LA VERSION PRONONCÉE FAIT FOI
Monsieur le Président. Mesdames et Messieurs les délégués. Chers amis.
Alors qu’on se réunit ici, à New York, pour participer au Sommet de l’avenir organisé dans le cadre de l’Assemblée générale des Nations Unies, notre monde est à un tournant.
On est confrontés à une montée de l’instabilité qui sape les fondements mêmes de l’ordre international.
On est assaillis par les conséquences de plus en plus désastreuses des changements climatiques.
On doit composer avec une inégalité croissante qui laisse pour compte les plus vulnérables.
On est accablés par l’érosion des droits des femmes, des personnes LGBTQ+ et des Autochtones.
Et on est aux prises avec de graves crises humanitaires qui font perdurer des niveaux records de déplacement de populations.
On a un choix à faire.
On peut soit faire l’autruche et renoncer au multilatéralisme au profit de l’intérêt personnel à court terme.
Soit reconnaître que, collectivement, on a la responsabilité de mettre nos différences de côté.
De faire face à ces défis mondiaux majeurs.
Et de mettre en œuvre un Pacte pour l’avenir visant à bâtir un monde plus pacifique, mais aussi un monde où tout le monde – et toutes les générations – ont une chance réelle et équitable de réussir.
Au Canada, c’est ce sur quoi on concentre nos efforts.
Lorsque je visite les différents coins de mon pays, des Canadiens qui viennent de tous les milieux – mais surtout les jeunes – me disent qu’ils sont inquiets.
Ils sont inquiétés par l’état du monde et l’avenir.
Mais, surtout, ils craignent que la promesse du Canada.
La promesse selon laquelle, si vous travaillez fort, vous pouvez faire mieux que la génération qui vous a précédé.
Est en train de leur échapper.
Comme gouvernement, on agit.
La solution à l’anxiété et à l’angoisse n’est pas de tromper les gens et de détourner leur attention, mais de passer à l’action.
On sait que les pays confiants et prospères investissent dans leurs citoyens, dans leurs travailleurs et dans leur classe moyenne.
Ils investissent dans des services de garde à 10 $ par jour à l’échelle nationale, qui permettent aux familles d’économiser de l’argent et aux femmes de choisir le parcours qui leur convient le mieux.
Ils investissent dans des programmes qui offrent des repas sains à nos enfants pour qu’ils puissent grandir en santé et se concentrer sur leur apprentissage.
Ils investissent dans un plan ambitieux en matière logement qui permettra de construire suffisamment de logements abordables et de qualité.
Ils investissent dans un régime national de soins dentaires qui, dans les premiers mois suivant son lancement, a permis à plus de 750 000 Canadiens de recevoir des soins dentaires de qualité.
Ils investissent dans une stratégie industrielle et de croissance visant à créer des emplois bien rémunérés pour la classe moyenne, des emplois qui permettent à nos communautés de se développer tout en luttant contre les changements climatiques.
Ce sont des choix qui permettent au Canada de tenir sa promesse – pour toutes les générations.
Ces choix montrent notre engagement à investir dans les Canadiens notre population et dans notre avenir.
Mais aussi à relever les défis mondiaux auxquels on est tous confrontés.
Les changements climatiques et l’inflation ne s’arrêtent pas aux frontières.
L’inégalité est un problème pour le monde entier, pour des personnes de tous horizons.
Si on veut bien servir ses propres citoyens, on doit s’attaquer ensemble aux grands défis mondiaux.
Il faut travailler au sein des institutions comme les Nations Unies et renouveler notre engagement à l’égard du Programme de développement durable à l’horizon 2030.
Il faut protéger et soutenir la règle de droit et les valeurs démocratiques.
Il faut déployer des efforts de premier plan pour réformer les institutions financières internationales.
Il faut mettre les droits des femmes et des filles au cœur même de nos efforts, comme nous l’avons fait avec notre Politique d’aide internationale féministe.
Il faut reconnaître que les pays riches comme le Canada ont le devoir de lutter contre les changements climatiques.
Ce que nous faisons par notre engagement de 5 milliards de dollars aux efforts mondiaux de financement climatique.
Et en étant le premier grand pays producteur de pétrole et gaz à mettre en place un plafond aux émissions dans ce secteur.
Mesdames et Messieurs les délégués : il y a près de 80 ans, dans la foulée de la guerre la plus destructrice de notre histoire collective, on a formé les Nations Unies.
On l’a fait parce qu’on voulait bâtir un monde meilleur – non seulement pour les générations d’aujourd’hui, mais aussi pour les générations à venir.
Chacun d’entre nous, ici présent, a l’occasion de rester fidèle à cette mission.
De tenir la promesse de notre Pacte pour l’avenir.
Et de donner une chance équitable à chaque génération.
Merci.