Transcription - Allocution au Sommet de l’OTAN à Washington D.C.
Allocution au Sommet de l’OTAN à Washington D.C.
Bonjour, tout le monde. Le Sommet de l’OTAN se termine aujourd’hui ici, à Washington. Avec nos Alliés, on a passé les derniers jours à travailler ensemble, on a fait beaucoup de progrès. Je veux évidemment remercier le président Biden pour son leadership et les Américains pour leur accueil. Dans un monde incertain, c’est important de se rassembler comme ça pour renforcer nos relations.
En plus de mes nombreuses rencontres avec les Alliés de l’OTAN cette semaine, j’ai eu l’occasion de rencontrer beaucoup de politiciens et de chefs d’entreprise ici, à Washington, dont des membres du Congrès, des sénateurs et des gouverneurs. À cette époque de profonde incertitude mondiale, le Canada et les États-Unis savent qu’ils peuvent compter l’un sur l’autre, et c’est vraiment important. Notre partenariat repose sur un espace géographique et des intérêts communs, des valeurs semblables, des liens entre les populations et, bien évidemment, des relations économiques solides.
Le Canada et les États-Unis entretiennent l’une des plus vastes relations commerciales au monde, qui fournit des millions de bons emplois des deux côtés de la frontière. On va poursuivre nos efforts pour renforcer et solidifier cette relation. Par exemple, nos deux pays ont franchi une étape marquante cette semaine dans le cadre des négociations entourant le Traité du fleuve Columbia. On s’est entendus sur les modalités d’un nouveau traité modernisé avec l’appui des nations autochtones et de la Colombie-Britannique. On va pouvoir protéger les communautés contre les inondations, faire progresser nos objectifs en matière d’énergie propre et promouvoir les priorités autochtones.
Comme vous l’avez constaté, le Sommet de l’OTAN a été productif, cette semaine. On a discuté de moyens de renforcer nos capacités collectives de défense et de dissuasion, de l’importance de lutter contre la mésinformation et la désinformation, des menaces évolutives constantes à la paix mondiale, à la prospérité et à l’ordre international fondé sur des règles et, bien entendu, de ce qu’on peut faire de plus pour l’Ukraine.
Cet après-midi, le président Zelenskyy se joindra à nous dans le cadre d’une réunion du Conseil OTAN-Ukraine. Comme on s’en est parlé quand on s’est rencontrés hier, le Canada fournira du soutien à l’Ukraine pour qu’elle puisse continuer de défendre sa liberté et la nôtre. On va notamment fournir 500 millions de dollars de plus en soutien militaire dans le cadre de l’engagement à long terme de l’OTAN pour l’Ukraine, soutenir le lancement du Programme de formation et d’aide à la sécurité en faveur de l’Ukraine et verser jusqu’à 389 millions de dollars pour améliorer la formation des pilotes de F-16, une initiative que le Canada fera avancer dans la prochaine année. Le message est clair : on va soutenir l’Ukraine jusqu’à sa victoire et par la suite.
Cette année, l’OTAN a 75 ans. Le Canada a contribué à la fondation de cette alliance qui compte maintenant 32 pays. Notre soutien est sans équivoque. Face à un monde de plus en plus instable et dangereux, le Canada est déterminé à en faire encore plus pour défendre les Canadiens, défendre nos valeurs et défendre nos Alliés.
Avant que notre gouvernement entre en fonction, le Canada dépensait moins de 1 % de son PIB dans la défense. Cependant, on a promis de changer cela rapidement, et le geste a suivi la parole. Le Canada est maintenant parmi les cinq Alliés de l’OTAN ayant connu la plus importante augmentation absolue des dépenses dans la défense depuis 2015. En 2017, on a fait paraître un plan de 49 milliards de dollars pour garantir un financement prévisible à long terme. Ce plan comprenait entre autres des investissements dans de nouveaux navires de guerre, avions et véhicules blindés. En 2022, on est allés encore plus loin en annonçant un investissement de 38 milliards de dollars dans le plan canadien de modernisation du NORAD et, tout récemment, on a fait paraître Notre Nord, fort et libre, la mise à jour de notre politique de défense qui prévoit un investissement de 73 milliards dans la défense au cours des deux prochaines décennies.
Ainsi, au Canada, depuis 2015, on a augmenté nos dépenses en matière de défense de 175 milliards de dollars. La politique Notre Nord, fort et libre précise également des capacités dans lesquelles il faudra investir pour contrer les menaces et relever les défis d’aujourd’hui. Dans le cadre de ces travaux, le Canada franchit actuellement la première étape pour acquérir jusqu’à 12 sous-marins à propulsion classique. Grâce à cette flotte de sous-marins plus vaste et moderne, on pourra plus facilement détecter et dissuader des menaces sur nos trois côtes ainsi que protéger les Canadiens et les intérêts canadiens.
Au fur et à mesure de ces investissements, le Canada s’assurera d’atteindre la cible de l’OTAN, soit 2 % du PIB destiné à la défense, d’ici 2032. On a mis sur pied un cycle d’examen périodique pour la défense canadienne, y compris une nouvelle mise à jour de la politique de défense en 2028. Tout au long de ce processus, on restera à l’affût des occasions d’accroître encore plus les dépenses en matière de défense et de faire progresser les intérêts stratégiques du Canada.
Le Canada s’attend à atteindre d’ici 2032 l’objectif de dépenses de 2 % du PIB fixé par l’OTAN. On s’est engagé à examiner la défense du Canada régulièrement, notamment avec une nouvelle mise à jour prévue en 2028. On va continuer à étudier les possibilités d’augmenter encore les dépenses consacrées à la Défense et de favoriser les intérêts stratégiques du Canada.
Cette semaine, on a aussi conclu un nouvel accord historique entre le Canada, les États-Unis et la Finlande : un partenariat accru appelé le Pacte de collaboration sur les brise-glaces. Ce nouvel accord s’appuie sur l’expertise de calibre mondial de nos trois pays et permettra de renforcer notre capacité de production de navires polaires afin de répondre aux besoins émergents en brise-glaces dans les prochaines décennies. C’est un impératif stratégique pour nous et nos Alliés.
L’OTAN est plus unie que jamais. Le Canada est une voix forte au sein de l’Alliance pour la paix, pour la défense de nos valeurs, pour lutter contre la désinformation, pour soutenir l’Ukraine et pour s’attaquer aux menaces liées à l’environnement avec notre nouveau Centre d’excellence pour le changement climatique et la sécurité à Montréal.
Encore une fois, merci aux États-Unis d’avoir accueilli le Sommet ici, à Washington. Je remercie également mon ami, le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg, pour son leadership et sa collaboration indéfectibles et remarquables au cours des dix dernières années. J’ai bien hâte de travailler avec son successeur, un autre ami, Mark Rutte, pour renforcer l’Alliance encore davantage.
Merci d’être ici aujourd’hui.