Transcription - Le PM Trudeau prononce un discours au troisième Sommet des Amériques à l’intention des PDG, au Pérou
Le PM Trudeau prononce un discours au troisième Sommet des Amériques à l’intention des PDG, au Pérou
Je suis très heureux de passer quelques jours à Lima pour participer au Sommet des Amériques. Ma dernière visite à Lima, pour prendre part à la réunion de l’APEC, remonte à il y a environ 18 mois. Comme il fait encore froid au Canada en cette période de l’année, il va sans dire que je suis ravi d’être de retour au Pérou.
Et, cette fois-ci, le Pérou a un nouveau président qui a un lien particulier avec le Canada. Le président Martin Vizcarra a récemment occupé le poste d’ambassadeur du Pérou au Canada. Nous sommes heureux de le voir ici, à Lima, à la tête du pays. Nous croyons qu’il sera un excellent bâtisseur de ponts pour son pays. Et ce concept – celui de l’établissement de ponts – est essentiel à la réalisation de progrès. C’est de cette façon que les dirigeants progressent dans le monde de la politique, le milieu des affaires et la société. À cet égard, l’Organisation des États américains et le Sommet des Amériques sont d’excellents exemples : ils nous permettent de bâtir des ponts, de communiquer des idées, et de travailler ensemble pour stimuler la croissance à l’échelle des Amériques. C’est pourquoi nous nous réunissons. C’est aussi pourquoi nous avons fait de ces relations une priorité.
Ensemble, nous avons accompli des choses remarquables. Des choses que nous n’aurions pu accomplir seuls. En ce qui concerne la région, le commerce est le parfait exemple. Plus de la moitié des accords de libre-échange du Canada actuellement en vigueur ont été conclus avec des pays des Amériques, et nous avons élaboré des projets ambitieux pour poursuivre sur cette lancée sans délai. Nous savons que les futurs accords commerciaux devront répondre aux préoccupations très réelles des citoyens partout dans le monde. Nous devons nous assurer que le commerce profite à tous et offre des avantages concrets à nos collectivités. La stratégie commerciale du Canada se fonde sur ces principes, et nos partenaires des Amériques tendent à être d’accord avec nous. Ces dernières années ont été chargées, c’est le moins qu’on puisse dire. Le Pérou, le Mexique et le Chili se sont récemment joints au Canada et à d’autres partenaires du Pacifique pour conclure le Partenariat transpacifique global et progressiste – un accord commercial moderne et ambitieux qui accorde la priorité aux gens.
Nous avons actualisé notre accord de libre-échange avec le Chili pour y inclure les droits liés à l’égalité entre les sexes, reconnaissant que la réussite des femmes et des filles contribue à l’égalité des chances et à la croissance de l’économie. L’été dernier, le Canada a été invité à devenir un État associé de l’Alliance du Pacifique, qui se compose du Chili, du Mexique, du Pérou et de la Colombie. C’est logique. En 2017, nos échanges bilatéraux de marchandises avec ces pays se sont chiffrés à plus de 50 milliards de dollars. Nous nous réjouissons à la perspective d’accueillir la quatrième série de négociations à Ottawa le mois prochain, et de renforcer notre partenariat en vue de créer plus de débouchés pour les entreprises aux quatre coins du globe. De concert avec le Mexique et des États-Unis, nous faisons progresser la modernisation de l’ALENA en fonction de l’économie mondiale actuelle. Enfin, il y a quelques semaines seulement, des représentants de l’Argentine, du Brésil, du Paraguay et de l’Uruguay ont participé à la première série de négociations, à Ottawa, en vue de conclure un accord de libre-échange entre le Canada et le Mercosur.
Selon notre gouvernement, l’ouverture de nouveaux marchés pour les ressources et les entreprises canadiennes revêt un intérêt national crucial. C’est pourquoi, même en cette période où la valeur du commerce est remise en question par certains, nous avons négocié des accords historiques avec des pays d’Europe et d’Asie. C’est aussi pourquoi nous envoyons un message clair aux investisseurs étrangers selon lequel il est possible d’accomplir de grandes choses au Canada. Nous voulons travailler avec vous pour créer de bons emplois pour la classe moyenne du Canada.
Mes amis, c’est grâce à ces progrès et aux liens de plus en plus étroits entre nos économies que les entreprises de l’Amérique du Nord et de l’Amérique du Sud perçoivent le Canada comme un bon endroit où investir. C’est notamment le cas des sociétés Vale et Biolab Pharmaceuticals.
Étant vous-mêmes chefs d’entreprise, vous êtes conscients de l’importance de la stabilité. Les systèmes bancaires et juridiques doivent être solides. Vous comprenez que la clé de la réussite dans le contexte économique moderne, c’est l’innovation. Après tout, les bonnes vieilles méthodes de la dernière décennie ne fonctionneront pas durant la prochaine. Pour rester compétitif, vous avez besoin des esprits les plus brillants qui sortent des sentiers battus et qui génèrent de nouvelles solutions face à des problèmes complexes, et vous devez évoluer dans un climat d’affaires qui tourne à plein régime – c'est-à-dire un faible taux de chômage et une croissance économique forte.
Mesdames et Messieurs, le Canada présente des possibilités pour chacune et chacun d’entre vous précisément pour ces raisons. Nous affichons le plus faible ratio de la dette au PIB parmi les pays du G7. En tant que gens d’affaires, vous savez à quel point cela est important. Aussi, il ne faut pas oublier que les coûts d’exploitation d’une entreprise au Canada sont très concurrentiels. Alors, disons que le Canada vous intéresse. Quelle est la prochaine étape?
Et bien, nous avons récemment procédé au lancement de l’organisme Investir au Canada – un guichet unique pour les entreprises internationales qui souhaitent investir au Canada. Nous sommes d’ailleurs très heureux que le président et directeur général d’Investir au Canada, Ian McKay, puisse être avec nous aujourd’hui. Après avoir décidé d’investir, vous pourrez immédiatement vous mettre à l’œuvre grâce à notre nouvelle Stratégie en matière de compétences mondiales. Cette stratégie vous permettra d’envoyer vos meilleurs talents au Canada en veillant à ce que les demandes de permis de travail et les demandes de visa connexes soient traitées en deux semaines à peine. Lorsque tout sera en place, vos biens et vos services bénéficieront d’un accès inégalé aux marchés. Grâce à nos accords de libre-échange avec les principales économies mondiales, bon nombre de nos partenaires commerciaux perçoivent le Canada comme une porte d’entrée sur le monde. En fait, lorsque le Partenariat transpacifique global et progressiste entrera en vigueur, les entreprises actives au Canada jouiront d’un accès préférentiel aux marchés de 51 pays – qui représentent 62 p. 100 du PIB mondial et comptent près de 1,5 milliard de consommateurs.
Ces chiffrent donnent au Canada un énorme avantage. Mais, bien sûr, c’est plus qu’une question de chiffres. Nous savons que les collectivités dans lesquelles vous investissez et menez des activités doivent être efficaces et capables de soutenir les gens et le commerce. À cet égard, les villes canadiennes sont un excellent choix. Au cours des dernières années, notre gouvernement a effectué des investissements historiques dans l’infrastructure à l’échelle du pays, et ces investissements feront de nos collectivités des endroits plus attrayants où vivre, travailler et faire des affaires. Nous parlons ici de réseaux de transport en commun de premier ordre, de logements abordables et de corridors commerciaux efficaces. En outre, grâce à la Banque de l’infrastructure du Canada, qui a ouvert ses portes l’année dernière, nos amis à l’échelle des Amériques et dans le monde entier peuvent maintenant participer à ces investissements stimulants dans nos collectivités et à l’avenir de celles-ci. La Banque offre aux investisseurs privés un nouveau moyen d’établir des partenariats avec notre gouvernement pour financer des projets d’envergure.
Au Canada, nous savons que les entreprises prospères ne peuvent se permettre de stagner. L’innovation est la clé. Pas seulement une ou deux fois, ou au moment du lancement d’un produit, mais constamment. Le Canada est aujourd’hui un pays très innovateur. Ses villes mondiales, notamment Toronto, Montréal et Vancouver, sont devenues des chefs de file des technologies et des pratiques de pointe, et elles y sont arrivées en grande partie grâce à la diversité de notre main-d’œuvre. Nous croyons toutefois que nous devons sans cesse nous dépasser, voir plus grand et être plus ambitieux que jamais, et les investissements que nous avons effectués dans nos populations, nos entreprises et nos institutions témoignent de cette croyance fondamentale. Que nous investissions dans la science ou l’intelligence artificielle, fassions la promotion des technologies propres, ou réduisions les impôts pour les petites entreprises, nos amis des quatre coins du globe savent que le Canada innove pour l’avenir et investit à long terme.
Mesdames et Messieurs, pour composer avec la nature changeante de l’économie mondiale, nous devons augmenter nos efforts au chapitre de l’intégration et des partenariats, et non pas les réduire. L’économie numérique fait du monde entier un marché. Les pays qui travaillent en collaboration montrent ensemble la voie à suivre. Pour que nos citoyens puissent aller de l’avant, nous devons éliminer les obstacles au commerce, intégrer nos chaînes d’approvisionnement et favoriser les investissements réciproques. Les pays des Amériques sont connectés les uns aux autres sur le plan géographique, certes, mais les liens qui nous unissent sont bien plus importants. Nous sommes des amis et des partenaires qui croient que le succès doit être partagé. Unissons nos forces au profit de l’innovation et des possibilités, ainsi que de la croissance et de l’investissement. Notre vision d’un monde plus prospère est tout à fait réalisable.
Merci beaucoup. Muchos gracias a todos.