Transcription - Le PM Trudeau prononce une allocution à la cérémonie de fermeture de l’édifice du Centre
Le PM Trudeau prononce une allocution à la cérémonie de fermeture de l’édifice du Centre
Madame la Gouverneure Générale, l’Honorable George Furey, l’Honorable Geoff Regan, mes deux collègues – les deux parlementaires Andrew, Guy. C’est aussi un grand plaisir de savoir parmi nous au moins deux anciens premiers ministres, Monsieur Chrétien, Monsieur Clark.
Et quelle joie de voir tant de parlementaires ici ce soir. Que vous soyez député aujourd’hui ou ancien sénateur ou futur député – pour nos jeunes – vous partagez tous cet engagement à représenter les Canadiens et à bâtir un pays meilleur.
Mes chers amis, c’est exactement ce que nous faisons dans cet édifice. Mais dans quelques semaines, les architectes et les travailleurs de la construction vont prendre la place des politiciens et des journalistes dans ces couloirs. En 2019, nous reprendrons notre travail parlementaire dans l’édifice de l’Ouest. C’est un nouvel endroit magnifique, plus écologique, plus accessible et moderne. Qui veillera à ce que le Parlement continue de bel et bien servir les Canadiens.
Mais, au moment de quitter les vitraux de l’édifice du Centre pour le toit en verre de l’édifice de l’Ouest, je sais que je ne suis pas le seul à qui cet édifice manquera. Qu’il s’agisse des parties de cache-cache avec mes frères dans les escaliers durant mon enfance, des dîners avec mon père au restaurant parlementaire ou de la première fois où j’ai pris place dans la Chambre des communes il y a dix ans, l’édifice du Centre occupe une place unique dans mon cœur. Et je suis certain que tout le monde a ses propres histoires à raconter. Parce que dès qu’on pénètre dans le Hall de la Confédération, qu’il soit rempli d’étudiants qui attendent pour assister à la période de questions ou qu’il soit calme et paisible au terme d’une longue journée de travail, on sait qu’il s’agit d’un endroit très particulier
Ces murs sont peut-être faits de briques, de pierre et de mortier, mais cet endroit a été bâti par des Canadiens qui avaient une vision incroyable. Par des gens des quatre coins de notre pays qui n’ont jamais cessé de se battre pour créer un Canada meilleur.
Ces murs ont été témoins de nos triomphes les plus éclatants.
C’est ici, au sommet de la Tour de la Paix, que notre unifolié a flotté pour la première fois.
C’est sous ce toit de cuivre que nous avons donné vie à la Charte des droits et libertés et déclaré que tous les Canadiens sont libres et égaux. C’est ici que nous avons affirmé que tous les Canadiens ont le droit de se marier, peu importe leur orientation sexuelle.
C’est ici, entre ces murs, que nous avons déclaré être un pays bilingue. Un pays où le français et l’anglais sont parlés avec fierté comme langue maternelle ou comme langue seconde, ou même comme troisième ou quatrième langue.
C’est ici que nous avons commencé notre route sur le chemin de la réconciliation en renouvelant la relation avec les peuples autochtones. C’est ici que nous avions lancé la Commission de vérité et réconciliation.
Mais ces murs ont également été témoins de nos plus grandes épreuves. Les visages sculptés dans ces murs ont vu des héros canadiens répondre à l’appel dans nos heures les plus sombres: l’ambassadeur Vickers, le constable Son, le caporal Barrette et les policiers qui sont intervenus sans hésiter le 22 octobre 2014. Ensemble, dans cette enceinte, nous avons rendu hommage au caporal Cirillo, tout comme nous avons salué la mémoire de tous ceux qui ont consenti l’ultime sacrifice.
Vous vous douterez qu’il m’est difficile de me retrouver dans ce hall d’honneur sans penser que ces pierres, ces gravures et ces arcs ont veillé sur mon père quand il y a reposé en chapelle ardente, il y a 18 ans de cela.
Mais le Parlement ne se résume pas seulement aux moments inscrits dans nos livres d’histoire. Chaque jour, dans la Chambre au bout du couloir et dans les bureaux au dessus de ma tête, mille petits gestes s’additionnent les uns aux autres pour donner forme à un résultat beaucoup plus important : le progrès pour tous les Canadiens. Des progrès pour la nouvelle famille qui démarre dans la vie et pour l’aîné qui profite d’une retraite bien méritée.
Parce que le Parlement n’est pas simplement un édifice. C’est la promesse selon laquelle chaque citoyen sera entendu; selon laquelle nous travaillerons ensemble en vue d’offrir un avenir plus prometteur à nos enfants et à nos petits enfants.
Par conséquent, même si les fondations de ces édifices ont été jetées il y a plus de 100 ans, chaque jour, nous construisons un nouveau Parlement. Et nous bâtissons un nouveau Canada, où chacun a une chance de réussir et où personne n’est laissé pour compte. C’est notre promesse commune envers les Canadiens.
Mes amis, lorsque nous reviendrons dans l’édifice du Centre dans dix ans, nous apporterons avec nous d’autres réalisations et plus d’histoire. Nous ramènerons un Canada plus fort. L’édifice change peut-être, mais l’engagement et le dévouement de ceux qui servent ici resteront toujours les mêmes.
Merci beaucoup.