Les 18 et 19 novembre 2024, lors du Sommet des dirigeants du G20 à Rio de Janeiro, au Brésil, le premier ministre Justin Trudeau a annoncé des investissements majeurs pour renforcer les partenariats avec les pays membres du G20 et promouvoir nos priorités communes, à savoir l’amélioration de la sûreté et de la sécurité des communautés, la lutte contre les changements climatiques, la protection de la santé des gens et le renforcement du pouvoir des femmes et des jeunes filles.
Renforcement de la sûreté et de la sécurité
Phase II du Projet de communication aéroportuaire (AIRCOP) ‒ Renforcer les capacités des aéroports internationaux en Amérique latine et dans les Caraïbes
Financement : 4 700 000 $ sur trois ans (2024-2027)
Description : Le Projet de communication aéroportuaire (AIRCOP), mis en œuvre dans le cadre d’un partenariat entre l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), l’Organisation mondiale des douanes et l’Organisation internationale de police criminelle, vise à accroître les capacités des aéroports internationaux d’Amérique latine et des Caraïbes à repérer et à arrêter les passagers, les cargaisons et le courrier à risque élevé, et ce, afin de soutenir la lutte contre les drogues illicites et autres marchandises illégales.
Renforcement des compétences pour soutenir la sécurité nucléaire durable
Financement : 4 502 538 $ sur trois ans (2024-2027)
Description : Ce projet triennal du World Institute for Nuclear Security, une organisation internationale non gouvernementale, vise à promouvoir des pratiques durables en matière de sécurité nucléaire et à renforcer les compétences des professionnels de la sécurité nucléaire en Amérique latine, en Afrique du Sud et en Asie du Sud-Est. Le projet offre des bourses pour la certification en sécurité nucléaire et radiologique aux femmes et aux personnes de diverses identités de genre qui travaillent ou étudient dans des domaines liés à la sécurité nucléaire, ainsi qu’aux experts, aux exploitants et aux responsables de la réglementation provenant de pays à ressources limitées.
Projet « DISRUPTION » ‒ Lutte contre la traite de personnes et les activités de blanchiment d’argent menées par des groupes criminels organisés
Financement : 4 000 000 $ sur quatre ans (2024-2028)
Description : Mis en œuvre par l’ONUDC, ce projet contribue à réduire les menaces que posent les groupes criminels organisés qui se livrent à des activités de blanchiment de produits illicites issus de la traite de personnes, en particulier de l’exploitation des femmes et des jeunes filles. Il soutient l’amélioration de la collaboration et de la coordination entre les principaux groupes de lutte contre la traite de personnes et le blanchiment d’argent connexe au Mexique, au Honduras, au Guatemala et au Salvador.
Lutte contre la traite de personnes, la corruption et le blanchiment d’argent en Colombie, au Panama et au Pérou
Financement : 4 000 000 $ sur quatre ans (2024-2028)
Description : Cette initiative, menée en collaboration avec l’ONUDC, renforce la capacité des services chargés de l’application de la loi en Colombie, au Panama et au Pérou à déceler les cas de traite de personnes liés au blanchiment d’argent et à d’autres délits connexes, à y mener des enquêtes et à poursuivre les auteurs de ces crimes. Elle améliorera la coopération dans la région et approfondira les partenariats public-privé entre les responsables du renseignement financier dans le but de lutter contre ces crimes et de les prévenir.
Soutien à la prévention du trafic de stupéfiants à destination du Canada
Financement : 3 600 000 $ sur trois ans (2024-2027)
Description : Mis en œuvre par l’Organisation des États américains (OEA), ce projet vise à accroître la capacité institutionnelle de certains pays bénéficiaires, dont la Colombie, le Pérou, la Jamaïque, le Kenya et l’Afrique du Sud, afin d’empêcher le trafic de drogues illicites vers le Canada et d’autres pays. Le projet soutiendra la lutte contre le trafic de stupéfiants par une approche tenant compte de la dimension de genre et des droits de la personne, et mettra l’accent sur les façons dont les hommes et les femmes sont exploités en tant que passeurs.
Protection des lieux publics très fréquentés et des cibles vulnérables ‒ Améliorer les pratiques régionales en matière de préparation et de résilience en Amérique latine et dans les Caraïbes
Financement : 3 000 000 $ sur trois ans (2024-2027)
Description : Mis en œuvre par l’OEA en partenariat avec l’Institut interrégional de recherche des Nations Unies sur la criminalité et la justice, ce projet vise à améliorer les capacités de 30 États membres de l’OEA à répondre aux menaces posées par les terroristes et les groupes criminels organisés. Il porte sur le renforcement de la préparation et de la résilience à l’échelle régionale afin de protéger les cibles vulnérables dans les lieux très fréquentés, notamment lors d’événements d’envergure ainsi que dans les destinations touristiques les plus prisées.
Lutte contre les changements climatiques, renversement de la perte de biodiversité et protection de la santé des gens
Fonds d’affectation spéciale multipartenaires des Nations Unies pour l’Amazonie légale brésilienne
Financement : 13 000 000 $ sur deux ans (2024-2026)
Description : Ce projet du Programme des Nations Unies pour le développement vise à favoriser le développement durable dans l’Amazonie légale brésilienne par l’amélioration de la gouvernance environnementale, la réduction des activités illégales et la formulation de solutions de rechange économiques durables, tout en soutenant l’égalité des sexes et le renforcement du pouvoir des femmes.
Protection de la biodiversité pour des écosystèmes résilients en milieux agricoles (B-REAL)
Financement : 9 500 000 $ sur deux ans (2024-2026)
Description : En partenariat avec CGIAR, un partenariat mondial de recherche sur la sécurité alimentaire, ce projet vise à préserver et à restaurer la biodiversité dans des régions de culture intensive et soumises à des contraintes climatiques au Kenya, au Pérou et en Colombie. En travaillant avec les gestionnaires des terres et les agriculteurs, le projet vise à conserver ou à gérer de manière durable 40 000 hectares de terres, à planter 100 000 arbres indigènes et à en conserver jusqu’à 30 espèces menacées grâce à des banques de semences communautaires et des pépinières. Ce projet s’inscrit dans le cadre du Programme pour la biodiversité internationale du Canada, qui fait la promotion d’initiatives de conservation et aide les pays en développement à mettre en œuvre le Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal, adopté lors de la 15e Conférence des Parties (COP15) en 2022. Le projet répond également à la Vision pour des cultures et des sols adaptés, une composante de l’Initiative sur les systèmes alimentaires adoptée par le G7 lors de son sommet tenu dans les Pouilles en juin 2024.
Ensemble pour la nutrition – Phase II
Financement : 1 900 000 $ sur trois ans (2024-2027)
Description : En partenariat avec le Forum des micronutriments, cette initiative a pour but d’inciter un plus grand nombre de pays à adopter des politiques et des mesures permettant de composer avec les effets des changements climatiques sur la nutrition. Elle propose également de combler le manque de connaissances à l’échelle mondiale afin de mieux comprendre les répercussions des changements climatiques sur l’anémie, le retard de croissance, l’émaciation et d’autres carences en micronutriments.
Rapport sur la nutrition dans le monde – Phase II
Financement : 1 000 000 $ sur trois ans (2024-2027)
Description : Ce financement appuiera la Phase II du Rapport sur la nutrition dans le monde réalisé par PATH, une organisation mondiale à but non lucratif vouée à la santé, pour qu’elle fournisse les meilleures données, des analyses approfondies et des avis d’experts afin de promouvoir la prise de mesures dans le domaine de la nutrition. Grâce à une série de rapports et au suivi des engagements nationaux en matière de nutrition, le projet vise à renforcer la responsabilité et à faire progresser la lutte contre les régimes alimentaires déficients et la malnutrition dans le monde.
Renforcement du pouvoir des femmes et des filles
Harmonie ‒ La santé des femmes et des adolescentes autochtones et l’exercice de leurs droits en matière de santé
Financement : 9 500 000 $ sur quatre ans (2025-2029)
Description : Sous l’égide de l’organisation non gouvernementale canadienne Santé Monde, ce projet vise l’élimination des obstacles présents au sein des communautés et du système de santé qui nuisent à la santé et aux droits des femmes et des filles autochtones en Bolivie, au Guatemala et au Pérou. Ce projet appuiera la mise en œuvre et l’élargissement d’activités innovatrices et fondées sur les pratiques exemplaires afin de remédier à ces inégalités et d’améliorer la prestation de services de santé respectueux de la culture et de programmes complets d’éducation sexuelle. Il soutiendra également le renforcement de la capacité des fournisseurs de soins d’offrir des services de santé de qualité.
Renforcer la prévalence et la défense des droits fondamentaux des femmes et des filles dans les pays d’Amérique latine
Financement : 5 000 000 $ sur six ans (2023-2029)
Description : Cette initiative de la Commission interaméricaine des droits de l’homme aide ses États membres à s’acquitter de leurs responsabilités en matière de prévention et de lutte contre la discrimination, l’inégalité et la violence à l’égard des femmes et des filles en Amérique latine, en menant des activités de sensibilisation auprès d’eux et d’autres parties prenantes concernées. Elle vise également à renforcer la capacité des États à prévenir les violations des droits des femmes et à soutenir la mise en œuvre d’une approche fondée sur le genre dans les procédures judiciaires.
Les femmes comme gardiennes de la biodiversité et de la résilience aux changements climatiques dans les zones humides et les tourbières
Financement : 4 850 000 $ sur cinq ans (2024-2029)
Description : Ce projet mené par la société d’experts-conseils canadienne Alinea International vise à procurer aux femmes, notamment les femmes autochtones, les moyens de protéger les écosystèmes des zones humides et des tourbières des hautes terres et de soutenir la résilience climatique en Bolivie, en Équateur et au Pérou. Le projet propose des formations, un soutien technique et des activités de sensibilisation afin de renforcer la capacité des femmes à mener des travaux de conservation et à participer à la gestion des terres et des ressources en eau. Il vise à créer les conditions propices à la participation des femmes aux prises de décisions communautaires et régionales liées à la conservation des écosystèmes. Le projet soutiendra sept communautés vivant à l’intérieur et autour de trois sites Ramsar protégés par la Convention sur les zones humides.