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Allocution du premier ministre en hommage au très honorable John N. Turner

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LA VERSION PRONONCÉE FAIT FOI

Merci, Monsieur le Président.

C’est avec le cœur lourd que je me lève en Chambre aujourd’hui pour rendre hommage au très honorable John Turner, 17e premier ministre du Canada.

J’ai connu John toute ma vie, et je peux affirmer qu’il croyait fermement aux valeurs qui définissent notre identité canadienne.  

Des valeurs comme le fait de traiter les autres avec respect et dignité. Et de toujours être prêt à défendre ce qui est juste et bon. 

Aujourd’hui, nous nous souvenons de lui comme étant un pilier de la Chambre des communes, un fervent défenseur de l’égalité et de notre démocratie.  

Monsieur le Président, nous vivons dans un pays extraordinaire et c’est en partie grâce à des gens comme John Turner.

John a développé un attachement pour la démocratie très tôt dans sa vie. Déjà, lorsqu’il était jeune, sa mère lui a appris l’importance du service public.   

Tout au long de sa carrière, d’abord comme avocat et, par la suite, comme politicien, il a toujours fait preuve d’élégance et d’humilité.

John traitait tout le monde avec dignité et respect. Et même quand il était très occupé, il ne lui arrivait jamais d’oublier l’anniversaire de quiconque dans son entourage. 

Comme député, John a eu le privilège de servir trois provinces différentes.

Son excellente maîtrise du droit et du processus démocratique lui a permis d’apporter des changements majeurs au Code criminel.

Son travail en tant que ministre de la Justice a ouvert la voie à l’aide juridique au Canada pour que tous puissent faire reconnaître leurs droits, peu importe leur profil économique ou culturel.

Ces changements ont transformé la vie de millions de Canadiens.

Monsieur le Président, quand quelqu’un discutait avec John, c’était facile de voir à quel point il aimait le Canada.

John parlait toujours de son pays avec énormément d’espoir et d’optimisme.

Pour lui, le Canada, c’est un endroit où on s’entraide et où on respecte les autres. Un endroit où l’égalité est un style de vie.

D’ailleurs, John est venu sur la Colline l’an dernier pour célébrer son 90e anniversaire en compagnie de gens de tous les horizons politiques. Je me souviens à quel point il parlait encore avec passion du renforcement de nos institutions démocratiques.    

Il disait que « la démocratie ne se fait pas par accident ».

Il avait raison.

John savait que pour que notre démocratie demeure forte et libre, nous devions travailler fort.

Il avait la conviction que les jeunes pouvaient exercer un pouvoir incroyable au sein de notre processus démocratique et il les encourageait à le faire partout où il le pouvait.   

John savait que les Canadiens de tous âges et de tous horizons étaient au cœur de notre pays et que notre avenir serait façonné par la collaboration de tous, pour le bien de chacun.

Aujourd’hui, tandis que nous pleurons sa perte et réfléchissons à son héritage, souvenons-nous de notre capacité à redonner à notre propre communauté.

J’aimerais dire ceci à son épouse Geills, à ses enfants Elizabeth, Michael, David et Andrew, à ses petits-enfants, à sa sœur Brenda Norris et à son beau-frère David Kilgour : votre époux, votre père aimant, votre frère était un grand Canadien.

Nous avons beaucoup de chance d’avoir pu le côtoyer également.

J’invite enfin tous les Canadiens à signer le livre de condoléances virtuel.   

Et, ensemble, continuons de tout faire pour défendre et renforcer notre démocratie. Comme John l’a dit un jour : « ne tenons pas ce pays pour acquis ».

Merci, Monsieur le Président.