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LA VERSION PRONONCÉE FAIT FOI

Bonjour tout le monde.

Je suis très heureux d’être ici joint virtuellement par la vice-première ministre Freeland, les ministres Blair et Lametti, ainsi que par le député Lightbound pour parler de notre nouvelle législation sur les armes à feu.

Mais avant, j’aimerais commencer par faire une courte mise à jour sur la COVID-19 et les vaccins.

Cette semaine, on va recevoir notre plus important envoi de vaccins de Pfizer à ce jour. 

Et la semaine prochaine, on s’attend à recevoir un envoi encore plus important de Pfizer.

Hier, je me suis entretenu avec Noubar Afeyan, président de Moderna.

Il a confirmé que, comme promis, on va recevoir 2 millions de doses du vaccin de Moderna avant la fin mars.

Il y a quelques mois, on a annoncé qu’on allait avoir au total 6 millions de doses de vaccin d’ici la fin du premier trimestre, soit la fin mars.

Et c’est exactement ce qui va se passer.

Par la suite, en avril, plusieurs autres millions arriveront pour la phase « accélération ». 

Les choses iront mieux pour tout le monde quand on va commencer à recevoir plus de doses et qu’on pourra vacciner plus de gens, notamment nos parents et nos grands-parents ainsi que nos travailleurs essentiels, à l’approche du printemps.

On va y arriver et vous allez tous pouvoir recevoir un vaccin d’ici la fin septembre.

Ce matin, j’ai parlé avec Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, qui a une fois de plus réitéré que le mécanisme de transparence mis sur pied par l’Union européenne n’affectera pas les livraisons de vaccins vers le Canada.

Récemment, dans certains endroits au pays, comme ici à Ottawa, on a commencé à assouplir les restrictions en matière de santé publique.

C’est certainement un signe encourageant.

Mais ça ne signifie pas que notre lutte contre le virus est terminée.

Au contraire, on doit rester vigilants.

On ne peut pas baisser la garde.

Vous avez probablement entendu au cours de la fin de semaine dernière que des nouveaux variants de la COVID-19 ont été décelés dans les 10 provinces du pays.

De nombreuses provinces ont également relevé des signes de transmission communautaire de ces souches.

On suit la situation de près.

Personne ne veut qu’une troisième vague se produise, surtout pas avec ces nouveaux variants qui sont beaucoup plus contagieux.

De mon côté, je vais continuer de travailler de la maison le plus possible, et j’irai au bureau quand c’est possible de le faire. On va tous devoir essayer de trouver cet équilibre.

Des provinces commencent à assouplir leurs restrictions, et c’est une bonne chose. Mais on doit tous continuer de faire des choix judicieux pour limiter le nombre de contacts et empêcher que la COVID-19 se propage parmi nos proches et dans notre communauté. Il faut être prudent.

On doit limiter nos mouvements le plus possible.

Éviter les rassemblements.

Continuer de porter le masque.

Et télécharger l’application Alerte COVID, qui nous aidera tous, en particulier si on commence à sortir un peu plus souvent. L’application est utile, car elle vous avisera en cas d’exposition potentielle.

Et même si un de vos proches s’est fait vacciner, il faut être prudent. On peut toujours transmettre le virus, surtout ces nouveaux variants, si on ne fait pas attention. Voilà pourquoi on doit rester vigilants même si on est heureux d’entendre que les restrictions ont été assouplies.

Aujourd’hui, je veux aussi parler des mesures qu’on prend pour protéger les Canadiens contre le fléau de la violence causée par les armes à feu.

Dans certaines de nos villes, les crimes impliquant des armes à feu sont à la hausse.

C’est inacceptable.

Personne ne devrait avoir peur d’être victime d’un tireur de masse ou d’une balle perdue.

En tant que parent, je sais très bien que notre plus grande peur, c’est de recevoir un appel tragique nous informant que le pire est arrivé.

Dans un pays comme le Canada, être victime d’être à la « mauvaise place au mauvais moment », ça ne devrait jamais arriver.

Pas au parc, pas à la mosquée, pas à l’école. Et nulle part ailleurs.

L’année dernière, pour combattre la violence liée aux armes à feu, on a banni plus de 1 500 modèles d’arme d’assaut, tel que promis. 

Ces armes sont des outils qui ont été conçus spécifiquement pour tuer le plus de gens possible, le plus rapidement possible, et elles n’ont pas leur place dans notre société.

On a aussi promis de présenter un projet de loi fidèle au reste de nos engagements sur la question, et c’est exactement ce qu’on fait aujourd’hui.

En 2019, des armes à feu ont été utilisées dans 40 % de tous les homicides commis au Canada.

Les pensées et les prières ne suffisent pas pour protéger les Canadiens contre la violence par arme à feu.

Des mesures concrètes s’imposent.

En 2019, on a adopté une loi pour veiller à ce que les armes à feu ne tombent pas entre de mauvaises mains, notamment en élargissant la vérification des antécédents.

L’an dernier, on a interdit plus de 1 500 modèles d’armes d’assaut de type militaire.

Et aujourd’hui, on annonce un nouveau projet de loi qui prévoit des mesures plus strictes que jamais pour combattre la violence par arme à feu au Canada.

L’interdiction de 1 500 modèles d’armes de type arme d’assaut l’an dernier constituait une étape cruciale.

Mais on doit aussi continuer de lutter contre le marché illicite des armes à feu.

C’est pourquoi on va alourdir les sanctions pénales pour la contrebande et le trafic d’armes à feu et accroître la capacité des policiers et des agents frontaliers afin qu’ils puissent garder les armes à feu illégales hors du pays.

En même temps, on va créer de nouvelles infractions pour la modification du chargeur d’une arme à feu et resserrer les restrictions visant l’importation de munitions.

Les Canadiens ont demandé ces mesures ambitieuses.

On vous a entendus.

Et on passe à l’action.

On a examiné un éventail d’options relativement au retrait des armes à feu de type arme d’assaut de nos communautés.

On a étudié les mesures prises par nos alliés, dont la Nouvelle-Zélande.

On a pris note des mesures qui ont fonctionné et de celles qui n’ont pas fonctionné, et on a tenu compte des réalités d’ici.

Ces efforts nous ont permis d’élaborer un plan d’action.

On va aller de l'avant avec un programme de rachat au cours des prochains mois et compléter l'interdiction de ces armes pour qu’elles ne puissent pas être légalement utilisées, transportées, vendues, transférées ou léguées au Canada. 

Retirer ces armes de nos rues et les garder hors de la portée des criminels contribuera à réduire la violence.

Et à rendre nos villes et nos communautés plus sûres.

Toutes les mesures qu’on a présentées aujourd’hui dans le cadre du projet de loi C-21 sont importantes. Elles sont toutes interreliées et s’inscrivent dans une stratégie plus vaste.

Parce qu’on ne peut pas lutter contre la violence par arme à feu, ou tout autre type de violence, sur un seul front.

Et on ne peut la combattre sans également s’attaquer à ses causes profondes.

Il y a encore beaucoup trop de victimes de violence conjugale et de violence fondée sur le sexe dans notre pays.

Huit sur dix victimes de violence conjugale sont des femmes.

La présence d’armes à feu à la maison peut mettre des vies en danger.

On va donc proposer des lois qui permettront aux amis et aux proches qui s’inquiètent d’une situation de demander à la cour de confisquer immédiatement les armes à feu des individus violents et à risque et de suspendre leur permis d’acquisition.

Ces mesures aideront aussi à prévenir des cas de suicide.

De plus, il faut aussi penser à nos jeunes et aux raisons qui font qu’une personne peut se retrouver sur la mauvaise voie.  

Comme on l’a annoncé dans l’Énoncé économique de l’automne, on va investir 250 millions de dollars sur cinq ans pour soutenir des programmes pour les jeunes à travers les municipalités et les communautés autochtones.

Ces programmes auront notamment pour but de combattre l’influence et l’emprise des gangs criminalisés dans nos communautés.

Dans le cadre du projet de loi qu'on annonce aujourd’hui, on va également soutenir les municipalités pour qu’elles puissent interdire les armes de poing au moyen de règlements qui restreignent leur possession, leur entreposage et leur transport.  

On va soutenir les municipalités en imposant d’importantes sanctions pénales fédérales pour assurer le respect de ces règlements, notamment des peines d’emprisonnement pour les gens qui enfreignent ces règlements municipaux.

Je le répète : ce sont les mesures les plus fortes que notre pays ait jamais connues dans la lutte contre la violence armée.

Le ministre Blair a travaillé sans relâche pendant des années à ce dossier, non seulement dans ce gouvernement, mais en tant que chef de police de notre plus grande ville.

Ces nouvelles mesures législatives feront toute la différence pour protéger les Canadiens.

On sait tous que le lobby très puissant des armes à feu se fera entendre. 

Et on sait tous que le jeu politique sera intense.

Mais n’oublions pas l’objectif de cette initiative : sauver des vies.

On ne cible pas les citoyens respectueux des lois qui possèdent des armes pour la chasse ou le tir sportif.

Les mesures que l’on propose sont concrètes et pratiques.

Elles ont un seul et unique objectif : vous protéger, vous, votre famille et votre communauté.

Parce que les victimes sont bien réelles.

La souffrance des familles est bien réelle.

J’ai accompagné des familles dans leur deuil lors de veillées à Sainte-Foy et sur l’avenue Danforth.

J’ai parlé avec la famille de la gendarme Heidi Stevenson et d’autres familles après la fusillade de Portapique. 
Je me souviens où j’étais quand, à 17 ans, j’ai entendu la nouvelle du massacre de l’École Polytechnique.

J’ai parlé avec des premiers répondants, des médecins et des infirmières, qui constatent chaque jour le prix de la violence armée.

Au Canada, que ce soit au parc, à la mosquée, à l’école, dans un défilé sportif, dans un petit village, dans une grande ville ou chez vous, personne ne devrait jamais avoir peur.

On en a fini des tragédies.

On en a fini de dire « au mauvais endroit, au mauvais moment ».

Le bon endroit pour agir, c’est ici, et le bon moment pour le faire, c’est maintenant.