Transcription - Allocution lors du forum Gather Wisdom for a Shared Journey
Allocution lors du forum Gather Wisdom for a Shared Journey
Chefs, dirigeants, directeurs de la santé et responsables du mieux-être, c'est un plaisir d'être parmi vous aujourd'hui sur les territoires traditionnels des Premières Nations Musqueam, Squamish et Tsleil-Waututh.
Avant de commencer, je tiens à souligner la triste nouvelle dont les Premières Nations de Tseshaht nous ont fait part la semaine dernière, à la suite des travaux préliminaires qu'elles avaient effectués pour identifier et repérer les sépultures non marquées sur le site de l'ancien pensionnat d'Alberni. Comme toujours, notre gouvernement sera là à chaque étape du processus.
On est réunis ici aujourd'hui pour discuter de la santé et du mieux-être des Premières Nations. On va parler des succès, des défis et des moments déchirants, et on va se tourner vers l'avenir et aborder le travail que l’on continue de faire pour améliorer les déterminants sociaux de la santé et les résultats obtenus en ce qui concerne la santé des Autochtones. Je tiens à remercier nos hôtes, le Conseil de la santé des Premières Nations et l'Autorité sanitaire des Premières Nations, que j'ai eu le plaisir de rencontrer ce matin.
Je suis heureux d'être ici en compagnie de la ministre Patty Hajdu. Certains d'entre vous le savent peut-être déjà, mais avant d'entrer en politique, Patty a travaillé dans le domaine de la santé publique et des services sociaux. La compassion et l'équité sont toujours au cœur de tout ce qu'elle fait. En tant que ministre des Services aux Autochtones du Canada, elle sera toujours là pour travailler en partenariat avec vous dans le domaine des soins de santé. Je tiens également à saluer le premier ministre Eby, qui est aussi avec nous ce matin. David et moi avons visité l'Université polytechnique Kwantlen hier, à Langley, où on a eu la chance de rencontrer des étudiants en soins infirmiers qui joueront un rôle très important dans nos communautés une fois leurs études terminées. Et, bien sûr, on a annoncé qu'on allait faire progresser ensemble les priorités en matière de santé afin d'obtenir des résultats pour tous les habitants de la Colombie-Britannique.
Il y a trois semaines, on a annoncé notre plan pour renforcer notre système de santé public et universel. Dans le cadre de ce plan, on effectue d'importants investissements dans les soins de santé : 198 milliards de dollars au total, dont 2 milliards de dollars pour la création du Fonds d'équité en santé autochtone. Ce fonds aidera les partenaires inuits, métis et des Premières Nations à faire face aux défis uniques et systémiques auxquels ils sont confrontés chaque jour lorsqu'ils cherchent à obtenir des services de santé. On travaille également avec les provinces et les territoires pour conclure des ententes bilatérales qui permettront d'apporter des améliorations concrètes au profit de tous les Canadiens. On cherche particulièrement à obtenir des résultats dans quatre domaines prioritaires : un meilleur accès aux soins primaires, comme les médecins de famille et les infirmières praticiennes; un soutien accru aux travailleurs de la santé et une réduction des délais d'attente pour les rendez-vous et les procédures; de meilleurs soins en santé mentale et en toxicomanie; et, enfin, un système plus moderne qui vous permettra de partager en toute sécurité vos renseignements médicaux avec votre équipe de soins de santé.
En juste trois semaines, on a maintenant signé des ententes de principe avec neuf provinces, y compris la Colombie-Britannique, et on poursuit notre travail pour signer des ententes avec la dernière province et avec les territoires. Dans nos négociations avec les provinces et les territoires, c'est important que les communautés autochtones aient une place autour de la table.
Lorsqu’on négocie des ententes bilatérales avec chaque province et territoire, on s'assure que les peuples autochtones ne sont pas laissés pour compte, parce qu’on sait que les membres de vos communautés utilisent aussi les systèmes de soins de santé gérés par les gouvernements provinciaux et territoriaux. Il revient aux provinces et aux territoires de veiller à ce que les peuples autochtones aient un accès égal aux soins lorsqu'ils en ont besoin, et que cet accès soit exempt de racisme et de discrimination. Ces ententes bilatérales doivent respecter ces droits et ces principes. Avant de finaliser toute entente, on va travailler avec les dirigeants autochtones pour s'assurer de les inclure dans ces discussions importantes et de définir avec eux des résultats mesurables.
Notre gouvernement a été très clair : l'augmentation du financement accordé aux provinces et aux territoires dans le domaine de la santé doit s'appuyer sur des mesures axées sur les résultats afin d'évaluer les améliorations apportées à tous les groupes vulnérables. Cela comprend la collecte de données désagrégées, qui sont essentielles pour promouvoir l'accès équitable aux soins de santé, en particulier dans les zones urbaines. La collecte de ces données est l'un des domaines dans lesquels les partenaires autochtones ont depuis longtemps relevé des lacunes, et on est impatients de poursuivre notre collaboration pour soutenir les systèmes de collecte et d'échange de données qui sont essentielles à l'amélioration des résultats globaux en matière de santé. Pour que cela soit possible, tous les gouvernements doivent travailler ensemble, et c’est une autre raison pour laquelle je suis si heureux que David soit ici aujourd'hui. C'est particulièrement vrai lorsqu'on pense aux personnes qui ont besoin de meilleurs services complets lorsqu'elles doivent quitter leur communauté pour obtenir des soins plus spécialisés dans les systèmes de santé provinciaux et territoriaux. S’assurer que les voix autochtones sont entendues et prises en compte contribuera à améliorer la coordination des efforts et la coopération, et c'est par la coopération qu'on va bâtir un avenir meilleur et plus sain pour tout le monde.
En plus de négocier des ententes avec les provinces et territoires en s'assurant que les voix autochtones soient entendues et écoutées, on va aussi collaborer directement avec vous pour aider les Premières Nations, les Inuits et les Métis à éliminer les écarts en matière de soins de santé. Comme je l'ai mentionné plus tôt et comme on l'a annoncé il y a trois semaines, notre gouvernement va investir 2 milliards de dollars dans le Fonds d'équité en santé autochtone.
En plus de s'assurer que les voix des autochtones sont prises en compte dans les négociations bilatérales, on sait que les peuples autochtones ont des besoins de santé qui leur sont propres. Vous êtes toujours confrontés à des lacunes en matière de soins à tous les niveaux, lesquelles sont particulièrement ressenties par ceux qui ont besoin de services globaux en matière de santé mentale ou de traitement de la toxicomanie. Quel que soit votre revenu ou votre lieu de résidence, que vous viviez dans une région isolée, rurale ou urbaine, vous méritez d'avoir accès aux meilleurs soins possibles. À cet égard, le Fonds d'équité en santé autochtone sera mis en œuvre en partenariat avec les dirigeants autochtones, notamment l'Autorité sanitaire des Premières Nations. Il permettra de soutenir directement les priorités et les approches des Premières Nations et des Inuits en vue d'améliorer les résultats en matière de santé à l’échelon communautaire et régional.
Par exemple, y a-t-il une clinique ou un hôpital dans une région rurale ou nordique qui a besoin de plus d'équipement pour faire des analyses afin que les gens puissent obtenir un diagnostic là où ils vivent? Le Fonds peut y contribuer. Ou encore, une communauté isolée a-t-elle besoin d'aide pour améliorer l'accès aux soins virtuels afin que les gens n'aient pas à quitter leur communauté ou même à attendre des semaines pour obtenir un rendez-vous avec un médecin ou une infirmière praticienne? Ou bien, pouvons-nous améliorer l'accès aux soins prénataux et aux services de sages-femmes autochtones que les gens réclament depuis si longtemps? Les communautés autochtones pourront mettre en place des mesures de soutien et un système de santé qui convient à leurs besoins à long terme. Le Fonds d'équité en santé autochtone vient s'ajouter aux investissements qu'on a effectués dans les soins de santé autochtones depuis 2015, et on ne va pas s'arrêter là.
On va continuer à travailler en partenariat avec les peuples autochtones pour que vos communautés puissent mettre en place des mesures d'aide et planifier un système de santé adapté à vos besoins.
On va poursuivre le travail de transformation de la santé mené par les Autochtones avec de nombreux partenaires dans tout le pays, ainsi que les investissements fédéraux en cours dans les soins de santé autochtones, et on va continuer de promouvoir l'équité en matière de santé – une chose qui est très importante pour moi et pour notre gouvernement.
La santé a toujours été une priorité pour notre gouvernement. C'était une priorité avant et pendant la pandémie et c'est encore une priorité aujourd'hui.
La pandémie nous a rappelé à tous l'importance de notre santé. Elle a exercé une pression énorme sur nos systèmes de santé, sur nos professionnels de la santé et sur vos communautés, qui en ont déjà tant à supporter. Elle a mis en évidence les lacunes qu'il nous reste à combler et nous a obligés à examiner attentivement les problèmes de longue date auxquels sont confrontés nos systèmes de soins de santé dans l'ensemble du pays.
On doit avoir des systèmes de soins de santé qui peuvent aider les gens au moment et à l'endroit où ils en ont besoin et on doit s'assurer que personne ne soit laissé pour compte.
Lors de mes rencontres avec les dirigeants de l'Autorité sanitaire des Premières Nations, j'ai été émerveillé par le leadership extraordinaire dont vous avez fait preuve ces dernières années et par la vision que vous avez communiquée quant à la façon dont on peut aller de l'avant dans la prestation de soins réels, enracinés dans les communautés et adaptés à la culture et au savoir traditionnel, dont les gens ont besoin non seulement pour être moins malades, mais aussi pour se sentir mieux. Il est évident qu'un grand nombre de communautés et de nations autochtones dans tout le pays pourraient tirer des leçons et bénéficier du leadership que vous avez exercé et des solutions que vous avez proposées ici, en Colombie-Britannique. Alors vous cherchez à aller encore plus loin et à améliorer ce que vous faites, et je serai à vos côtés.
Ce matin, j'ai réfléchi au fait que les communautés autochtones du pays ne sont pas les seules qui pourraient bénéficier de votre vision, de votre stratégie et de votre leadership. Vos efforts sont axés sur les soins et le mieux-être, tiennent compte des traumatismes, sont ancrés dans la culture et vont au-delà des pansements et des interventions chirurgicales pour offrir un soutien plus profond. La vision que l'Autorité sanitaire des Premières Nations a présentée pour favoriser le mieux-être des communautés autochtones et des communautés des Premières Nations de la Colombie-Britannique est une vision qui pourrait et devrait façonner tous les systèmes de santé du pays, qu'ils soient autochtones ou non.
(Applaudissements)
Votre perspective et vos solutions sont une véritable source d'inspiration et devraient nous servir de modèle à tous. Je me dis souvent que la crise environnementale à laquelle on est confrontés serait bien moins grave si nos ancêtres coloniaux avaient mieux écouté les gens qui ont pris soin de cette terre pendant des millénaires. Maintenant, lorsqu'on tente de trouver des moyens de préserver la santé et le mieux-être des personnes et des communautés, on peut s'inspirer de votre vision et de votre compréhension de ce qu'est la santé et de la manière dont on peut aider les gens à vivre une vie longue et des plus épanouissantes. La médecine occidentale a énormément à apprendre non seulement de vos fondements traditionnels, mais aussi de l'importance que vous accordez au mieux-être. Je suis très heureux de pouvoir dire que l'on continuera non seulement de travailler avec vous pour obtenir des résultats ici en Colombie-Britannique, pour vos communautés, mais aussi d'apprendre de vous et d'améliorer les résultats en matière de santé pour tous les Canadiens qui veulent des services de santé de qualité.
On continuera de travailler avec vous pour veiller à ce que ces services de santé soient adaptés à la culture et à ce qu'ils tiennent compte de vos connaissances et pratiques traditionnelles. Ainsi, on pourra obtenir des résultats concrets aujourd'hui et à l'avenir alors que l'on s’efforce de rendre notre système de santé plus solide et plus résilient pour tout le monde.
Merci beaucoup, mes chers amis.
Merci beaucoup.