Trop de familles au Canada peinent à accéder à des services de garde abordables, inclusifs et de qualité. C’est autant un enjeu économique qu’un enjeu social. Sans services de garde, les parents, et surtout les femmes, ne peuvent pas participer pleinement à l’économie, et la pandémie mondiale de COVID-19 a mis ces enjeux à l’avant-plan. Dans le cadre de notre engagement à favoriser une relance qui inclut toute la population, le gouvernement du Canada veut s’assurer que des places dans des garderies réglementées abordables et de qualité sont offertes à toutes les familles qui en ont besoin.
Le premier ministre Justin Trudeau a souligné aujourd’hui que le budget de 2021 prévoit d’atteindre d’ici cinq ans l’objectif de services de garde d’enfants à 10 $ par jour en moyenne. En mettant sur pied un système d’apprentissage et de garde des jeunes enfants, nous pourrons rendre la vie plus abordable pour les familles canadiennes, créer de nouveaux emplois, faire croître la classe moyenne, accroître la participation des femmes au marché du travail et favoriser une forte croissance économique d’un bout à l’autre du pays.
Le gouvernement fédéral travaillera en collaboration avec ses partenaires provinciaux, territoriaux et autochtones pour établir ce système pancanadien d’apprentissage et de garde d’enfants soutenu par les communautés. Le gouvernement investira 30 milliards de dollars sur cinq ans, et au moins 9,2 milliards de dollars chaque année par la suite. D’ici la fin de 2022, ce nouveau programme permettrait de réduire en moyenne de 50 % les frais payés par les parents dont les enfants occupent une place en garderie réglementée, partout à l’extérieur du Québec. Le Québec a déjà fait preuve de leadership en instaurant son propre réseau de garderies abordables, mais la province recevra tout de même sa part du financement pour qu’elle puisse améliorer son réseau. Le gouvernement du Canada travaillera également en collaboration avec les provinces et les territoires pour que les éducatrices à la petite enfance aient les occasions de formation et de perfectionnement nécessaires à leur épanouissement et au développement d’un système de garde d’enfants qui est profitable à tous les Canadiens.
Cet investissement s’inscrit dans la foulée du travail que fait déjà le gouvernement afin de rendre la vie plus abordable pour les familles et d’offrir aux enfants le meilleur départ possible dans la vie. Des programmes comme l’Allocation canadienne pour enfants, qui met de l’argent directement dans les poches des parents pour les aider à payer les dépenses supplémentaires que représente l’éducation des enfants, ont déjà permis de soutenir ceux qui en avaient le plus besoin. Cependant, étant donné que dans certaines villes du pays les frais de garde d’enfants sont presque aussi élevés que les paiements de loyer ou d’hypothèque, nous savons qu’il faut en faire plus. Cet investissement permettra de créer de nouvelles possibilités pour les familles canadiennes et donnera l’occasion aux parents, et en particulier aux mères, de retourner sur le marché du travail.
L’établissement d’un système pancanadien d’apprentissage et de garde des jeunes enfants favorisera la création d’emplois et la croissance économique, accroîtra la participation des femmes au marché du travail et offrira à chaque enfant au Canada un meilleur départ dans la vie. Cette initiative s’inscrit dans notre plan visant à faire croître la classe moyenne et à aider les gens qui travaillent fort à en faire partie.
Citations
« Sans services de garde, les parents canadiens ne peuvent pas travailler. L’annonce d’aujourd’hui vise autant à répondre à leurs besoins qu’à placer nos enfants sur la voie de la réussite, et ce, pour les générations à venir. En investissant dans l’apprentissage des jeunes enfants et en établissant un réseau pancanadien de garderies, nous allons rendre la vie plus abordable pour les familles, créer des emplois, renforcer notre économie, ramener les femmes sur le marché du travail et faire croître la classe moyenne. Nous y parviendrons. »
« La COVID-19 a jeté une lumière crue sur une réalité que les femmes connaissent depuis longtemps : sans service de garde d’enfants, les parents – habituellement les mères – ne peuvent pas travailler. La fermeture de nos écoles et de nos garderies a réduit la participation des femmes à la population active à son plus bas niveau depuis plus de deux décennies. Tout le spectre politique s’entend pour dire que l’apprentissage et la garde des jeunes enfants constituent la politique économique nationale dont nous avons besoin aujourd’hui. C’est une infrastructure sociale qui stimulera l’emploi et la croissance. C’est une politique économique féministe. C’est une politique économique très sensée. »
« Les services de garde ne sont pas un luxe, ils sont une nécessité. La dernière année a amplement démontré que des services de garde d’enfants abordables, accessibles, inclusifs et de qualité sont nécessaires, et ce, dès maintenant. Les chefs de file des secteurs privé et social et du milieu syndical s’entendent tous pour dire qu’un système pancanadien d’apprentissage et de garde des jeunes enfants permettra de favoriser la croissance économique, d’aider les femmes à retourner sur le marché du travail et de donner à chaque enfant au Canada le meilleur départ possible dans la vie. Ensemble, je sais qu’on peut y arriver. »
Faits saillants
- Tout au long de la pandémie, la COVID-19 et les restrictions en matière de santé publique ont eu un effet disproportionné sur la participation des femmes au marché du travail, en partie parce que ce sont principalement elles qui s’occupent des besoins de leur famille, comme faire l’école à la maison et prendre soin des membres de leur famille.
- La COVID-19 a également eu un effet particulier sur la participation au marché du travail des femmes racisées ayant de jeunes enfants. À titre d’exemple, moins de 76 % des mères noires ayant un enfant de moins de six ans étaient actives sur le marché du travail en janvier 2021, comparativement à plus de 81 % des mères qui ne s’identifiaient pas comme faisant partie d’une minorité visible.
- Les investissements dans les services de garde seront profitables à toute la population canadienne. Des études démontrent que pour chaque dollar investi en éducation à la petite enfance, l’économie en général reçoit en retour entre 1,50 $ et 2,80 $.
- Dans le cadre du financement de 30 milliards de dollars, et prenant appui sur le Cadre d’apprentissage et de garde des jeunes enfants autochtones du Canada qui a été élaboré conjointement en 2018, le budget de 2021 propose un investissement pouvant aller jusqu’à 2,5 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années :
- 1,4 milliard de dollars sur cinq ans, à compter de 2021-2022, pour créer jusqu’à 3 300 nouvelles places dans des services d’apprentissage et de garde des enfants de qualité pour les familles autochtones
- 515 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2021-2022, afin d’appuyer les soins avant et après l’école pour les enfants des Premières Nations vivant dans les réserves
- 264 millions de dollars sur quatre ans, à compter de 2022-2023, pour réparer et rénover les centres autochtones d’apprentissage et de garde des jeunes enfants
- 420 millions de dollars sur trois ans, à compter de 2023-2024, pour construire et entretenir des centres d’apprentissage et de garde des jeunes enfants dans d’autres communautés.
- Les initiatives du budget de 2021 s’ajoutent également aux quelque 40 000 nouvelles places déjà créées dans le cadre d’investissements fédéraux précédents.
- Afin de réaliser des progrès immédiats pour les enfants handicapés, le budget de 2021 propose de verser 29,2 millions de dollars sur deux ans, à compter de 2021-2022, à Emploi et Développement social Canada par l’intermédiaire du Fonds pour l’accessibilité dans le but de soutenir les garderies à mesure qu’elles améliorent leur accessibilité physique.
- En combinaison avec les investissements déjà annoncés depuis 2015, au moins 9,2 milliards de dollars par année en permanence seront investis dans la garde des enfants, y compris dans l’apprentissage et la garde des jeunes enfants autochtones, à compter de 2025-2026.
- Afin de mieux soutenir les communautés et les familles canadiennes, et en particulier les gens dans le besoin, les budgets de 2016 et de 2017 prévoyaient des investissements fédéraux s’élevant à 7,5 milliards de dollars sur 11 ans pour soutenir et créer des services de garde abordables et de qualité d’un bout à l’autre du pays.
- Dans le cadre de l’Énoncé économique de l’automne, le gouvernement du Canada a renouvelé son engagement à créer un système pancanadien d’apprentissage et de garde des jeunes enfants en commençant par mettre sur pied un secrétariat fédéral à l’appui de ce travail, faire de nouveaux investissements pour aider les éducatrices à la petite enfance et rendre permanents les investissements en apprentissage et garde des jeunes enfants annoncés dans les budgets de 2016 et 2017, et réaliser des investissements additionnels destinés à l’apprentissage et à la garde des jeunes enfants dans les communautés autochtones.
- En 2016, le gouvernement du Canada a instauré l’Allocation canadienne pour enfants, une prestation pour enfants plus simple, non imposable et plus généreuse qui cible les personnes qui en ont le plus besoin. Cette allocation est un paiement mensuel accordé aux familles admissibles pour les aider à assumer le coût lié à l’éducation des enfants de moins de 18 ans.