à Pauline Christian – n’a-t-on pas eu droit à une présence extraordinaire sur scène, Mesdames et Messieurs?
Pauline, vous avez des années de leadership extraordinaires derrière vous et c’est loin d’être fini. Nous savons que vous conserverez votre forte présence au sein de la communauté et que vous continuerez de vous impliquer dans la communauté noire et dans la création d’un Canada meilleur pour tous. Mais je sais que, malgré votre excellence, vous n’avez pas agi seule. Beaucoup de bénévoles et une équipe tout entière ont fait de cet événement une réussite, alors merci à tout le monde qui ont participé au succès de cette soirée.
Comme Pauline l’a mentionné, il y a quelques années, j’ai eu la chance de marquer le Mois de l’histoire des Noirs au centre d’excellence de la BBPA. C’est vraiment fantastique de revenir ici pour célébrer avec la BBPA. Chaque année, la remise des prix Harry Jerome est l’occasion de souligner les réalisations de Canadiens d’origine africaine qui ont fièrement porté l’héritage de feu Harry Jerome. Nous nous souvenons de Harry non pas seulement pour ses réalisations, mais pour l’homme qu’il était. À une époque, il était l’homme le plus rapide du monde, mais il était aussi un étudiant dévoué et un pilier de sa communauté qui donnait des chances aux autres. Que ce soit en offrant à de jeunes Noirs le matériel de sport dont ils avaient besoin pour rester actifs comme leurs pairs ou en s’opposant à l’image trompeuse qui était véhiculée à la télévision par rapport aux Canadiens d’origine africaine, Harry n’a jamais cessé de lutter pour un monde meilleur.
Ce soir, nous célébrons les Canadiens extraordinaires qui, comme Harry, ont choisi d’être des agents du changement. Des pionniers, de jeunes entrepreneurs, des gens qui ont consacré leur vie à une cause, des artistes : les lauréats et lauréates des prix Harry Jerome de cette année font du Canada un endroit où nous serons encore plus fiers de vivre au cours des prochaines années.
Oui! Applaudissez-les bien fort. L’année 2017 marque le 35e anniversaire des prix Harry Jerome, ce qui coïncide également avec le 35e anniversaire de la Charte canadienne des droits et libertés.
C’est une coïncidence incroyable et cela adonne vraiment très bien puisque ces deux anniversaires célèbrent, à la base, l’égalité, la liberté et la justice. Mais comme vous le savez tous, beaucoup de chemin a été parcouru pour réaliser ces progrès et parvenir à l’égalité dans ce pays. Nous sommes tous ici, ce soir, grâce au travail de nos prédécesseurs, que ce soit Harry Jerome, Lincoln Alexander, Jean Augustine ou même mon père.
Et grâce aux choix qu’ils ont faits au nom du progrès. Comme la juge Juanita Westmoreland-Traoré nous l’a rappelé l’an dernier, nous sommes vraiment assis sur les épaules de géants. Et, comme eux, les lauréats de ce soir ont fait tomber les barrières et surmonté des obstacles. Ce sont des exemples pour cette génération, et ils laissent leur marque en vivant leurs propres expériences.
Prenons le cas de Leanne Prendergast, par exemple. Lorsque Leanne était aux études, elle était victime d’intimidation de la part de ses camarades de classe, qui l’agaçaient constamment et la faisaient douter d’elle-même. Cependant, on peut dire avec assez de certitude que ces intimidateurs n’ont pas brisé Leanne. Non. Au lieu de cela, elle s’est donné comme mission de mettre fin à l’intimidation. Elle a raconté son expérience dans un livre pour aider les jeunes filles dans le besoin. Voilà à mon avis un véritable exemple de courage et de résilience.
Les lauréats et lauréates de ce soir sont la preuve qu’il n’y a pas d’âge pour être un leader. Des jeunes inspirants comme Leanne Prendergast, Gabrielle Fletcher et André De Grasse ouvrent la voie. C’est le genre d’attitude que la BBPA appuie fortement, tout comme notre gouvernement. Comme le révérend Audley James l’a dit : nous devons favoriser le leadership à un jeune âge, puisque si les communautés veulent survivre dans ce pays ou ailleurs, elles ne devront pas prendre appui sur les personnes âgées qui nous quittent, mais bien sur la nouvelle génération qui arrive.
Les prix Harry Jerome nous donnent la chance, d’une part, de souligner les réalisations de gens incroyables et, d’autre part, de jeter des ponts durables entre les domaines, les générations et les communautés. Mais, mes amis, même si nous sommes réunis ici, ce soir, pour célébrer toutes ces réalisations et tous les progrès accomplis, nous devons reconnaître que le racisme existe encore. Nous le savons bien. Oui, même ici, dans ce pays. Les inégalités persistent malgré le travail réalisé et le leadership de toutes les personnes dans cette salle, et c’est la raison pour laquelle nous avons besoin de pionniers qui font équipe avec des artistes et de jeunes entrepreneurs pour aider d’autres personnes à devenir des agents du changement. Parce qu’il en reste beaucoup à faire.
Nous avons besoin que des députés tels que Ahmed Hussen, Emmanuel Dubourg, Frank Baylis, Greg Fergus, Celina Ceaser-Chavannes et Hedy Fry, et tous les leaders de tous les gouvernements, collaborent avec des gens comme le Dr Gooden, Isabelle Granger et Fabienne Colas pour bâtir une société plus juste.
De cette façon, nous pourrons servir de modèles. De cette façon, nous pourrons continuer à aller de l’avant. Il reste encore du travail important à faire pour éliminer les obstacles et assurer que chaque Canadien a une chance juste et égale de réussir. C’est pourquoi le gouvernement a pris des mesures concrètes pour lutter contre les inégalités et bâtir un Canada plus inclusif depuis le début de notre mandat. L’histoire des Canadiens noirs qui ont façonné notre pays a été passée sous silence et oubliée pendant trop longtemps, ce qui est inacceptable, et nous devons continuer d’honorer et de célébrer les réalisations de la communauté noire non seulement en février, mais tout au long de l’année.
Mes amis haïtiens, vous expliquerez aux autres ce que je viens de dire. L’an dernier, nous avons annoncé que Viola Desmond figurerait sur les prochains billets de dix dollars.
L’histoire de Viola, pionnière des droits civils, en est une de courage et de détermination. Il y a quelques jours, le ministre Hussen et le président du Conseil du Trésor, le ministre Scott Brison, ont annoncé que la Commission de la fonction publique du Canada se servirait de techniques de recrutement anonyme.
Ce projet pilote permettra de tester l’efficacité des techniques de recrutement anonyme dans la fonction publique fédérale et nous aidera à attirer, à embaucher et à retenir les gens talentueux dont nous avons besoin pour servir les Canadiens de la meilleure façon qui soit.
C’est une mesure importante pour lutter contre les préjugés qui existent toujours concernant les groupes raciaux et veiller à ce que les candidats soient sélectionnés en raison de leurs compétences, et non pas de leur nom.
Et sur cette note, j’aimerais une fois de plus prendre le temps de remercier mon ami Ahmed Hussen, qui est avec nous ici ce soir, pour ses efforts infatigables en tant que ministre canadien de l’Immigration, de la Citoyenneté et des Réfugiés.
Je sais que, ici plus qu’ailleurs, je n’ai pas à expliquer l’incroyable histoire d’Ahmed, mais je peux simplement dire à quel point notre gouvernement s’estime heureux de pouvoir compter sur son expérience tandis que nous bâtissons, tous ensemble, un Canada meilleur et plus inclusif.
Mes amis, nous sommes vraiment assis sur les épaules de géants et, en regardant dans la salle, je sais que la prochaine génération le sera aussi.
Je tiens encore une fois à féliciter les lauréats et lauréates du prix Harry Jerome de cette année. Vous n’êtes rien de moins qu’inspirants, et je sais que chacun de nous partira d’ici, ce soir, en sachant qu’il peut et qu’il doit faire plus. Nous devons continuer à édifier ce pays merveilleux, mes amis. Il ne s’est pas bâti par accident, et cela ne se poursuivra pas sans efforts. Mais je n’ai qu’à parcourir la salle des yeux, ce soir, pour savoir que le Canada est entre de très très bonnes mains avec vous tous.
Merci beaucoup, mes amis.