Transcription - Le PM Trudeau prononce un discours en l’honneur des vétérans au Cimetière Beechwood d’Ottawa
Le PM Trudeau prononce un discours en l’honneur des vétérans au Cimetière Beechwood d’Ottawa
Bonjour à tous. Merci d’être ici. Merci aux élèves de l’école catholique Saint-Jean-Paul-II, à la Fondation Aucune Pierre Dans L’Oubli, au général Vance, au ministre Sajjan, à la secrétaire parlementaire Romanado, aux parlementaires et invités distingués, mais surtout à vous, distingués anciens combattants, soldats, invités, familles et amis.
Aujourd'hui nous sommes rassemblés ici, au cimetière Beechwood, pour rendre hommage à nos anciens combattants disparus. Nous déposons des coquelicots sur la tombe de Canadiens courageux en nous rappelant leur service et leur sacrifice.
Parmi les nombreuses batailles auxquelles nos courageux soldats ont fait face au fil des ans, je veux que nous pensions tout particulièrement aujourd’hui aux pères et aux fils, aux frères et aux amis qui ont perdu la vie à Passchendaele, il y a cent ans. Seize mille Canadiens tués ou blessés. Des milliers de familles canadiennes dont la vie a changé à jamais.
Mesdames et messieurs, la bataille de Passchendaele a été dévastatrice pour les Alliés. Pourtant, il s’agit d’une campagne qui, aujourd’hui encore, demeure un épisode majeur de la Première Guerre mondiale, un épisode qui mérite véritablement de rester gravé dans nos mémoires. Ce fut une bataille de tous les instants marquée par des gains progressifs immanquablement suivis de lourdes pertes. Des historiens y voient la preuve d’un leadership irresponsable – un leadership irresponsable qui a placé nos soldats au milieu des conditions les plus rudes qui soient et des horreurs d’une bataille presque impossible à gagner... Au cœur d’une avancée vaine et démoralisante dans la boue, la pluie, les tranchées inondées et un constant barrage d’obus.
Un vétéran, Arthur Turner, a décrit la bataille de Passchendaele comme ayant été l’une des plus boueuses et sanglantes de la Première Guerre mondiale. De nombreux bataillons canadiens y ont subi des pertes immenses.
Et pourtant, nous nous souvenons de cette bataille avec fierté, en pensant à nos courageux soldats qui ont livré un combat impossible avec persévérance, bravoure et loyauté envers une cause plus grande qu’eux-mêmes.
Ce sont précisément ces qualités qui, au fil des ans, sont devenues caractéristiques des hommes et des femmes qui servent au sein des Forces armées canadiennes. Ils servent notre pays avec une intégrité sans pareille et ils nous représentent fièrement sur la scène mondiale. Les soldats canadiens, passés comme présents, défendent généreusement et depuis longtemps nos valeurs. Nous leur en sommes reconnaissants et nous sommes remplis d’admiration à leur égard.
Et, de la même manière dont les hommes et les femmes de nos forces militaires veillent sur nous, nous devons également veiller sur eux. Comme pays, nous avons le devoir sacré d’être là pour nos héros lorsqu’ils ont le plus besoin de nous. Et nous serons là.
Cette année, nous avons passé du temps à célébrer le 150e anniversaire de la Confédération. Cela nous donne l’occasion de nous arrêter pour réfléchir à certains événements marquants de notre histoire militaire; des réussites ainsi que des échecs. En perpétuant le souvenir de batailles comme Passchendaele, la côte 70, Vimy et Dieppe, nous rappelons à la génération actuelle et aux générations à venir d’où vient leur liberté, parce qu’elle n’est pas apparue spontanément. Elle a été méritée. N’oublions jamais.