Transcription - Le PM Trudeau parle du plan d’équité salariale prévu dans le Budget 2018 à Barrie, en Ontario
Le PM Trudeau parle du plan d’équité salariale prévu dans le Budget 2018 à Barrie, en Ontario
Bonjour tout le monde. Merci d’être ici aujourd’hui dans la belle ville de Barrie. C’est un plaisir d’être en compagnie de la présidente du Georgian College, Mme MaryLynn West‑Moynes, et du maire de Barrie, Jeff Lehman.
Plus tôt aujourd’hui, j’ai eu une excellente discussion avec des étudiants inscrits dans différents programmes ici, au Georgian College. Ces femmes et ces hommes se préparent en vue de toute une gamme de carrières prometteuses, notamment dans l’industrie du tourisme et en technologie environnementale en tant que gestionnaires de l’aviation, techniciens de systèmes informatiques et ingénieurs civils. Nous avons discuté des récents investissements de notre gouvernement dans le perfectionnement des compétences et de l’importance d’augmenter le nombre de femmes sur le marché du travail. Et ce dernier point n’est pas nouveau. Les Canadiens savent que c’est une question qui me passionne tout particulièrement. Il y a quelques mois, j’étais au Forum économique mondial et, au milieu d’une mer de dirigeants politiques et du milieu des affaires, j’ai lancé un défi : j’ai demandé à chacun de ces dirigeants de faire un effort délibéré en vue d’embaucher, de promouvoir et de maintenir en poste un plus grand nombre de femmes.
Les avantages, nous le savons, sont énormes. Des économies plus fortes, des prises de décision meilleures et des sociétés plus équitables. Pour atteindre cet objectif et appuyer les femmes en milieu de travail, nous avons entre autres proposé l’adoption de mesures qui favorisent l’équité salariale. Je crois fondamentalement que lorsque les femmes et les hommes font le même travail, elles devraient être payées de la même façon. Après avoir travaillé fort à l’école et après avoir investi dans leur éducation, les étudiantes comme celles avec qui je me suis entretenu ce matin, devraient savoir que la discrimination fondée sur le sexe ne fera pas partie de leur quotidien lorsqu’elles entreront sur le marché du travail. Cela parait évident, voire simple, mais, encore aujourd’hui, notre économie a du mal à intégrer ce principe.
Pour chaque dollar de salaire horaire que gagne un homme qui travaille à temps plein au Canada, une femme travaillant à temps plein gagne environ 88 cents. Le Canada se classe au 15e rang sur 19 parmi les pays de l’OCDE en matière d’écart salarial horaire. Cette disparité persiste même si l’équité salariale est un droit de la personne enchâssé dans la loi. Par conséquent, faire en sorte que l’équité salariale soit accordée de façon proactive plutôt qu’à la suite de plaintes est une mesure que réclament depuis longtemps les groupes de travailleurs et les familles, les femmes comme les hommes. C’est pourquoi notre gouvernement a choisi d’écouter attentivement, puis de se mettre au travail.
Il y a quelques jours, notre ministre des Finances, Bill Morneau, a déposé le Budget 2018, un plan ambitieux pour l’avenir de tous les Canadiens. Notre objectif final est d’établir l’équité et d’assurer la croissance pour la classe moyenne et ceux qui travaillent fort pour en faire partie. Et puisque c’est notre objectif, le Budget 2018 nous donnera l’occasion d’aller de l’avant en déposant une mesure législative proactive sur l’équité salariale. Cette politique veut dire que les femmes et les hommes qui accomplissent un travail de valeur égale recevront, en moyenne, le même salaire. Et c’est pourquoi nous avons choisi de visiter le Georgian College aujourd’hui. Les étudiants du programme de technologie environnementale, par exemple, finissent souvent par travailler pour le gouvernement fédéral dans des ministères comme Environnement et Changement climatique Canada, ou Ressources naturelles Canada. Les hommes et les femmes inscrits à ce programme apprennent la même matière, sont formés de la même façon et, si un jour ils travaillent pour le gouvernement fédéral, ils devraient toucher le même salaire pour un travail de valeur égale. Et grâce à cette nouvelle politique, c’est ce qui se produira.
Et elles ne sont pas les seules : les femmes qui travaillent à la succursale locale d’une banque, pour une compagnie aérienne, dans une entreprise de télécommunications ou pour tout autre employeur sous réglementation fédérale seront bientôt toutes protégées elles aussi par une loi rigoureuse et proactive sur l’équité salariale. Au total, 1,2 million de Canadiennes seront couvertes par ce nouveau régime.
Soyons clairs, c’est un grand pas dans la bonne direction. Un grand pas pour l’égalité des sexes au Canada que nous sommes fiers de franchir. Cela dit, ça ne veut pas dire que le travail est terminé; c’est un premier pas et il y en a beaucoup qui restent à franchir au niveau provincial et dans le secteur privé. Mais nous, le gouvernement fédéral, avons choisi de donner l’exemple, et nous mettons nos partenaires au défi de nous suivre. Les femmes en milieu de travail sont sous-appréciées et sous-payées depuis trop longtemps. En tant que société, nous ne pouvons pas aller de l’avant si la moitié de nos citoyens sont victimes de discrimination fondée sur le sexe lorsqu’elles reçoivent leurs chèques de paye. Mais, heureusement, le changement est à nos portes.
Ensemble, nous pouvons prendre les mesures nécessaires en vue d’éliminer l’écart salarial entre les hommes et les femmes, et d’accroître la participation des femmes au marché du travail. Et, ce faisant, nos économies seront plus résilientes et nos communautés seront plus fortes.