Transcription - Le premier ministre Trudeau conclut une visite productive en France
Le premier ministre Trudeau conclut une visite productive en France
Bonjour tout le monde. Je tiens tout d’abord à remercier le président Macron de m’avoir si chaleureusement accueilli en France. Comme toujours, c’est fantastique d’être de retour à Paris. La relation spéciale qui unit le Fran… le Canada et la France est enracinée dans notre histoire commune, et des valeurs partagées. Les Français sont non seulement nos partenaires, mais nos amis de longue date. Et c’est donc dans cet esprit d’amitié que s’est déroulée notre visite. Chaque fois que je me rends en France, ou que j’accueille le président Macron au Canada, nous réalisons des progrès importants, que ce soit en vue de créer de la croissance économique qui profite à la classe moyenne, ou de travailler ensemble dans le domaine de l’intelligence artificielle. Nous sommes sur le point de conclure une autre visite productive, durant laquelle nous avons renforcé les liens étroits qui unissent nos deux pays, et travaillé avec d’autres dirigeants sur les dossiers les plus urgents.
Au cours des deux derniers jours ici, à Paris, j’ai pris part à des discussions sur l’évolution du monde numérique, qui représente à la fois une opportunité et un défi de taille pour notre planète. Nous traversons une période palpitante où les progrès technologiques donnent lieu à de nouvelles possibilités incroyables. Il suffit de regarder le travail des Canadiens qui a redéfini nos vies, notamment en concevant des médicaments vitaux ou en aidant les entrepreneurs à prospérer et à créer des emplois pour la classe moyenne. Mais comme pour tout changement qui se produit rapidement, il y a aussi des risques. Les nouvelles technologies sont utilisées pour répandre la haine et diffuser des actes de violence. Des plateformes en ligne sont utilisées pour saper la démocratie et faire circuler la désinformation. Naturellement, les gens sont en train de perdre confiance dans les institutions numériques. Ils s'inquiètent de l’incidence qu’auront ces nouvelles technologies, non seulement sur les élections et la protection des renseignements personnels, mais aussi sur leur travail et leur sécurité. L'horrible attentat de Christchurch, qui a été diffusé en direct en ligne, nous a montré qu’il faut agir maintenant. C'est le moment de parler de politique. C'est le moment de faire quelque chose.
Hier, le Canada a signé l'Appel à l'action de Christchurch aux côtés de dirigeants d’optique commune, comme le président Macron et la première ministre Ardern. La communauté mondiale doit adopter une approche coordonnée pour éliminer le contenu à caractère terroriste et extrémiste qu’on retrouve en ligne. C’est clair que les plateformes ont la responsabilité de veiller à ce que leurs technologies ne soient pas utilisées pour répandre les discours haineux, ou diffuser des actes de violence.
Mais en tant que gouvernement, on doit aussi faire notre part, notamment en appliquant la loi si les entreprises refusent d’agir. L’Appel à l’action est une étape importante et fondamentale pour assurer la sécurité de chacun en ligne, mais on doit également élaborer des solutions chez nous à l’échelle nationale. On doit mettre en œuvre une stratégie globale qui nous permettra de réglementer l’espace numérique. La réalité, c’est qu’Internet et les nouvelles technologies numériques ont un impact sur tous les aspects de nos vies. Mais puisque l’espace numérique n’est toujours pas réglementé, les gens sont dans une position vulnérable.
Face aux tendances troublantes qu’on retrouve en ligne, les gouvernements se doivent d’agir. Après tout, on ne peut pas seulement compter sur les entreprises pour protéger l’intérêt public, c’est donc pourquoi notre gouvernement a intensifié les enquêtes qui visent les groupes haineux et extrémistes. On continue d’introduire des nouvelles mesures pour prévenir l’ingérence étrangère dans notre processus électoral.
Lors de la conférence VivaTech de ce matin, j'ai annoncé que, dans les prochaines semaines, nous lancerons la nouvelle Charte numérique du Canada. Le monde numérique doit être sûr, transparent, responsable et privé. Nous devons lutter contre la haine, la désinformation et l'ingérence électorale en ligne. Les Canadiens ne méritent rien de moins. En rétablissant la confiance dans le monde numérique, nous pouvons nous concentrer sur les avantages incroyables qu'offre la technologie, qu'il s'agisse d'une entreprise sans obstacle ou de services bancaires améliorés. Le monde est peut-être en train de changer, mais avec les bons outils et le bon leadership, nous pouvons faire en sorte qu'il change en mieux.