Le premier ministre Justin Trudeau a fait aujourd’hui la déclaration suivante à l’occasion du 50e anniversaire de la politique de multiculturalisme du Canada :
« À pareille date en 1971, le premier ministre Pierre Elliott Trudeau a fait du multiculturalisme une politique officielle du gouvernement – la première du genre dans le monde – afin de reconnaître la contribution de la diversité culturelle et de la citoyenneté multiculturelle au tissu social canadien.
« La diversité des Canadiens est une caractéristique fondamentale de notre patrimoine et de notre identité. Depuis des générations, de nouveaux arrivants de partout dans le monde – toutes origines, ethnies, fois, cultures et langues confondues – viennent au Canada dans l’espoir de s’y établir. Aujourd’hui, en plus des membres des Premières Nations, des Métis et des Inuits, des personnes appartenant à plus de 250 groupes ethniques considèrent le Canada comme leur foyer et célèbrent leur patrimoine culturel avec fierté. Ces personnes sont au cœur de notre réussite en tant que pays dynamique, prospère et progressiste.
« La politique de multiculturalisme du Canada a été mise en œuvre d’après les recommandations de la Commission royale d’enquête sur le bilinguisme et le biculturalisme. Ces recommandations ont été formulées à la demande de divers groupes ethnoculturels d’un bout à l’autre du Canada, rappelant ainsi la longue et constante lutte pour l’égalité dans ce pays. La politique favorise le respect de la diversité culturelle, reconnaît la liberté de tous les membres de la société canadienne de préserver, de mettre en valeur et de partager leur propre patrimoine culturel, et considère que leurs contributions culturelles à l’échelle du pays sont essentielles au Canada. En 1982, la politique a reçu la sanction constitutionnelle, avec la reconnaissance explicite que la Charte canadienne des droits et libertés devait être interprétée d’une manière compatible avec le patrimoine multiculturel des Canadiens. Le multiculturalisme a ensuite été pérennisé au niveau législatif en 1988 par l’adoption à l’unanimité de la Loi sur le multiculturalisme canadien par le Parlement. Il s’agissait d’un pas important vers la promotion de la participation pleine et équitable des personnes de toutes origines à l’édification d’une société forte, diversifiée et inclusive.
« Bien que la politique continue d’être une source de vitalité pour la société canadienne, de refléter sa réalité multiculturelle et d’inspirer les gens et les pays du monde entier, nous avons encore du travail à faire pour que le Canada devienne un pays inclusif, juste et équitable pour tous. Cette année, plusieurs incidents troublants motivés par la haine et visant à semer la discorde nous ont rappelé que les préjugés, le racisme systémique et la discrimination demeurent une réalité vécue par de nombreux Noirs et Autochtones, des minorités religieuses et des communautés racisées. Par ailleurs, bon nombre de gens continuent de se heurter à des obstacles qui entravent leur participation sociale et économique, lesquels n’ont fait qu’empirer depuis le début de la pandémie de COVID‑19.
« Aujourd’hui, le Canada s’efforce d’être un pays respectueux, prospère et compatissant grâce à l’immense contribution des personnes de toutes origines qui y vivent. Alors que nous continuons de bâtir un pays plus inclusif et plus ouvert, nous reconnaissons que l’épanouissement d’une société multiculturelle nécessite un travail constant. Nous devons continuer de prôner les valeurs de respect et d’inclusion que cherchent à promouvoir la Loi sur le multiculturalisme canadien, la Charte, les lois sur les droits de la personne ainsi que de nombreux autres instruments. Alors que nous mettons en œuvre la solide politique de multiculturalisme du Canada, nous devons également reconnaître la richesse des cultures des Premières Nations, des Inuits et des Métis, ainsi que notre engagement à respecter leurs droits ancestraux, fondamentaux et issus de traités, et à favoriser la réconciliation. Pour ce faire, nous devons affronter des vérités douloureuses au sujet de notre histoire et de notre société, en tirer des leçons et prendre ensemble des mesures concrètes pour lutter contre la discrimination systémique et veiller à ce que chacun soit traité avec respect et puisse participer équitablement à la vie économique, sociale, culturelle et politique du Canada.
« Au nom du gouvernement du Canada, j’invite tous les Canadiens à se renseigner davantage sur le multiculturalisme au Canada, à célébrer la diversité culturelle qui fait de nous ce que nous sommes et à continuer d’apprendre les uns des autres. En reconnaissant que nos différences sont la source de notre force et de notre résilience, nous pouvons bâtir une société véritablement inclusive, dynamique et multiculturelle. »