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LA VERSION PRONONCÉE FAIT FOI

C’est merveilleux d’être ici aujourd'hui, à la faculté de médecine de l’Université d’Ottawa, où j’ai pu discuter avec de futurs professionnels de la santé.

Cet après-midi, j’ai travaillé avec les 13 premiers ministres des provinces et des territoires du Canada pour aborder l’un des enjeux les plus importants pour les Canadiens : le renforcement des soins de santé universel financés par l’État à travers notre pays. Depuis des générations, le régime public de soins de santé est au cœur de notre identité canadienne.

Il est bâti sur la promesse que, peu importe votre lieu de résidence ou vos revenus, vous serez toujours en mesure d’obtenir l’aide médicale dont vous avez besoin.

Mais, en ce moment, notre système de santé n’est pas à la hauteur de cette promesse.

Les délais d’attente aux urgences sont devenus dangereusement longs.

Nos hôpitaux et nos cliniques communautaires réduisent leurs heures d’ouverture en raison de la pénurie de main-d’œuvre.

Il y a des millions de Canadiens sans médecin de famille ou d’infirmière praticienne qui doivent se débrouiller seuls dans le système de santé.

Des gens attendent trop longtemps pour subir des opérations chirurgicales essentielles, et on constate une augmentation des besoins en santé mentale, particulièrement chez les jeunes.

Les Canadiens méritent mieux.

Notre pays est un leader mondial de la recherche dans le domaine de la santé.

C’est au Canada que les opérations à cœur ouvert ont connu leurs débuts, que l’insuline a été élaborée et que des découvertes sont faites couramment dans la lutte contre le cancer. 

Nos soins de santé sont de calibre mondial, mais on a besoin d’un système qui fonctionne bien, pour que tous aient accès à ces soins.

La pandémie a rappelé à chacun de nous à quel point la santé est importante.

Elle a aussi soumis nos systèmes de santé et nos travailleurs de la santé à d’énormes pressions.

Et nous a poussés à regarder en face des problèmes de longue date qui touchent nos soins de santé.

Comme dirigeants, on s’est réunis pour prendre des mesures et atteindre des objectifs concrets dès aujourd'hui, pendant qu’on modernise le système afin de garantir des résultats pour tous les Canadiens à l’avenir. 

Les gouvernements provinciaux et territoriaux fournissent les soins de santé avec l’appui de fonds fédéraux, ce qui assure le respect de notre engagement collectif envers la Loi canadienne sur la santé.

En effet, la Loi canadienne sur la santé prévoit précisément que comme gouvernements, consiste à « protéger, à promouvoir et à rétablir le bien-être physique et mental des résidents du Canada, et à leur donner, dans des conditions raisonnables, accès aux services de santé, sans que des obstacles financiers ou d'un autre ordre s'y opposent. »

Pour y arriver, on annonce que le gouvernement fédéral va accorder un financement supplémentaire de 198 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie.

Ce montant comprend des augmentations prévues du Transfert canadien en matière de santé ainsi qu’un nouveau financement de 48 milliards de dollars au cours des dix prochaines années.

Évidemment, c’est un investissement majeur du gouvernement fédéral dans les soins de santé.

Mais on sait tous qu’à lui seul, l’argent n’est pas la solution.

Chaque province et territoire fait face à des défis différents. Voilà pourquoi on compte négocier 13 ententes bilatérales distinctes qui sauront répondre aux différentes situations en cours au pays.

Ainsi, on est certains que des améliorations concrètes soient apportées et comptabilisées, particulièrement dans quatre domaines prioritaires :

  • Les soins primaires
  • Les travailleurs de la santé
  • La santé mentale
  • Les renseignements et les données liés à la santé

Premièrement, les soins primaires : s’assurer que les Canadiens ont accès à des médecins de famille et à des infirmières praticiennes.

Il s’agit de pouvoir consulter une personne de confiance, qui vous connaît et qui connaît vos enfants, vos parents et vos grands-parents, qui veille à ce que tous reçoivent les soins dont ils ont besoin et qui trouve le bon spécialiste.

Les équipes de santé familiale sont là pour vous servir de point d’entrée dans le système de santé et vous éviter de passer par une salle d’urgence.

La deuxième priorité est d’aider les personnes au cœur même de notre système de santé, et de réduire les listes d’attente.

Les médecins, les infirmières, les ambulanciers et ambulancières, les préposés aux bénéficiaires et tout le personnel de la santé ont tout donné pour les Canadiens pendant ces dernières années épuisantes.

Ils étaient les héros de la pandémie.

Et aujourd’hui, ils vivent encore beaucoup de pression.

Quand ils n’ont pas ce qu’il faut pour faire leur travail, c’est tout le monde qui souffre – y compris les patients en attente de rendez-vous ou d’opérations sur des listes d’attente qui s’allongent.

On a besoin d’un système de santé publique robuste, avec les ressources nécessaires, où la charge de travail est soutenable. Un système où les travailleurs ont du soutien pour rester en poste, sans se rendre à l’épuisement.

On a tous très bien appris que les conditions de travail dictent les conditions de soins que reçoivent les Canadiens.

Troisièmement, on doit veiller à ce que les Canadiens puissent accéder aux soins de santé mentale dont ils ont besoin.

Un Canadien sur trois a des difficultés à cet égard.

La bonne nouvelle, c’est que les gens sont de plus en plus nombreux à lever la main courageusement pour demander de l’aide

Mais il nous faut un système apte à réagir et à aider les gens au moment et à l’endroit où ils en ont besoin.

Cela englobe l’aide à apporter aux personnes toxicomanes et aux prises avec une dépendance.

La quatrième priorité, c’est l’information.

C’est de mettre en place un système de santé du 21e siècle qui est connecté et dans lequel on a tous un accès électronique à nos renseignements médicaux.

Un système où ces données peuvent être communiquées à nos fournisseurs de soins de santé, que ce soit notre pharmacien ou notre spécialiste, pour pouvoir recevoir les soins appropriés et de qualité.

Chacune des 13 ententes bilatérales sera axée sur la nécessité de produire des résultats pour les Canadiens.

Pour que vous puissiez recevoir votre prothèse de hanche et retrouver votre qualité de vie plus rapidement.

Pour s’assurer que si vous devez emmener votre enfant à l’urgence, vous verrez quelqu’un rapidement.

Pour s’assurer que si un proche aîné contracte une maladie évitable et traitable, son médecin de famille va pouvoir le recevoir avant que la maladie devienne plus grave. 

Les ententes bilatérales seront souples et conçues sur mesure pour chaque province et territoire.

Mais elles vont toujours avoir un point en commun : chacune devra permettre l’échange de renseignements en toute transparence pour veiller à ce que votre système de santé soit responsable, et vous pouvez être certains que des améliorations concrètes sont apportées.

Les objectifs qu’on mesure sont des objectifs qu’on atteint.

Quels que soient vos revenus ou votre lieu de résidence, vous méritez d’avoir accès aux meilleurs soins possible d’un océan à l’autre, que vous viviez en milieu éloigné, rural ou urbain.

En matière de santé, les peuples autochtones ont des besoins particuliers et uniques.

Au chapitre des soins, ils continuent de faire face à des écarts à tous les niveaux, ce qui touche particulièrement les gens qui ont besoin de services complets.

Chaque personne autochtone mérite de recevoir des soins de santé de même qualité que les autres citoyens et un accès égal au système, sans être la cible de racisme ou de discrimination.

Par conséquent, dans le cadre des ententes bilatérales, on va travailler avec les dirigeants autochtones pour discuter de ces enjeux et s’assurer que ces résultats sont mesurables.

De plus, on investit 2 milliards de dollars sur dix ans afin de créer un Fonds d’équité en santé autochtone pour aider les Premières Nations, les Inuits et les Métis à éliminer les écarts en matière de soins de santé.

Les soins de santé ont toujours été une priorité pour notre gouvernement.

Depuis 2015, on a fait des investissements majeurs et sans précédent pour soutenir la santé chez les Autochtones.

En 2017, on a signé des ententes sur la santé avec chaque province et territoire pour améliorer les soins liés à la santé mentale et à la toxicomanie, de même que les soins à domicile et les soins communautaires pour tous les Canadiens.

Pendant la pandémie, on a investi des milliards de dollars pour que notre système résiste à cette crise de santé publique sans précédent en fournissant par exemple des tests et des vaccins gratuits.

On a tous été témoins de tragédies dans nos centres de soins de longue durée et ce gouvernement a agi en offrant un financement important et en poussant pour des normes nationales pour protéger nos aînés.

L’année passée, on a lancé la Prestation dentaire canadienne, qui envoie de l’argent directement aux familles qui en ont besoin afin que les enfants de moins de 12 ans puissent recevoir des soins dentaires.

Et on va de l’avant pour que les aînés, les moins de 18 ans et les gens en situation de handicap puissent avoir du soutien pour leurs soins dentaires avant la fin de cette année.

Notre gouvernement croit que, prendre soin des Canadiens, c’est une responsabilité fondamentale.

À ce sujet, j’aimerais prendre un moment pour remercier nos travailleurs de la santé pour leur dévouement héroïque.

Les dernières années n’ont pas été faciles, mais vous continuez d’être là, de faire des heures supplémentaires et de prendre bien soin de nous et des gens qu’on aime.

Notre gouvernement veut alléger les pressions exercées sur le personnel dans toutes les provinces et tous les territoires en facilitant la mobilité de la main-d’œuvre à travers le pays.

On va demander aux provinces et territoires de reconnaître les titres de compétence dans l’ensemble du Canada pour que nos professionnels de la santé, adéquatement formés, puissent travailler là où sont les besoins.

Et d’améliorer leurs méthodes d’approbation des titres de compétence des gens de l’étranger pour que les personnes qualifiées qui viennent au Canada puissent plus facilement contribuer et réduire les pressions sur le personnel surchargé.

Les préposés aux services de soutien à la personne s’occupent très étroitement des gens et méritent de toucher un juste salaire. Voilà pourquoi aujourd'hui on investit 1,7 milliard de dollars dans l’objectif de leur donner 25 dollars de l’heure pour leur important travail.

Mais par-dessus tout, pour aider les travailleurs de la santé canadiens, on prend des mesures pour assurer la solidité de notre système de santé.

Notre pays est grand et fondé sur de grandes idées progressistes.

Mais peu d’entre elles occupent une place aussi centrale dans notre identité canadienne que la promesse d’un système de soins de santé universel et financé par l’État.

On paye tous notre juste part en sachant que, contrairement à beaucoup d’endroits, on n’est pas obligés de choisir entre payer l’hypothèque ou subir une opération chirurgicale devenue nécessaire.

Et on aime savoir que notre voisin n’a pas à faire ce choix-là non plus, peu importe les circonstances.

Donc, en matière de soins de santé, on doit veiller à s’occuper de tout le monde et à ne laisser personne pour compte.  

On agit aujourd'hui pour que les Canadiens puissent garder confiance en notre système public.

On sait que les compressions et l’austérité ne vont pas nous rendre plus forts ni aider les Canadiens à réussir.

On investit dans le bien-être des Canadiens aujourd'hui et dans un filet social solide non seulement parce que c’est bien de le faire, mais aussi parce que c’est la chose intelligente à faire.

Les Canadiens méritent de savoir que chaque nouveau dollar annoncé aujourd'hui est bel et bien un nouveau dollar qui servira à améliorer les soins de santé selon les besoins des Canadiens.

Parce que quand les gens sont en santé, quand ils n’ont pas à s’endetter inutilement, quand ils peuvent accéder à des soins de santé en temps opportun, avant que des complications apparaissent, tout cela rend notre économie plus forte.

On vient de traverser des années très difficiles.

Les gens sont à bout, ils sont inquiets, et ils doivent pouvoir compter sur le système de santé qui les a rendus si fiers d’être Canadiens, et qui est une des raisons qui ont encouragé tellement de gens de choisir de s’établir au Canada. 

Le temps est venu d’intervenir, d’être à la hauteur de l’occasion.

Et de faire ce qu’il faut pour renforcer l’institution canadienne emblématique que sont les soins de santé publique universels.

Je m’attends vraiment, et ce sont des attentes raisonnables, à ce qu’au cours des prochaines semaines, et non des prochains mois, on puisse conclure des ententes bilatérales et commencer à verser plus d’argent et à ce que les Canadiens commencent à en voir concrètement les résultats.

Mettons-nous au travail.

Donnons aux Canadiens les soins de santé qu’ils s’attendent de recevoir et qu’ils méritent.

Merci.