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LA VERSION PRONONCÉE FAIT FOI

Bonjour, tout le monde.

Je me joins à vous depuis les terres traditionnelles du peuple algonquin. Nous le reconnaissons comme gardien passé, présent et futur de cette terre.

Merci, Gina, pour cette présentation.

À toutes les personnes qui sont ici, à toutes celles qui vont prendre la parole, merci d’être des nôtres ce matin.

Aux survivantes et aux familles, aux Aînés, aux représentants et aux commissaires, ainsi qu’à toutes les personnes qui ont participé à ces travaux – vos voix ont été entendues.

C’est un honneur pour la ministre Bennett et moi d’être avec vous ce matin.  

On se rencontre aujourd’hui pendant une semaine très difficile.

Ces derniers jours nous ont rappelé les horreurs des pensionnats autochtones dont les impacts perdurent à ce jour.

Certains ont utilisé des termes comme « invraisemblable » ou « irréel » pour décrire la nouvelle concernant la découverte de centaines d’enfants enterrés à l’ancien pensionnat de Kamloops.  

Mais pour les survivants, les familles et les communautés, je sais que cette tragédie n’est que trop vraisemblable. La douleur n’est que trop réelle.  

Pour guérir véritablement ces blessures, nous devons d’abord reconnaître la vérité. Non seulement au sujet des pensionnats, mais également au sujet de tellement d’injustices, passées et présentes, auxquelles font face les peuples autochtones.

Depuis des décennies, des femmes, filles, personnes bispirituelles et personnes LGBTQQIA+ autochtones disparaissent, sont victimes de violence ou sont assassinées à travers le Canada.

Depuis des décennies, beaucoup d’entre vous réclament la justice, la guérison et l’adoption de mesures concrètes pour que cesse cette tragédie.

Depuis des décennies, vos voix expriment clairement que nos systèmes vous ont abandonnés.

Lorsque l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées a déposé son rapport final, il énonçait un appel à travailler ensemble à l’élaboration d’un plan d’action national pour éliminer les causes systémiques de la violence. Nous avons accepté ses conclusions, y compris le fait que ce qui s’est produit constitue un génocide.

Aujourd’hui, avec le lancement du plan, nous faisons un pas en avant ensemble en vue d’apporter les changements nécessaires pour mettre fin à cette tragédie nationale.

Aux survivantes et à leurs familles : nous vous sommes extrêmement reconnaissants pour votre leadership. Nous continuerons à travailler avec vous, à faire en sorte que vos voix soient entendues et à mettre fin à la violence et aux agressions.

Aux communautés autochtones de partout au pays : notre travail comme partenaires se poursuit.

J’ai encore la bourse sacrée qui m’a été offerte il y a deux ans, à la cérémonie de dépôt du rapport final de l’Enquête, et j’en ai pris grand soin.

Le rapport final de l’Enquête, emballé dans ce tikinagan traditionnel, ce porte-bébé, contient des vérités que le Canada ne tente plus de cacher.

Ce jour-là, j’ai promis que nous allions faire face à ces vérités et traduire les appels à la justice en actions véritables, concrètes et menées par les Autochtones. Ensemble, c’est ce que nous avons fait et ce que nous continuerons à faire.

Aujourd’hui, ensemble, on lance le Plan d’action national qui comprend des mesures concrètes pour mettre fin à la violence contre les femmes et les filles autochtones.

C’est un plan nécessaire et essentiel. Et c’est un plan qui est appelé à évoluer avec le temps pour s’adapter aux besoins spécifiques des communautés.

En d’autres mots, le travail ne s’arrête pas ici, bien au contraire. Comme vous me l’avez souvent dit, il reste énormément à faire. Et je suis absolument d’accord.

De notre côté, au gouvernement fédéral, on va continuer de se retrousser les manches.

Le Plan d’action national est le résultat de deux années de travail acharné et de dévouement de la part de tous les partenaires en cause – les survivantes, les familles, les personnes bispirituelles, les personnes LGBTQQIA+, les gouvernements provinciaux, territoriaux et autochtones, ainsi que les organisations autochtones.

Je tiens à remercier tous ceux qui ont pris part à cet effort crucial, qui se poursuit.

Dans le cadre de ce plan pangouvernemental, notre gouvernement rend également publique la Voie fédérale, qui énonce nos engagements et notre contribution au Plan d’action national.

Fidèle aux thèmes abordés dans le rapport final de l’Enquête nationale, la Voie fédérale est axée sur quatre thèmes : la culture, la santé et le bien-être, la sûreté et la sécurité, et la justice. Elle propose une approche globale pour mettre fin à cette tragédie nationale. Pour en assurer la mise en œuvre, nous investirons 2,2 milliards de dollars supplémentaires à compter de cette année.

Cela s’inscrit dans le montant de 18 milliards de dollars prévu dans le Budget 2021 pour améliorer la vie des peuples autochtones et promouvoir la réconciliation.

Ces investissements sont orientés par le travail que nous avons accompli ensemble dans le cadre du Plan d’action national et de la Voie fédérale en vue de répondre concrètement aux besoins spécifiques et diversifiés des communautés des Premières Nations, des Inuits et des Métis.

Cela dit, je sais qu’aucun investissement ne peut ramener les gens à la vie ou guérir leur douleur.

Il faut plus d’éducation. La vérité doit être dite. Et tous les Canadiens doivent être solidaires des peuples autochtones face à l’injustice.

Le colonialisme, le racisme et le sexisme ont mené à d’horribles tragédies et à de l’injustice systémique qui existe encore aujourd’hui. Il faut que ça change.

Aujourd’hui, non seulement on pense aux victimes qui ne sont plus avec nous, aux survivantes, aux familles et aux communautés, mais on continue d’agir.

Et on continue de le faire ensemble.

Merci encore aux commissaires Buller, Audette, Eylofsen et Robinson, ainsi qu’à toutes les familles, survivantes et partenaires courageuses qui ont tracé le chemin à suivre pour faire en sorte que les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQQIA+ autochtones soient en sécurité peu importe où elles vivent au Canada.

Merci.

Miigwech. Marsee. Nakummek.