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Déclaration du premier ministre à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l'égard des femmes

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Le premier ministre Justin Trudeau a fait aujourd'hui la déclaration suivante à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l'égard des femmes :

« Aujourd'hui, en cette Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, nous nous rassemblons afin de condamner la misogynie et le sexisme sous toutes leurs formes. Avec une détermination inébranlable, nous continuons d’agir pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe ici, au Canada, et dans le monde. Nous saluons aussi les personnes survivantes, les défenseurs des droits des femmes et les organisations communautaires qui travaillent sans relâche tous les jours afin d'éliminer la discrimination et la violence à l'égard des femmes et des filles et de soutenir les survivantes.

« Vivre dans la peur est une réalité que trop de Canadiennes connaissent. Au Canada, plus de quatre femmes sur dix ont subi une forme quelconque de violence psychologique, physique ou sexuelle de la part d’un conjoint ou d’une conjointe. Certaines femmes et filles sont encore plus à risque que d’autres d’être victimes de violence fondée sur le sexe à cause de la discrimination et des obstacles supplémentaires auxquels elles se heurtent en raison de leur sexualité, de leur race, d’un handicap ou de leur situation sociale ou économique. Depuis le début de la COVID-19, on note une hausse du taux de violence fondée sur le sexe dans le monde. Les conséquences sociales et économiques des mesures d’urgence de la santé publique ont donné lieu à une “pandémie de l’ombre”. Elles ont mis en évidence les problèmes systémiques qui mènent à la violence ainsi que le manque de soutien en matière de prévention de la violence et de protection des personnes à risque.

« Le gouvernement du Canada agit en vue de prévenir et d’éliminer la violence fondée sur le sexe. Dans le Budget 2021, il a notamment investi plus de 600 millions de dollars sur cinq ans dans l’élaboration d’un Plan d’action national pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe, qui donne suite à la Stratégie contre la violence fondée sur le sexe du gouvernement fédéral annoncée en 2017, et à la Stratégie nationale de lutte contre la traite des personnes lancée en 2019. De ces fonds, le gouvernement s’est engagé à investir 30 millions de dollars sur cinq ans pour appuyer les lignes d’aide téléphoniques qui apportent un soutien aux victimes de violence fondée sur le sexe. Depuis le début de la pandémie, nous avons investi près de 300 millions de dollars pour soutenir les refuges, les centres d’aide aux victimes d’agression sexuelle et les organisations qui viennent en aide aux femmes et aux enfants en situation de violence. Grâce à ce financement, ces organisations seront en mesure d’apporter les services et le soutien nécessaires aux personnes qui en ont le plus besoin. De plus, l’Énoncé économique de l’automne 2020 prévoyait un engagement de 724,1 millions de dollars pour la mise sur pied d’une stratégie globale de prévention de la violence afin d’améliorer l’accès à un continuum de mesures de soutien culturellement adaptées aux femmes, aux enfants et aux personnes LGBTQ2 autochtones, y compris les personnes bispirituelles, victimes de violence fondée sur le sexe. Cette stratégie prévoit la construction de nouveaux refuges et logements de transition destinés aux peuples autochtones à travers le pays.

« Plus tôt cette année, le Plan d’action national 2021 pour les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQQIA+ autochtones disparues et assassinées a été lancé. Il propose des mesures concrètes à adopter pour mettre fin à cette tragédie nationale. Au même moment, en réponse à l’enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées et au volet fédéral du Plan d’action national, le gouvernement a lancé la Voie fédérale. La Voie fédérale présente une feuille de route détaillée permettant d’aborder les causes profondes de la violence fondée sur le sexe visant les femmes, les filles et les personnes LGBTQ2 autochtones. Le plan s’articule autour de quatre thèmes interreliés : la culture, la santé et le mieux-être, la sûreté et la sécurité des personnes ainsi que la justice. Le gouvernement poursuivra son travail avec les familles et les survivants, les gouvernements et organisations autochtones et ses partenaires provinciaux et territoriaux pour assurer la mise en œuvre de ce plan et susciter les changements transformateurs nécessaires pour empêcher la violence visant les femmes, les filles et les personnes LGBTQ2 autochtones.

« L’élimination de toutes les formes de violence fondée sur le sexe et de pratiques néfastes, particulièrement celles visant les femmes et les filles dans toute leur diversité, est également une priorité du Canada dans le cadre de ses activités internationales. La réponse du Canada à la COVID-19 sur la scène mondiale est axée sur notre Politique d’aide internationale féministe. Ainsi, le Canada s’est donné comme tâche prioritaire de freiner l’augmentation de la violence fondée sur le sexe résultant de la pandémie. Il a notamment fourni des services complets aux personnes ayant survécu à la violence et appuyé le travail essentiel que les organisations locales accomplissent en première ligne. Le Canada travaille également à la prévention de la violence fondée sur le sexe dans les États fragiles ou touchés par un conflit. Il est d’avis qu’une augmentation de la participation concrète des femmes à la prévention et au règlement des conflits et à la consolidation de la paix dans le monde est essentielle à l’établissement d’une paix durable. Nous accomplissons ce travail dans le cadre de notre deuxième Plan national d’action du Canada consacré aux femmes, à la paix et à la sécurité, de l’Initiative Elsie pour la participation des femmes aux opérations de paix, et de la Politique d’aide internationale féministe du Canada.

« En ce jour qui marque le début des 16 jours d’activisme contre la violence fondée sur le sexe, pensons à ce que tout le monde peut faire pour aborder cette question et protéger les droits et le bien‑être des femmes, des filles et des personnes de diverses identités sexuelles. Réfléchissons aux moyens de mettre fin à la violence fondée sur le sexe au Canada et dans le monde. J’encourage les Canadiens à participer aux activités qui se tiendront sous le thème de cette année, “Au-delà des 16 jours”, et d’utiliser le mot‑clic #16Jours sur les médias sociaux. En dénonçant les actes de violence fondée sur le sexe, nous pouvons bâtir un avenir plus inclusif, sécuritaire et prometteur pour tout le monde. »