Hier, le premier ministre Justin Trudeau a pris part à deux réunions avec des dirigeants du Congrès des États-Unis tenues respectivement par la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, et le leader de la majorité au Sénat des États-Unis, Chuck Schumer. Au cours de ces rencontres, les dirigeants ont discuté d’une variété de valeurs bilatérales communes ainsi que d’intérêts économiques et sécuritaires.
Le premier ministre a remercié les dirigeants du Congrès de leur soutien en faveur de la libération des Canadiens Michael Kovrig et Michael Spavor, qui ont été détenus de façon arbitraire en Chine. Il a souligné que leur soutien illustre bien l’étroite relation bilatérale entre le Canada et les États-Unis, qui s’approfondit maintenant depuis 150 ans. Le premier ministre a fait valoir que cette relation est ancrée dans une histoire et un territoire communs, de profonds liens entre les populations, une intégration économique – notamment par l’intermédiaire de l’Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM), une étroite coopération en matière de sécurité ainsi qu’une grande diversité de liens sociaux, économiques et culturels.
Ses homologues ont souligné avec reconnaissance que le Canada a toujours épaulé les États-Unis, qu’il s’agisse de l’étroite coopération après le 11 septembre 2001, et du chaleureux accueil offert aux Américains coincés à Gander, à Terre-Neuve-et-Labrador, ou de nos sacrifices communs à Juno Beach en juin 1944.
Les dirigeants ont discuté des intérêts communs des deux pays sur la scène internationale, dont l’importance de poursuivre la collaboration pour la défense de la démocratie, les droits de la personne et la primauté du droit dans le monde. Le premier ministre et les dirigeants du Congrès ont échangé sur de nombreux enjeux mondiaux, tels que la Chine, Haïti et l’importance de travailler ensemble pour que la région indopacifique demeure libre et ouverte.
Ils ont évoqué l’étroite coopération bilatérale entre le Canada et les États-Unis pendant la pandémie de COVID-19, particulièrement en ce qui concerne la frontière commune, et ils ont souligné les contributions et le leadership des deux pays dans le combat mondial contre la pandémie. Ils ont affirmé que la frontière était essentielle aux liens que les deux pays entretiennent en matière d’économie et de sécurité, de même que la vaste coopération à l’égard des Grands Lacs – un important atout économique et environnemental commun aux deux pays.
Le premier ministre a parlé de sa participation récente au sommet des Nations Unies sur le climat, qui s’est déroulé à Glasgow, et des engagements importants qui y ont été pris pour parvenir à des économies carboneutres d’ici 2050, y compris respecter nos cibles améliorées respectives en matière de réduction des gaz à effet de serre d’ici 2030, garantir un réseau électrique carboneutre d’ici 2035 et respecter les promesses faites dans le cadre de l’Engagement mondial sur le méthane, qui nous aidera à garder à portée de main l’objectif qui consiste à limiter le réchauffement à 1,5 degré Celsius. Il est aussi revenu sur l’appel lancé à la COP26 de soumettre 60 % des émissions mondiales à la tarification du carbone d’ici 2030, et il a insisté sur l’intention du Canada de donner suite à cette initiative.
Le premier ministre a parlé de l’importance de la relation économique entre le Canada et les États-Unis et de la nécessité de poursuivre la collaboration afin de resserrer la coopération économique, tout particulièrement à un moment où nous voulons améliorer la sécurité et la résilience des chaînes d’approvisionnement sur le plan bilatéral et mondial. Il a affirmé que, pour atteindre nos objectifs mutuels, comme électrifier le secteur des transports, répondre à la demande croissante à l’égard des véhicules zéro émission, créer de bons emplois pour la classe moyenne et protéger les chaînes d’approvisionnement, il était nécessaire d’accroître la résilience de nos chaînes d’approvisionnement communes face aux défis mondiaux. Le premier ministre a prévenu que si le Canada et les États-Unis n’abordaient pas la prochaine génération de fabrication automobile en collaboration, c’est la concurrence étrangère qui en ressortirait gagnante.
S’appuyant sur leur engagement commun à l’égard de chaînes d’approvisionnement sûres et des progrès vers la mise en place d’économies carboneutres, le premier ministre s'est dit préoccupé quant aux crédits d’impôt pour véhicule électrique qui sont intégrés dans le cadre Rebâtir en mieux que les États-Unis ont rendu public le mois dernier. Le premier ministre a indiqué que ces crédits fragiliseraient grandement les dispositions sur le secteur de l’automobile de l’ACEUM et nuiraient à la concurrence du corridor Detroit-Windsor. Le premier ministre a rappelé aux dirigeants du Congrès que, chaque année, des entreprises importent au Canada des milliards de dollars de pièces d’automobile provenant des États-Unis et que les crédits d’impôt feraient diminuer la demande à l’égard de ces pièces. En conséquence, il y aurait des pertes d’emplois et de revenus un peu partout aux États-Unis. Il a exhorté les dirigeants du Congrès à soutenir la transition vers l’adoption de véhicules zéro émission sans pour autant nuire aux décennies d’intégration du secteur de l’automobile canado-américain et aux bons emplois pour la classe moyenne des deux côtés de la frontière.
Le premier ministre a évoqué l’adhésion du Canada au plan historique à deux piliers sur la réforme fiscale internationale de l’Organisation de coopération et de développement économiques. Dans ce contexte, il a exposé l’approche canadienne concernant la mise en place d’une taxe sur les services numériques.
Le premier ministre a discuté du Sommet des leaders nord-américains qui a lieu aujourd’hui et il a souligné l’importance de renforcer le dialogue trilatéral à l’égard d’une diversité de priorités communes, telles que finir la lutte contre la COVID-19 et améliorer la coopération économique trilatérale, notamment en ce qui a trait au secteur de l’automobile, à l’action climatique, à la migration et aux enjeux communs en matière de sécurité.
Le premier ministre a remercié ses hôtes pour ces rencontres productives. Les dirigeants se sont dits impatients de trouver aux défis communs des solutions qui contribueront à rebâtir en mieux autant au Canada qu’aux États-Unis ainsi que de resserrer la relation en tant qu’amis, alliés et partenaires.