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LA VERSION PRONONCÉE FAIT FOI

Bonjour, tout le monde.

Je tiens à remercier Michelle, Rocco, James et la Chambre de commerce de l’Ontario de m’avoir invité et de nous réunir ici aujourd’hui.

Je sais que la rencontre de cette année se déroule sous le thème des partenariats pour la prospérité, et je ne pourrais jamais souligner suffisamment l’importance de cette approche à une époque comme la nôtre. On traverse une époque périlleuse et lourde de conséquences. On doit faire des choix responsables, qui tiennent compte des avantages qu’offre le Canada et les mettent en valeur dans un monde grandement incertain, à une époque marquée de transformations profondes et durables.

En ce moment, des forces étrangères dotées d’une portée et d’une ampleur sans précédent redéfinissent notre économie. Des perturbations géopolitiques entraînent la hausse des prix de l’énergie et des aliments. Peu importe où ils vivent, les Canadiens ressentent la crise mondiale de l’inflation à la caisse de leur épicerie. On assiste à une montée en puissance de forces antidémocratiques qui enfreignent l’ordre fondé sur des règles auquel plusieurs générations doivent la paix et la prospérité qu’ils ont connues. Les changements climatiques se manifestent de manière très concrète. Cet été, on a vu survenir d’horribles feux de forêt qui ont ravagé des communautés aux quatre coins du pays, et tout le monde a été touché par la fumée de ces feux. Et tout ça alors qu’on vient d’émerger d’une pandémie mondiale qui a désorienté et bouleversé nos vies.

Il est clair qu’on vient de traverser des années sans précédent. Durant une période comme celle-ci, les partenariats solides sont une source de stabilité, et c’est la stabilité qui assure la prospérité.

Le monde est dans une situation difficile en ce moment, mais je suis optimiste face à l’avenir, parce que les Canadiens restent ambitieux, travailleurs et ouverts. Les experts s’attendaient à ce que, en septembre seulement, 20 000 nouveaux emplois s’ajoutent à notre économie. Finalement, on a atteint le chiffre de 64 000.

Je suis optimiste parce que le Canada a énormément à offrir, plus que tout autre pays, en vue d’être un chef de file dans l’économie propre d’aujourd’hui et de demain. Les investisseurs mondiaux réorientent leurs capitaux vers des technologies non polluantes à un rythme extraordinaire. Ils veulent réduire leurs émissions. Ils veulent des ressources naturelles. Ils veulent des partenaires fiables.

Eh bien, c’est exactement ce que le Canada a à offrir. On dispose de l’un des réseaux électriques les plus propres du monde. On possède les minéraux critiques nécessaires pour fabriquer les batteries et les technologies dont dépend l’économie aujourd’hui, et dont elle dépendra encore plus à l’avenir. On a des institutions et des traditions démocratiques solides et stables, et on dispose des meilleurs travailleurs du monde; des travailleurs hautement éduqués, bien formés et adéquatement soutenus, et on continue d’en attirer encore plus par le biais de l’immigration.

C’est tous ces avantages concurrentiels qui ont convaincu la société Volkswagen, quand elle cherchait un endroit pour construire sa toute première giga-usine de fabrication de batteries de véhicules électriques outre-mer, de venir au Canada, à St. Thomas, en Ontario. Et on sait que Volkswagen ne prend pas ses décisions d’investissement pour quelques décennies seulement, mais pour des générations à venir.

Cela va se traduire par des milliers d’emplois dans tout le sud-ouest de l’Ontario, non seulement pour aujourd’hui, mais aussi pour demain, et ils vont se joindre à des investisseurs comme Stellantis et Northvolt qui se tournent aussi vers le Canada pour fabriquer les batteries et les véhicules électriques que les gens sont de plus en plus nombreux à acheter.

Je tiens à remercier spécifiquement les gouvernements Ford et Legault d’être intervenus comme partenaires dans la concrétisation de ces ententes. À St. Thomas, quand la grande usine d’assemblage d’automobiles a fermé ses portes en 2011, les gens ont perdu leur emploi, mais c’est plus que des emplois que St. Thomas a perdu : ils ont perdu des commanditaires pour les équipes de hockey de leurs enfants, ils ont perdu des revenus pour les entreprises familiales. Des gens ont fermé boutique. La rue principale s’est vidée. Il faut être coincé dans le passé et refuser de voir la direction que prend l’économie pour être contre le projet de Volkswagen, qui assurera la santé de notre économie pour des générations.

Il s’agit d’assurer la santé de nos communautés pour des générations à venir, parce que les politiques climatiques sont en même temps des politiques économiques. C’est du travail qu’on accomplit déjà depuis de nombreuses années, et pas seulement dans l’industrie automobile. On a fait la même chose avec des entreprises comme ArcelorMittal Dofasco, avec qui on s’est alliés en vue de moderniser leurs installations de fabrication d’acier de Hamilton, pour que l’acier qui y est produit soit parmi les plus propres et les meilleurs du monde. Bien sûr, rien de tout cela n’est arrivé par hasard. C’est arrivé parce qu’on a agi en partenariat et qu’on est restés fidèles à la promesse du Canada.

La promesse du Canada, c’est de veiller à ce que chaque génération puisse se rendre plus loin que celle qui l’a précédée. En ce moment, notre tâche est de tenir cette promesse pour les prochaines générations. Chacun de nous compose avec les défis liés à notre monde en rapidement évolution à sa manière, comme pays, comme secteurs, comme citoyens. Mais dans les périodes de turbulences, les partenariats stables et fiables sont un havre de paix pour les investisseurs.

Le monde a connu des bouleversements incroyables, non seulement ces dernières années, mais aussi au cours des dernières décennies. Dans les années qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, durant de nombreuses décennies successives, le Canada et ses partenaires ont connu une croissance solide qui a donné lieu à une classe moyenne vigoureuse. Les travailleurs profitaient de solides mesures de protection.

Nous avons investi dans des mesures d’aide essentielle pour tous les Canadiens en mettant sur pied le régime public de soins de santé, les prestations pour assurer la sécurité de la retraite, et ainsi de suite. La mise en place d’un solide filet social a donné à nos travailleurs et à nos entreprises la confiance nécessaire pour continuer d’investir et de croître.

Mais au bout d’un certain temps, on a commencé à basculer vers la déréglementation et l’économie du ruissellement. Des emplois ont été relocalisés à l’étranger sans être remplacés, les salaires n’ont pas augmenté au même rythme que les profits des entreprises et, lorsque la crise financière a frappé en 2008, les grandes entreprises ont été renflouées tandis que les familles ont été saisies.

La promesse que chaque génération avait faite à la suivante, cette promesse du Canada que j’ai évoquée plus tôt, était menacée. Les gens se sont inquiétés et se sont mis en colère. Comme dirigeants, nous pouvons toujours choisir la réaction que nous allons privilégier.

Il y a ceux qui veulent exploiter cette colère, qui veulent parler de tout raser, qui disent que tout est cassé. Et puis il y a ceux qui choisissent d’édifier les gens, de créer de nouvelles opportunités dans les domaines de croissance à venir, de bâtir une économie qui offre des opportunités à tout le monde.

Je suis certain que Rocco et Michelle s’en souviendront, mais lorsque la Chambre de commerce de l’Ontario a publié le rapport sur les conséquences économiques de la pandémie sur les femmes, elle a souligné la nécessité de mettre en place des services de garde d’enfants plus abordables et plus accessibles. Et c’est exactement ce que nous avons fait.

Nous avons choisi de mettre en place un système de garde d’enfants abordable dans tout le pays, qui permet aux familles d’économiser des milliers de dollars par an, qui donne aux enfants le meilleur départ possible dans la vie et qui aide la participation des femmes à l’économie à atteindre un niveau sans précédent.

Voici un fait : 2,3 millions de personnes de moins qu’en 2015 vivent dans la pauvreté au Canada, et plus de 650 000 des personnes qui sont sorties de la pauvreté sont des enfants. Les politiques sociales sont en même temps des politiques économiques.

En investissant dans les gens, on bâtit l’économie à partir du centre, et cela donne des résultats concrets pour nous tous. Continuons sur cette voie. Travaillons ensemble pour réaliser aujourd’hui des investissements qui vont générer de la croissance pour les années à venir. On veut être vos partenaires dans ce domaine. C’est pourquoi on a mis en place de solides incitatifs fiscaux, comme le crédit remboursable de 15 % pour la production, le stockage et le transport d’électricité propre. C’est également pourquoi nous avons mis en place un crédit d’investissement pour la fabrication propre d’une valeur de 30 % pour les machines et équipements utilisés pour les technologies propres, et un crédit pour l’hydrogène propre d’une valeur allant jusqu’à 40 % des coûts admissibles. On a aussi élargi d’autres crédits d’impôt à l’investissement qui stimulent la croissance d’autres technologies propres au Canada.

Lorsqu’on investit dans ces technologies, on doit toujours veiller à ce que la croissance qui en découle ne laisse personne pour compte. C’est pourquoi on met en place des conditions qui rendent ces crédits d’impôt encore plus généreux lorsque les travailleurs reçoivent une juste rémunération pour leur travail. Ce sont là des exemples de ce qu’on fait pour stimuler la croissance économique d’une manière intelligente et durable qui profite à tous les Canadiens.

Mais garantir la promesse du Canada, ce n’est pas seulement créer des emplois et préserver la pureté de l’air, c’est aussi veiller à ce que chacun ait une chance bien réelle et équitable de réussir. Et compte tenu de la forte croissance démographique du Canada, cela veut dire qu’il faut résoudre la crise du logement. Je sais que la mairesse Chow en a parlé plus tôt. Je sais que le premier ministre Ford prendra la parole dans un instant.

Pour moi, Olivia et Doug sont d’excellents exemples de partenariat où, sur le plan politique, on n’est pas toujours d’accord sur tous les points, mais où, lorsqu’il s’agit d’agir pour les gens, on est là pour travailler ensemble de manière constructive, surtout lorsqu’il est question du logement.

Ici, à Toronto et dans la RGT, en Ontario, voire d’un bout à l’autre du pays, inutile de dire aux gens qu’il faut rendre le logement plus abordable. C’est un dossier complexe, mais ce dont on est certains, c’est qu’il faut construire plus de logements, plus rapidement.

Bien sûr, on a soutenu la construction de logements à travers le Canada, et en ce moment, on accélère encore davantage notre travail en ce sens. On travaille avec les villes pour éliminer des formalités administratives et des obstacles qui nuisent aux nouvelles possibilités d’offre.

Récemment, j’étais à Brampton avec le maire Patrick Brown pour annoncer de nouveaux investissements dans le cadre de notre Fonds pour accélérer la construction de logements. Si ce n’est pas là un bon exemple de travail en partenariat, je ne sais pas ce que c’est.

D’un bout à l’autre du pays, on construit des milliers de logements pour les personnes vulnérables. Ces derniers mois, j’étais à Yellowknife, à Vaughan et à London pour annoncer de nouveaux projets, et le ministre Fraser continue à travailler sans relâche pour en concrétiser d’autres.

La Chambre des communes étudie actuellement un projet de loi qui réduirait la TPS pour ceux qui veulent construire de nouveaux immeubles d’habitation pour les locataires, en plus des milliards que nous avons déjà accordés, et qui offrirait un financement à faible coût à ceux qui veulent construire des logements locatifs.

On doit construire plus de logements, plus rapidement. C’est ce que le gouvernement s’efforce de faire, et on a besoin de vous comme partenaires. On a besoin de partenaires de tous les ordres de gouvernement, du milieu des promoteurs et du secteur financier, de l’ensemble du secteur privé et du secteur sans but lucratif. On doit construire des logements pour les familles de la classe moyenne, pour les étudiants, pour les nouveaux Canadiens, pour tous ces travailleurs incroyables qui contribuent à la croissance de notre économie et qui croient en la promesse du Canada.

Je sais qu’on traverse une période d’incertitude, c’est pourquoi je veux donner à chacun d’entre vous un petit devoir de citoyen. Chaque fois que vous entendez un politicien s’exprimer, demandez-vous s’il essaie de résoudre les problèmes auxquels on est confrontés, ou s’il n’essaierait pas plutôt de les amplifier. Voilà la question qu’il faut se poser. Parce que je vais vous révéler un secret : avec toute l’instabilité qui règne actuellement dans le monde, le Canada s’en sort relativement bien, lui qui affiche le déficit et le ratio de la dette au PIB les plus faibles des pays du G7, la troisième économie mondiale notée triple A après les États-Unis et l’Allemagne, d’excellents chiffres sur l’emploi et une inflation plus faible que la plupart des autres pays.

Bien sûr, pour un Canadien qui n’arrive pas à payer son épicerie ou son hypothèque, savoir que la situation est pire ailleurs dans le monde n’apporte aucune consolation, et on a beaucoup de travail à faire, en particulier en matière de logement, d’accessibilité du financement et de lutte contre les changements climatiques. Mais, heureusement pour nous tous, les solutions se rejoignent, parce que les politiques climatiques sont en même temps des politiques sociales et des politiques économiques.

On va passer à travers cette période de turbulences en travaillant en partenariat. En partenariat avec des gens comme vous, qui êtes ici dans cette salle, avec les travailleurs des chaînes de montage du sud-ouest de l’Ontario, avec les travailleurs des mines et des raffineries du nord de l’Ontario, avec les travailleurs de l’économie de la connaissance ici, à Toronto, ainsi qu’avec les intervenants des universités et des laboratoires de toute la province et les entrepreneurs des grandes et des petites villes.

Ensemble, on va réussir. Vous êtes tous un élément essentiel de la réalisation de la promesse du Canada. C’est une promesse qu’on se fait les uns aux autres et qu’on va tenir. Le Canada est le meilleur pays du monde. Continuons à travailler ensemble et à le rendre encore meilleur.

Merci beaucoup, mes amis.