Transcription - Discours marquant le 3e anniversaire de la tragédie du vol 752 d’Ukraine International Airlines
Discours marquant le 3e anniversaire de la tragédie du vol 752 d’Ukraine International Airlines
Aujourd’hui, en cette deuxième Journée nationale de commémoration des victimes de catastrophes aériennes, on est réunis pour se souvenir des personnes qu’on a perdues suite à ces tragédies. On se souvient des passagers du vol 1363 d’Air Ontario, du vol 302 d’Ethiopian Airlines, du vol 182 d’Air India, et du vol 752 de la Ukraine International Airlines.
Il y a trois ans, des missiles iraniens abattaient le vol PS752 à destination de Toronto. Dans l’écrasement, 176 personnes ont perdu la vie; des gens que vous aimiez, des gens dont vous pleurez la perte tous les jours. Vendredi, j’ai discuté avec des familles survivantes. Mereshte a perdu sa fille Maharer Carami, qui déménageait au Canada à cause des obstacles auxquels elle se heurtait en tant que femme en Iran. Merzahad, mon ami, un père célibataire, a perdu Arad, son fils unique âgé de 17 ans. Alley Dodd a perdu son frère Ardallan, son neveu Kamiar et sa belle-sœur Nilewfar. Alley Dodd s’est joint à nous par téléphone vendredi depuis l’Australie, où il vit et où il était trois heures du matin. Ça nous rappelle que l’écrasement du vol PS752 n’est pas seulement une tragédie canadienne, même si le pays tout entier l’a ressenti comme une tragédie canadienne. Des gens de partout dans le monde, en Iran, bien entendu, mais aussi dans tous les pays du monde où cette extraordinaire communauté s’est enracinée et a contribué aux sociétés et aux communautés où elle vit… des gens de partout dans le monde ressentent cette perte chaque jour. Pour les membres des familles de victimes qui souhaitent être ensemble au Canada, on a ouvert une voie vers la résidence permanente qui va permettre de réunir des familles en deuil pour que vous puissiez vous entraider.
Cette tragédie est survenue à cause du mépris haineux du régime iranien à l’égard de la vie humaine. Son refus d’assumer la responsabilité de ses actes a aggravé votre chagrin. Rien ne ramènera jamais vos proches, mais quand on perd quelqu’un dans une situation aussi insensée, obtenir justice fait partie intégrante du deuil. Pour guérir, on doit pouvoir tourner la page, et le refus de l’Iran de répondre de ses actes vous en empêche.
(Commentaire inaudible dans l’auditoire)
Bien dit.
(Applaudissements)
Il y a deux semaines, une des choses que cette tragédie a permis aux Canadiens de voir, et que les gens du monde entier ont découvertes à travers les extraordinaires communautés de la diaspora dans leurs pays, dans leurs villes, dans leurs villages, c'est que la République islamique n'est ni représentative ni indicative de l'extraordinaire, merveilleux, chaleureux, brillant peuple iranien. Vous méritez tellement mieux.
(Applaudissements)
Il y a deux semaines, nous avons lancé un processus visant à soumettre la République islamique d’Iran à un arbitrage exécutoire pour qu’elle admette sa responsabilité et qu’on obtienne justice. On a travaillé avec le Royaume-Uni, la Suède et, bien entendu, l’Ukraine pour faire face à l’horrible invasion par la Russie, soutenue et aidée par la République islamique d’Iran. L’Ukraine et le président Volodymyr Zelenskyy ont assuré que toutes les mesures étaient prises pour qu’on puisse souligner à temps le troisième anniversaire, et je tiens à remercier le gouvernement et la population de l’Ukraine d’être solidaires de la population iranienne, en même temps qu’ils pleurent leurs propres disparus.
(Applaudissements)
Et bien sûr, si le régime iranien ne se plie pas d’ici six mois à ce processus d’arbitrage exécutoire, on va passer aux prochaines étapes et à la Cour internationale de Justice, où il va devoir répondre de ses actes.
(Applaudissements)
On va continuer d’être là pour vous soutenir, et on va continuer d’être là pour demander des comptes au régime iranien.
Il y a quelques minutes, j’ai visité l’exposition d’art que vous avez organisée. On y décrit les nombreux crimes du régime iranien et ses violations des droits de la personne. Le meurtre de Mahsa Amini, l’année dernière, a eu un immense retentissement qui a dépassé l’Iran et qui s’est propagé et se propage encore partout dans le monde. Le Canada et tous les Canadiens sont solidaires des Iraniennes, des écolières aux grands-mères, et de tous les Iraniens qui exigent de possibilité de vivre leur vie sans être persécutés.
(Applaudissements)
(Chant de l’auditoire en arabe)
(Paroles inaudibles en arabe)
(Applaudissements)
(Chant de l’auditoire en arabe)
(Paroles inaudibles en arabe)
En octobre, je me suis joint à la chaîne humaine de la liberté qui était organisée dans des villes des quatre coins du monde. C'était une puissante expression du soutien du monde entier à l’égard des Iraniennes dont le courage a suscité ce mouvement, qui a également été inspiré et renforcé, depuis trois ans, par le chagrin et par la voix et les gestes soutenus de cette communauté et de vos familles.
Notre gouvernement a imposé certaines des sanctions les plus sévères au monde contre le régime iranien et ses hauts dirigeants. On a interdit à des dizaines de milliers de hauts responsables d’entrer au Canada.
Nous avons interdit de façon permanente et pour toujours aux dirigeants de l’Iran de pouvoir trouver refuge au Canada, et nous allons continuer de prôner et de chercher d’autres mesures à prendre pour veiller à ce que ce régime brutal et meurtrier réponde pleinement de ses actes.
(Applaudissements)
Beaucoup d’entre vous sont venus au Canada pour bâtir une vie meilleure dans un endroit où la justice et la paix sont un mode de vie. Voilà ce qu’est le Canada, voilà ce que notre gouvernement va continuer de défendre et voilà ce que mérite la population iranienne dans son propre pays.
(Applaudissements)
Après cette cérémonie de commémoration, beaucoup d’entre nous vont participer à la vigile de l’autre côté de la rue. Des vigiles ont lieu d’un bout à l’autre du Canada ce soir : Vancouver, Nanaimo, Calgary, Edmonton, Regina, Saskatoon, Winnipeg, Ottawa, London, Sudbury, Montréal et St. John's. Toute la famille canadienne partage votre tristesse. Votre courage et votre résilience continuent de nous inspirer. Aujourd'hui et tous les jours, on reste à vos côtés et on continue d’être là pour vous.
Merci
(paroles inaudibles en arabe)