Transcription - Le PM Trudeau prononce une allocution à l’Assemblée extraordinaire des chefs de l'APN à Gatineau
Le PM Trudeau prononce une allocution à l’Assemblée extraordinaire des chefs de l'APN à Gatineau
Bonjour. À vous les Aînés, les jeunes, les vétérans, le chef national Bellegarde, les membres de la direction de l’Assemblée des Premières Nations et les chefs réunis en assemblée, je vous dis bonjour.
Merci de me donner une autre occasion de vous parler, aujourd’hui. J’aimerais tout d’abord souligner que nous sommes sur le territoire traditionnel des Algonquins. Nous les reconnaissons comme étant les gardiens traditionnels, actuels et futurs de ce territoire. En ce moment, je me rappelle la toute première fois où je me suis adressé à cette assemblée en tant que premier ministre, en décembre 2015. Je vous avais alors dit une chose qui demeure vraie aujourd’hui : que le temps est venu d’instaurer une relation renouvelée, de nation à nation, avec les Autochtones, une relation fondée sur la reconnaissance des droits, le respect, la coopération et le partenariat. Nous savions à l’époque que le chemin qui nous mènerait à la réconciliation ne serait pas de tout repos, mais j’ai fait vœu d’entamer ce périple à vos côtés en prenant des mesures concrètes.
Nous avons commencé un nouveau chapitre ensemble, dans lequel les Autochtones et les non-Autochtones bâtissent un Canada meilleur, plus fort. En partenariat avec les Premières Nations, le gouvernement agit pour combler les fossés qui existent entre les conditions de vie des Autochtones et celles des non-Autochtones. Tout le monde au Canada, quel que soit son lieu de résidence, devrait pouvoir boire l’eau qui sort du robinet. Tout le monde au Canada, quel qu’il soit, devrait pouvoir vivre dans un endroit sûr et abordable et obtenir une bonne éducation, près de sa famille. Pourtant, les Autochtones plus que quiconque dans ce pays sont susceptibles de vivre des difficultés à ces égards.
Ce n’est pas nouveau. Pendant trop d’années, les gouvernements ont fait très peu pour éliminer les inégalités qui causent des souffrances à tant de gens. Nous travaillons ensemble pour changer les choses pour de bon. Pour que ceux qui habitent dans les réserves aient accès à de l’eau potable, nous avons réalisé des investissements sans précédent pour réparer et améliorer des systèmes d’aqueducs et de traitement des eaux usées dans des communautés autochtones. Jusqu’à maintenant, 62 avis concernant la qualité de l’eau potable à long terme ont été levés, ce qui nous rapproche de notre objectif d’éliminer tous les avis concernant la qualité de l’eau potable à long terme dans les collectivités des Premières Nations d’ici mars 2020.
Nous investissons également dans les enfants et les familles. Nous avons engagé de nouveaux fonds afin d’offrir un accès à de bons soins de santé de proximité et d’améliorer l’éducation de la maternelle à la 12e année au sein de la communauté. Nous travaillons en partenariat afin d’instaurer des solutions pensées et réalisées par les Premières Nations pour leur système d’aide à l’enfance, des solutions qui mettent le bien-être de l’enfant au premier plan pour que moins d’enfants soient pris en charge et plus d’enfants retrouvent leur famille et leur communauté.
Nous réalisons également des investissements pour raccorder 17 communautés de Premières Nations au réseau d’électricité de l’Ontario pour que leurs habitants aient accès à une énergie propre, sûre et fiable. Nous savons qu’il reste beaucoup à faire pour combler ces lacunes, mais il s’agit là de mesures importantes et utiles qui devraient nous donner confiance en notre avenir. Ces investissements très attendus témoignent de la force de notre engagement à renouveler la relation avec les Autochtones, une relation fondée sur la reconnaissance des droits, le respect, la coopération et le partenariat.
Cela dit, il me vient souvent à l’esprit qu’une véritable réconciliation entre le gouvernement du Canada et les Autochtones, et entre les Autochtones et non-Autochtones, n’aura lieu que si nous démantelons les anciennes structures colonialistes et les mentalités qui ont mené à leur adoption. L’an passé, le gouvernement a aboli Affaires autochtones et du Nord Canada, et a formé deux nouveaux ministères afin de mieux répondre aux besoins immédiats des communautés tout en favorisant la reconnaissance des droits et une plus grande auto-détermination. Et pour garantir la protection, la préservation et la revitalisation des langues autochtones au pays, nous travaillons avec vous en vue d’établir une loi sur les langues autochtones.
En février, j’ai annoncé la création d’un cadre pour la reconnaissance et la mise en œuvre des droits autochtones. Ce cadre permettra de veiller à ce que, désormais, la reconnaissance et la mise en œuvre des droits soient à la base de toutes les relations entre les Autochtones et le gouvernement fédéral. De plus, de nouvelles politiques conçues en collaboration viendront remplacer des mesures qui bafouaient les droits, comme la Politique sur les revendications globales. Ainsi, les communautés pourront exercer leurs droits inhérents à l’autodétermination et à l’autonomie gouvernementale. La ministre des Relations Couronne-Autochtones et des Affaires du Nord, appuyée par la ministre de la Justice, travaille en partenariat avec les Premières Nations, les Inuits et les Métis à déterminer le contenu de ce cadre. Nous franchissons ces étapes essentielles et attendues depuis longtemps pour que les Autochtones puissent prendre en main leur destinée et prendre leurs propres décisions d’avenir.
Depuis le début de notre mandat, j’ai souvent dit qu’aucune relation n’est plus importante pour le Canada que celle qu’il entretient avec les Autochtones. Chaque occasion qui m’a été donnée de rencontrer les communautés, comme ma visite de la Première Nation de Pikangikum cet automne, m’a permis d’asseoir ma volonté de renouveler cette relation et de mieux comprendre la réconciliation. Nous en avons tant fait ensemble, mais il nous reste beaucoup de chemin à parcourir pour parvenir à une véritable réconciliation. Et, sur le chemin que vos communautés et vos nations emprunteront, nous serons à leurs côtés.
Je suis convaincu que nous nous en allons dans la bonne direction et que, ensemble, nous bâtissons un Canada plus fort, un Canada meilleur.
Je vous remercie encore une fois de m’avoir invité, aujourd’hui.
Chi-Miigwetch. Mahsi-Cho. Gilakasla.
Merci beaucoup tout le monde.