Le premier ministre Justin Trudeau a fait aujourd’hui la déclaration suivante à l’occasion de la Journée des droits de l’homme :
« La défense des droits de la personne et de la démocratie a toujours été une priorité pour le Canada et elle le restera, tant au pays qu’à l’étranger. Aujourd’hui, en cette Journée des droits de l’homme, nous réitérons notre engagement à bâtir un monde où tous sont traités avec dignité et respect, peu importe qui ils sont et où ils vivent.
« La Journée des droits de l’homme marque l’anniversaire de l’adoption, par l’Assemblée générale des Nations Unies, de la Déclaration universelle des droits de l’homme, qui protège notre conviction commune selon laquelle tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Le thème de cette année, "Dignité, liberté et justice pour tous", nous invite à poursuivre notre collaboration pour que personne ne soit laissé pour compte.
« Le Canada continue de jouer un rôle actif dans les efforts mondiaux relatifs aux droits de la personne et dénoncera toujours les violations, là où elles se produisent. Hier encore, nous avons pris de nouvelles mesures contre les régimes de la Russie, de l’Iran et du Myanmar parce qu’ils briment les droits fondamentaux de leur peuple. Nous avons en effet imposé des restrictions à un total de 67 individus et de 9 entités qui sont complices de violations de droits de la personne dans le monde. Ces mesures s’ajoutent aux efforts que le Canada a déjà déployés avec ses partenaires internationaux pour promouvoir la justice et maintenir la pression sur les responsables de la violence, de l’oppression et de la brutalité.
« Au pays, nous soulignons cette année le 40e anniversaire de la Charte canadienne des droits et libertés, qui protège les droits et les libertés au cœur même de l’identité canadienne. Depuis 40 ans, la Charte nous permet d’exprimer notre individualité et de célébrer nos différences.
« Cependant, nous reconnaissons qu’il reste du travail à faire si nous voulons bâtir un pays où tout le monde a des chances égales de réussir. Cette année, nous avons donc interdit les soi-disant thérapies de conversion, une pratique cruelle, dangereuse et dégradante qui n’avait aucun fondement scientifique et qui a causé des souffrances et des séquelles indélébiles aux communautés 2ELGBTQI+. Nous avons également lancé le premier Plan d’action fédéral 2ELGBTQI+ du Canada, une approche pangouvernementale visant à bâtir un avenir où tout le monde au Canada est véritablement libre d’être qui il est et d’aimer qui il aime.
« De plus, nous travaillons de concert avec nos partenaires autochtones pour trouver des solutions durables aux enjeux auxquels font face les Premières Nations, les Inuits et les Métis et pour garantir la reconnaissance, la protection et le respect de leurs droits fondamentaux inhérents. Les travaux en cours visant à mettre en œuvre, en étroite collaboration avec les partenaires autochtones, la Loi sur la déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones vont directement dans le sens de cet engagement. Nous travaillons notamment en partenariat avec les peuples autochtones pour réformer les services à l’enfance et à la famille et veiller à ce que les enfants autochtones demeurent avec leur famille, dans leur communauté, pour offrir un accès à du logement abordable et pour créer des espaces sûrs destinés aux femmes, aux filles et aux personnes 2ELGBTQI+ autochtones et leurs familles. Le gouvernement et les dirigeants inuits ont par ailleurs approuvé la Politique sur l’Inuit Nunangat, une mesure sans précédent afin d’appuyer l’autodétermination des Inuits. La politique vise à orienter la conception, l’élaboration et la mise en œuvre de l’ensemble des politiques, programmes, services et initiatives fédéraux, nouveaux ou renouvelés, qui s’appliquent à l’Inuit Nunangat ou qui profitent aux Inuits. Nous restons fermement déterminés à mettre en œuvre les appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation et celles de la Voie fédérale concernant les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQQIA+ autochtones disparues et assassinées en vue de bâtir une relation renouvelée avec les peuples autochtones et de favoriser une réconciliation fondée sur l’affirmation des droits, le respect et le partenariat.
« La discussion sur les droits de la personne, la dignité et la liberté doivent également porter sur l’égalité des sexes et sur l’autonomisation des femmes, des filles et des personnes 2ELGBTQI+ dans toute leur diversité. Partout, les femmes devraient avoir l’autonomie de leur corps. Au Canada, chacun a le droit de faire des choix pour son propre corps, et nous travaillons à renforcer l’accès à des services de santé sexuelle et reproductifs sûrs et inclusifs pour tout le monde, partout au pays. Pourtant, même en 2022, la violence fondée sur le sexe (VFS) demeure une préoccupation en matière de droits de la personne dans notre pays. C’est pourquoi nous avons travaillé avec les gouvernements provinciaux et territoriaux pour approuver le Plan d’action national pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe l’automne dernier. Ce plan d’action proposera des solutions concrètes pour progresser vers l’élimination de la VFS au Canada une fois pour toutes.
« En cette Journée des droits de l’homme, nous réfléchissons aux progrès que nous avons accomplis et au travail qu’il reste à faire ici au Canada, et partout dans le monde, pour veiller à ce que les droits inhérents et inaliénables de la personne soient protégés. Ensemble, nous allons bâtir un avenir meilleur et plus sûr pour tout le monde. »