LA VERSION PRONONCÉE FAIT FOI
Bonjour tout le monde.
À l’heure actuelle, beaucoup de gens sont assis autour de la table de cuisine devant une pile de factures. Ils essaient de déterminer quelle facture doit être payée et comment se préparer pour les mois à venir.
Si vous avez perdu votre emploi, si vos heures ont été réduites ou si la situation entourant votre industrie vous inquiète, ces décisions peuvent vous causer beaucoup de stress.
Un trop grand nombre de Canadiens doivent avoir ces conversations difficiles au sujet de leurs finances et de leur avenir.
Il suffit de regarder les chiffres : la semaine dernière, près d’un million de gens ont présenté une demande d’assurance‑emploi.
La dure réalité, c’est que des gens ont perdu leur emploi à cause de cette crise et qu’ils s’inquiètent pour leur avenir.
Je veux que vous sachiez que nous serons là pour vous.
Notre gouvernement met tout en œuvre pour vous appuyer.
Tôt ce matin, la Chambre des communes a adopté un projet de loi d’urgence pour aider les gens le plus rapidement possible.
Le projet de loi est maintenant devant le Sénat.
J’espère que son adoption va se faire rapidement pour qu’on puisse aider les Canadiens dès que possible.
On aura plus de détails pour vous cette semaine et d’autres mesures à annoncer.
Et ce n’est qu’un début.
Mais cette nouvelle loi nous permet de prendre des mesures nécessaires pour vous appuyer tout de suite.
On va notamment bonifier l’Allocation canadienne pour enfants et reporter de six mois la date de remboursement des prêts et bourses étudiants.
Et surtout, avec cette loi, on introduit la nouvelle Prestation canadienne d’urgence.
Cette allocation remplacera les deux allocations qu’on a annoncées la semaine dernière, soit l’Allocation de soins d’urgence et l’Allocation de soutien d’urgence, pour simplifier le processus.
Comme je l’ai dit depuis le début, à mesure que la situation évolue, on s’ajuste pour mieux vous aider.
La Prestation canadienne d’urgence donne 2 000 dollars tous les mois, pour les prochains quatre mois, aux travailleurs qui sont privés de leur chèque de paie à cause de la COVID- 19.
Donc, si vous avez perdu votre emploi, que vous travaillez à temps plein ou à contrat ou que vous soyez travailleur autonome — cette prestation est là pour vous.
Si vous êtes malade ou en quarantaine ou si vous prenez soin de quelqu’un qui a la COVID- 19 – cette prestation est là pour vous.
Si vous devez rester à la maison sans toucher de salaire pour prendre soin de vos enfants ou de vos aînés – cette prestation est là pour vous.
Et même si vous avez encore un emploi, mais que vous ne recevez pas de rémunération à cause de cette crise – la nouvelle Prestation canadienne d’urgence est là pour vous.
Un portail en ligne pour soumettre les demandes sera lancé le plus rapidement possible.
Et les gens commenceront à recevoir de l’argent dans les 10 jours après avoir présenté leur demande.
Je sais que les gens s’inquiètent des retards.
Les familles se demandent quand elles pourront recevoir de l’aide.
Ça peut être difficile et même frustrant de joindre quelqu’un au téléphone pour obtenir de l’aide.
Les fonctionnaires travaillent jour et nuit alors qu’ils sont confrontés à un volume de demande sans précédent et au même stress personnel que le reste de la population.
Ils vont traiter votre demande.
L’aide s’en vient.
Pour accélérer le processus, on affecte rapidement des employés d’autres ministères à l’équipe responsable du traitement de ces demandes.
Au cours des dix derniers jours, près de 1 300 personnes ont rejoint l’équipe pour répondre à vos appels, traiter vos demandes et vous fournir le soutien dont vous avez besoin.
Et, depuis lundi dernier, on a déjà traité 143 000 demandes d’assurance‑emploi.
Cela signifie que plus d’argent ira directement aux gens d’un bout à l’autre du pays.
On travaille fort pour vous apporter le soutien dont vous avez besoin, au moment où vous en avez besoin.
Et si vous vous portez bien, vous pouvez aider quelqu’un d’autre – en tant qu’employeur ou propriétaire ou même en tant qu’ami – vous pouvez faire partie de la solution.
L’aide que vous offrez peut tout changer.
Parce qu’on doit travailler ensemble si on veut s’en sortir.
Et notre équipe le sait.
C’est pourquoi on collabore avec les provinces et les territoires, ainsi qu’avec les communautés des Premières Nations, des Inuits et de la Nation des Métis, pour coordonner nos efforts et veiller à ce qu’un soutien soit offert à tous.
Plus tôt cette semaine, on a discuté avec les premiers ministres des provinces et des territoires des tests pour détecter la COVID- 19.
On sait que le temps d’attente pour avant d’obtenir des résultats varie grandement.
Les premiers ministres et moi savons qu’il faut se pencher là-dessus, et on y travaille.
C’est une question que la ministre Hajdu et moi abordons tous les jours avec les responsables, et nous continuerons de faire le nécessaire pour accélérer l’analyse des résultats pour tout le monde.
Mais je tiens aussi à souligner le travail incroyable de nos professionnels de la santé.
Selon la Dre Tam, environ 10 000 personnes par jour subissent maintenant le test.
C’est une énorme augmentation en très peu de temps.
Et nous la devons à des gens des quatre coins du pays qui travaillent sans relâche pour y arriver.
En même temps, nous aidons les entreprises, les laboratoires et les établissements scientifiques à fabriquer et à nous fournir ce dont nous avons le plus besoin, qu’il s’agisse de masques, de respirateurs, de vaccins ou de médicaments antiviraux.
Nous collaborons avec les compagnies aériennes pour rapatrier les Canadiens à l’étranger, et nous ordonnons à tout le monde de s’isoler à la maison durant 14 jours.
Nous travaillons également avec nos partenaires internationaux dans le cadre de cette crise.
Ce matin, j’ai eu des conversations téléphoniques avec le président Sall, du Sénégal, et avec le président Kagame, du Rwanda, pour discuter de stratégies pour protéger les gens et limiter les impacts économiques de cette pandémie.
J’ai aussi parlé au premier ministre Abiy, d’Éthiopie, et au président Kenyatta, du Kenya, avec qui j’ai discuté de coordination internationale.
Et demain, je parlerai aux autres dirigeants du G20 pour explorer des moyens de mieux coordonner notre réponse à l’échelle mondiale.
Plus que jamais, c’est absolument essentiel que les Canadiens aient accès aux dernières informations.
Mais comme tout le monde, les médias ressentent eux aussi les conséquences du virus.
Pour faire en sorte que les journalistes puissent continuer à faire leur travail qui est encore plus essentiel en temps de crise, notre gouvernement annonce aujourd’hui des mesures pour les appuyer.
Le ministre Guilbeault donnera plus de détails tantôt.
Mais en attendant, je tiens à remercier tous les journalistes et nos médias canadiens qui gardent les Canadiens au courant des derniers développements avec des faits et des informations fiables.
On apprécie énormément votre travail.
Par-dessus tout, le moyen le plus important de collaborer est de rester séparés.
La distanciation sociale est notre outil le plus efficace pour empêcher les gens de tomber malades.
Je sais que les gens voient différents graphiques sur l’efficacité de la distanciation sociale, et de nouvelles cartes qui suivent la propagation du virus.
Chaque fois que vous allumez votre télévision ou que vous êtes en ligne, vous lisez probablement quelque chose de nouveau.
C’est comme ça pour moi aussi.
Et vous voudrez savoir ce qui nous attend.
Aujourd'hui, l’Agence de la santé publique du Canada me présentera la projection des données la plus récente.
Et nous parlerons de moyens de vous transmettre cette information de manière encore plus directe.
Mais vous méritez d’avoir l’information la plus juste que nous possédons au sujet de ce qui se passe aujourd'hui et de ce que demain peut nous réserver.
Parce qu’autrement, l’incertitude peut devenir très lourde à porter.
Non seulement sur le plan de la routine, mais aussi pour la santé mentale.
Nous faisons face à un problème sans précédent pour notre génération et, en plus, vous ne pouvez pas faire beaucoup d’activités qui vous gardent heureux : se rassembler avec des amis, ou organiser un souper entre voisins.
Si vous avez besoin d’aide, parlez-en à un voisin, à un membre de votre famille, à un ami, ou sur une ligne d’écoute.
Mais faites-le à partir de chez vous.
Évitez de sortir sauf en cas de nécessité absolue.
Si vous respectez déjà ces règles, merci de faire votre part.
Si vous ne les respectez pas, sachez que vous faites un choix dangereux.
Parce qu’en ne respectant pas ces règles, vous mettez en danger chacun de nous, y compris vous-même.
Voici la réalité.
Si les gens refusent de suivre les recommandations, nos médecins et nos infirmières ont plus de chances de contracter la COVID- 19.
Et si nos professionnels de la santé tombent malades, ils ne peuvent pas aller travailler.
Et donc, ils ne peuvent pas vous soigner si vous tombez malade.
Notre pays fait face à la plus grande crise de santé publique de son histoire.
Nous ne pouvons pas mettre à risque les gens qui nous gardent en santé.
Et ceux qui s’obstinent à voir leurs amis ou à recevoir des gens à souper mettent tout le monde en danger.
Les épiciers, les techniciens d’électricité, les chauffeurs d’autobus, les agriculteurs, les éboueurs méritent mieux que ça.
On doit les protéger.
C’est pas compliqué ce qu’on vous demande : restez chez vous.
Si vous devez absolument sortir, gardez une distance de deux mètres les uns les autres.
Et si vous revenez d’un séjour à l’étranger, rentrez directement chez vous et restez là pendant au moins 14 jours.
Ça s’applique à tout le monde.
Pour passer à travers, on doit tous veiller les uns sur les autres et on doit tous faire notre part.
Je sais qu’on peut y arriver.
Je sais que les Canadiens sont à la hauteur de la situation.
Merci.