LA VERSION PRONONCÉE FAIT FOI
Bonjour. Merci à tous d’être des nôtres.
Il y a des moments dans l’histoire d’un pays où nous unissons nos forces dans un objectif commun pour le bien de la nation.
Nous traversons actuellement l’un de ces moments.
Depuis maintenant des mois, nous travaillons sans relâche avec les gouvernements de la Colombie‑Britannique et de l’Alberta pour les aider à tracer la voie à suivre en ce qui concerne le projet d’agrandissement de l’oléoduc Trans Mountain.
Notre discussion d’aujourd’hui était le point culminant de nombreuses rencontres, de nombreuses discussions, et je suis certain qu’il y en aura beaucoup d’autres au cours des jours et des semaines à venir.
Le temps que nous avons investi dans ce processus était nécessaire. C’est ce qu’exige la démocratie. Nous savions depuis le début que la seule façon de voir ce projet se réaliser était de consulter, de dialoguer et d’écouter les gens.
Le Canada a tenu, auprès des détenteurs de droits, des consultations d’une ampleur sans précédent au pays pour la réalisation d’un projet majeur. Et le travail accompli avec nos partenaires autochtones était d’une importance primordiale. À ce jour, 43 Premières Nations ont négocié des ententes sur les avantages dans le cadre de ce projet – 33 d’entre elles sont en Colombie-Britannique.
Tout au long de cette démarche, l’objectif du gouvernement du Canada a été clair : développer l’infrastructure essentielle qui est cruciale pour notre capacité à acheminer les ressources canadiennes vers les marchés mondiaux, et le faire tout en protégeant notre environnement, ce qui comprend notamment la protection de nos océans et la lutte contre les changements climatiques.
L’un des éléments fondamentaux de cette stratégie consiste à savoir que la protection de notre environnement et la croissance de notre économie ne sont pas des valeurs opposées. Au contraire, l’une rend l’autre possible.
Nous avons mis en place l’ensemble de normes environnementales, de protection des océans et de sauvegarde du littoral le plus rigoureux du monde. Et ce n’est pas fini. Nous savons que nous pouvons toujours faire mieux, et nous le ferons.
Ce sentiment d’optimisme, d’espoir, de volonté de laisser le monde en meilleur état que celui dans lequel nous sommes nés, c’est ce qui nous définit comme Canadiens.
Mais, comme je l’ai dit quand j’ai décrit cette stratégie pour la première fois il y a cinq ans au Calgary Petroleum Club : à lui seul, l’espoir ne suffit pas. Il faut une éthique de travail inébranlable. Il faut du pragmatisme. Et il faut des compromis.
Au bout du compte, quelle que soit la région, la province, la ville ou la municipalité que nous habitons, tous les Canadiens aiment ce pays. Et nous sommes là pour nous entraider dans les périodes difficiles.
L’agrandissement de l’oléoduc Trans Mountain est un intérêt stratégique vital pour le Canada. Et il sera réalisé.
Qu’est-ce que cela veut dire, quand on parle d’intérêt stratégique vital pour le Canada?
Cela veut dire que des centaines de milliers de Canadiens qui travaillent de longues heures chaque jour pour subvenir à leurs besoins et pour bâtir notre pays dépendent de la réalisation de ce projet.
Cela veut dire que les gens dans les champs de pétrole souffrent, qu’ils souffrent depuis des années, et que nous les appuyons, tout comme nous appuyons les travailleurs du secteur forestier en Colombie‑Britannique, de l’aérospatiale au Québec et de l’industrie automobile en Ontario.
Cela veut dire que l’emploi du tuyauteur de Fort Mac est aussi important que celui du travailleur d’aluminium à Alma, du travailleur forestier à Prince‑Rupert et du travailleur de l’automobile à Windsor.
Cela veut dire que la famille, l’avenir et les rêves de chaque Canadien sont importants.
Cela veut dire que nous ne pouvons pas laisser la perte de milliards de dollars de fonds publics destinés aux soins de santé, aux infrastructures et à l’environnement que nous subissons actuellement à cause de la chute des prix du pétrole brut lourd canadien et parce nous ne pouvons pas acheminer notre produit jusqu’aux nouveaux marchés, entraver notre potentiel national de façon permanente.
Et cela veut dire que, même alors que nous continuons de travailler fort avec la première ministre Notley et le premier ministre Horgan pour trouver des solutions, il nous faut reconnaître qu’ils sont encore dans une impasse que seul le gouvernement du Canada a la capacité et le pouvoir de dénouer.
Les efforts du gouvernement de la Colombie-Britannique visant à bloquer ce projet ont soulevé des tensions, et des passions, chez eux et à travers le pays. Mais je veux rappeler à tous nos dirigeants, à travers le pays, une chose :
Les Britanno-Colombiens et les Albertains ne sont pas des adversaires. Ce sont des voisins. Ce sont des concitoyens qui veulent ce qu’il y a de mieux, pour eux-mêmes, et les uns pour les autres.
Chaque jour, des millions de Canadiens dans les deux provinces travaillent ensemble, s’amusent ensemble, construisent ensemble des communautés et un pays formidable.
Les gens de la Colombie-Britannique ne veulent pas bloquer les ressources de l’Alberta. Ils veulent être certains que le littoral est protégé. Pendant trop longtemps, il ne l’était pas. Dorénavant, il le sera. Le Plan de protection des océans le garantira.
Les Albertains attachent autant d’importance que quiconque à la beauté naturelle du Canada. Prenez le temps de faire du camping ou une randonnée dans la région de Kananaskis et de parler avec les gens. Jamais vous ne trouverez de défenseurs de la conservation et de l’environnement plus passionnés qu’eux. Mettre l’environnement en danger ne leur viendrait jamais à l’esprit.
Nous sommes une fédération coopérative vaste et diversifiée, fondée sur des siècles de compromis. Mais nous sommes, par-dessus tout, un pays régi par notre Constitution et par la primauté du droit.
Par conséquent, j’ai donné au ministre des Finances la directive d’entreprendre des discussions financières officielles avec Kinder Morgan, dont le résultat consistera à éliminer des incertitudes qui persistent autour du projet d’agrandissement de l’oléoduc Trans Mountain.
Nous ne tiendrons pas ces discussions en public. Mais les travaux iront de l’avant.
J’ai également informé la première ministre Notley et le premier ministre Horgan aujourd’hui que le gouvernement du Canada examine activement des options législatives qui permettront d’affirmer et de renforcer la juridiction du gouvernement fédéral dans ce dossier, et nous savons clairement que nous l’avons.
Le Canada est un pays caractérisé par l’espoir et le travail acharné. L’espoir qu’il est toujours possible de créer une meilleure communauté, un meilleur avenir, un meilleur pays. Et le travail acharné pour y arriver.
Pour faire de ce rêve une réalité, les Canadiens ont besoin d’un gouvernement fédéral honnête et ouvert qui travaille avec toutes les parties en vue de résoudre de graves problèmes dans l’intérêt national. Voilà ce à quoi ils s’attendent.
C’est à la fois notre droit constitutionnel et notre responsabilité. Nous affirmons ce droit, et nous acceptons cette responsabilité.
Il y a un peu plus d’une semaine, j’ai eu la chance de passer environ une heure dans la salle des repas des nouvelles installations à la fine pointe de la technologie de Suncor, à Fort McMurray. La première chose qui étonne quand on parle aux gens à Fort Mac est qu’ils viennent de partout. De toutes les provinces et tous les territoires. Des grandes villes et des petits villages, de North Sydney à Campbell River, et de partout entre les deux.
Le travail que ces Canadiens accomplissent ensemble crée des emplois et nourrit des familles d’un bout à l’autre du pays. C’est en pensant à eux que nous affirmons le pouvoir constitutionnel du gouvernement du Canada de réaliser ce projet vital.
Nous traversons une période de grands changements ici, au Canada, et partout dans le monde. Les changements climatiques, les inégalités de revenu, la montée des politiques extrêmes de droite et de gauche. Ce sont là des forces dont chacune a le potentiel de nous diviser.
Nous passerons à travers ces changements. Et nous en ressortirons encore plus forts.
Nous ferons cela de la façon dont les Canadiens le font toujours quand ils sont dans l’épreuve : en conjuguant leurs efforts.
Je serai maintenant heureux de répondre à vos questions.