L’Australie, le Canada et la Nouvelle-Zélande ont fait aujourd’hui la déclaration suivante concernant la nécessité d’instaurer de toute urgence un cessez-le-feu à Gaza et le risque d’extension du conflit entre le Hezbollah et Israël.
La situation à Gaza est catastrophique, et les souffrances humaines sont inacceptables. Il faut que ça cesse.
Nous continuons de condamner sans équivoque les atrocités perpétrées par le Hamas le 7 octobre dernier et les actes de terreur qu’il commet encore aujourd’hui. Le Hamas doit déposer les armes et libérer tous les otages. Nous ne voyons aucun rôle pour le Hamas dans la gouvernance future de Gaza.
Israël doit écouter les préoccupations de la communauté internationale. La protection des civils est primordiale et constitue une exigence du droit humanitaire international. On ne peut pas faire payer aux civils palestiniens le prix de la défaite du Hamas. Il faut mettre fin à cette situation.
Un cessez-le-feu immédiat est essentiel. Il faut protéger les civils et augmenter de façon durable l’aide apportée à Gaza pour faire face à la situation humanitaire.
Nous soutenons pleinement l’accord global proposé par le président Biden et approuvé par le Conseil de sécurité des Nations Unies en vue d’instaurer un cessez‑le‑feu. Nous exhortons les parties au conflit à accepter cet accord. Tout retard ne fera qu’accroître le nombre de vies perdues.
Nous sommes déterminés à prendre des mesures irréversibles pour parvenir à une solution à deux États qui permettra aux Israéliens et aux Palestiniens de vivre en sécurité à l’intérieur de frontières internationalement reconnues. C’est la seule option réaliste pour parvenir à une paix juste et durable.
Nous demandons à Israël de répondre de manière substantielle à l’avis consultatif de la Cour internationale de justice, de rendre compte des actes de violence commis par des colons extrémistes à l’encontre de Palestiniens, de renverser l’expansion record des colonies en Cisjordanie, qui sont illégales au regard du droit international, et d’œuvrer en faveur d’une solution à deux États.
Nous sommes très préoccupés par la possibilité d’une nouvelle escalade dans la région. Nous condamnons l’attaque menée par l’Iran contre Israël les 13 et 14 avril, demandons à l’Iran de cesser ses actions déstabilisatrices au Moyen‑Orient et exigeons que l’Iran et ses groupes affiliés, y compris le Hezbollah, mettent fin à leurs attaques. Nous condamnons également les actions irréfléchies des Houthis, notamment l’attaque de drone aveugle sur Tel-Aviv et les attaques incessantes visant le transport maritime international.
Nous sommes particulièrement préoccupés par la situation le long de la ligne bleue, notamment l’escalade des hostilités et de la rhétorique entre le groupe terroriste Hezbollah et Israël. Cette situation a entraîné le déplacement de milliers d’Israéliens le long de la frontière nord et de milliers de Libanais le long de la frontière sud. La poursuite des hostilités met en danger la vie de dizaines de milliers de civils au Liban et en Israël.
Face à cette escalade des hostilités, il est encore plus urgent d’instaurer un cessez‑le‑feu à Gaza. Nous exhortons toutes les parties concernées à faire preuve de retenue et à désamorcer la situation. Nous soutenons les efforts diplomatiques visant à mettre en œuvre la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations Unies. Si cette guerre prend de l’ampleur, elle aura des conséquences désastreuses pour Israël et le Liban ainsi que pour les civils de toute la région.