Transcription - Allocution au sujet du rapport de la Commission sur l’état d’urgence
Allocution au sujet du rapport de la Commission sur l’état d’urgence
Bonjour, tout le monde. Je suis ici aujourd'hui avec la vice-première ministre Freeland et les ministres Blair, Lametti et Mendicino. Je veux commencer par remercier le commissaire Paul Rouleau et tous les gens qui ont participé et travaillé pour faire aboutir le rapport de la Commission sur l'état d'urgence.
On a indiqué clairement dès le départ que le recours à la Loi sur les mesures d'urgence donnerait lieu à une enquête publique qui ferait la lumière sur les circonstances ayant mené à une telle situation. Il s'agit d'une étape essentielle pour assurer la transparence et la reddition de comptes. Au cours de l'enquête, j’ai accepté volontiers de comparaître devant la Commission et de répondre à ses questions, comme l'ont fait tous mes collègues. Le travail de la Commission, et de toutes les personnes qui ont participé à cet effort, était très important, non seulement pour mieux comprendre ce qui s'est passé il y a un an, mais aussi pour disposer d'une feuille de route pour l'avenir – pour tout futur gouvernement.
Aujourd'hui, la Commission sur l’état d’urgence a déclaré que le seuil très élevé nécessaire pour invoquer la Loi sur les mesures d’urgence avait été atteint. Le juge a conclu que ce que nous avons vécu l’an dernier constituait une urgence nationale qui menaçait la sécurité des Canadiens. Comme gouvernement, notre tâche est de toujours protéger la population, et l’invocation de la Loi sur les mesures d’urgence était la bonne mesure à prendre pour éliminer la menace et pour protéger les gens.
Les Canadiens ont eu leur lot d’épreuves ces dernières années. Nombreux sont ceux qui ont vécu du stress, de véritables problèmes financiers ou la perte d’êtres chers. De nombreuses personnes sont venues à Ottawa parce qu'elles souffraient et voulaient être entendues. Dans notre pays, chacun a le droit de manifester pacifiquement. C'est un droit fondamental que le gouvernement défendra toujours. Les gens qui vivent à Ottawa ont l’habitude des manifestations et des activités politiques qui se déroulent sur la Colline du Parlement. Cependant, comme l’a noté le commissaire : « La manifestation légale a sombré dans l’anarchie, aboutissant à une urgence nationale. » Les rues de la capitale ont été bloquées pendant des semaines, ce qui a gravement nui aux familles et aux petites entreprises.
Aux frontières à plusieurs endroits du pays, les barrages nuisaient à notre économie et mettaient en danger la sécurité publique. Par exemple, à chaque jour au pont Ambassadeur, c'est 300 millions de dollars de marchandises qui transitent entre Windsor et Détroit. Des milliers de personnes, de familles et d'emplois dépendent de la circulation de ces marchandises. Le fait de bloquer ce pont était tout simplement inacceptable. Ce barrage mettait en péril le commerce avec les États-Unis, les chaînes d'approvisionnement essentielles et l'économie canadienne.
Et au barrage de Coutts, en Alberta, des armes à feu ont été trouvées. Il existait un véritable risque que des personnes faisant la promotion d’un extrémisme violent à caractère idéologique passent à l’acte ou en incitent d’autres à commettre des actes isolés à l’encontre de leurs concitoyens. La situation était imprévisible et difficile à maîtriser. La Loi sur les mesures d’urgence nous a fourni des outils supplémentaires pour mettre fin aux occupations et aux barrages illégaux en toute sécurité.
Soyons clairs : on ne voulait pas avoir à invoquer la Loi sur les mesures d’urgence. Il s’agit d’une mesure de dernier recours. Mais les risques pour la sécurité des gens et leurs moyens de subsistance étaient réels, tout comme l’était le risque de perdre confiance en la primauté du droit qui protège notre société et nos libertés. On a agi pour rétablir la paix et l’ordre, car c’est ce qu’exige un leadership responsable.
Après avoir entendu des douzaines de témoins et après avoir étudié les documents nécessaires, la Commission sur l'état d'urgence a indiqué que l'année dernière, on faisait effectivement face à une urgence nationale, et le seuil très élevé à respecter pour invoquer la Loi sur les mesures d'urgence a été atteint.
Ces mesures ne devraient jamais être prises à la légère. Depuis le début, notre gouvernement était confiant que c'était une décision responsable et on savait qu'il y aurait une commission d'enquête pour s'assurer d'être transparent pour les Canadiens.
Le rapport présente un compte rendu objectif des événements de l’année dernière et formule des recommandations. Au cours de la prochaine année, notre gouvernement rendra publique sa réponse détaillée aux recommandations du commissaire.
On est tous d'accord qu'on n'aurait jamais dû en arriver là, et on est tous d'accord qu'il y a des leçons importantes à tirer pour tous les gens impliqués.
Grâce au travail méticuleux de la Commission, toutes les parties concernées pourront en retirer des leçons : les forces de l’ordre, tous les ordres de gouvernement et les élus. On étudiera avec soin les conclusions et les propositions du commissaire. Pour exercer un leadership responsable, on doit toujours s'efforcer de faire ce qu'il y a de mieux pour les Canadiens. En paroles et en gestes.
Il y a deux jours, c'était le Jour du drapeau canadien. Il y a 58 ans, l'Unifolié a été hissé sur la Colline du Parlement pour la première fois. Chaque fois que je vois notre drapeau, je vois des valeurs comme l'ouverture et la compassion.
Il y a deux jours, c’était le Jour du drapeau canadien. Il y a 58 ans, l’Unifolié a été hissé sur la Colline du Parlement pour la première fois. Lorsque je regarde le drapeau canadien, je ressens de l'espoir. Je vois des gens qui travaillent fort tous les jours. Je vois un pays qui a relevé d'énormes défis. Ce n'est pas sans raison que le Canada est l'une des démocraties les plus prospères au monde. C’est parce qu’on y met tous des efforts. Ce n'est pas toujours facile... en fait, parfois, ça peut être assez difficile. Mais ça en vaut la peine.
Ici, à Ottawa, le Parlement, le Sénat, la Cour suprême que l'on trouve à Ottawa ne sont pas seulement de vieux bâtiments – ce sont les institutions qui protègent nos droits et nos libertés. On doit tous continuer de les préserver et de les défendre. Et pas seulement les gouvernements et les élus, mais tous les Canadiens. La démocratie est la responsabilité de tous. Une démocratie saine va toujours nous rendre plus forts. Surtout en cette période de changement et d'incertitude mondiale.
Alors, soyons là les uns pour les autres. Écoutons et respectons les autres, même si on n'est pas toujours d'accord avec eux. Et continuons de bâtir un avenir meilleur pour tous les Canadiens.
Merci beaucoup.