Transcription - Message du premier ministre Trudeau à l’occasion de Yom HaShoah
Message du premier ministre Trudeau à l’occasion de Yom HaShoah
Bonjour à tous.
Ce soir, au coucher du soleil, nous soulignerons le début de Yom HaShoah et ramènerons à notre mémoire le souvenir des millions de personnes juives assassinées durant l’Holocauste.
Je sais que ce jour arrive à un moment particulièrement sombre pour les Canadiens juifs.
Les attaques terroristes du 7 octobre – le meurtre d’amis, de membres de la famille et de proches en Israël – sont les plus meurtrières que les juifs ont connues depuis l’Holocauste.
Et en raison de la montée de la haine qui s’est ensuivie, les Canadiens juifs sentent maintenant que la promesse canadienne – celle d’un pays où tout le monde peut vivre sa foi dans la fierté, la sécurité et la liberté – est menacée.
L’antisémitisme n’est pas juste un problème du passé.
Encore de nos jours, on le voit autour de nous.
Alors, c’est particulièrement important : de se rappeler l’un des chapitres les plus sombres de l’histoire de l’humanité, de rendre hommage à ceux qui ont enduré une souffrance épouvantable avec une profonde résilience, et de respecter l’obligation de ne « plus jamais » laisser de tels événements se produire.
Ma génération a pu entendre de vive voix le témoignage des survivants de l’Holocauste et en tirer des leçons.
Mais les élèves d’aujourd’hui n’auront pas aussi souvent l’occasion de rencontrer les gens qui ont vécu ce génocide.
Il nous revient donc de raconter leurs histoires, de garder leur mémoire bien vivante et de renseigner les prochaines générations au sujet du racisme, de la haine et du silence qui a ouvert la porte à une telle tragédie.
L’antisémitisme sous toutes ses formes est inacceptable – que l’on parle de celui que l’on retrouve dans les recoins les plus sombres du Web ou dans les discours haineux qui sont clamés dans la rue.
L’antisémitisme n’est pas juste le problème de la communauté juive. Chacun de nous – juifs et non juifs – doit participer au combat.
On ne reste pas les bras croisés devant cette montée inquiétante.
On a fait en sorte qu’il soit considéré comme illégal de nier ou de minimiser l’Holocauste au Canada.
On a créé des initiatives telles que le nouveau Programme national de commémoration de l'Holocauste et on appuie l’ouverture de nouveaux musées sur l'Holocauste partout au Canada, car ils permettent d’enseigner les horreurs de l'Holocauste à encore plus de Canadiens, et en particulier aux plus jeunes.
Pour que chaque génération puisse se souvenir de ce qui s’est passé.
Et que chaque génération sache qu’elle a le devoir de respecter cette promesse : « plus jamais ».
Merci.