LA VERSION PRONONCÉE FAIT FOI
Bonjour, tout le monde.
Merci pour cette chaleureuse introduction, Madame l’Ambassadrice, et pour tous les efforts que vous mettez dans cette relation, à cette époque charnière où nous vivons.
Merci pour le travail que vous faites au quotidien pour préserver et resserrer le lien spécial qui unit le Canada et les États-Unis.
C’est un grand plaisir aussi d’être ici avec la ministre des Affaires étrangères du Canada, Mélanie Joly, le ministre de la Défense nationale, Bill Blair, et d’autres collègues parlementaires – Julie Dzerowicz, Vance Badawey, James Maloney, Judy Sgro, Francesco Sorbara, Anthony Housefather et Kody Blois.
J’aimerais également remercier les nombreux représentants de nos Alliés de l’OTAN venus participer à cet événement pour célébrer le Centre d’excellence de l’OTAN pour le changement climatique et la sécurité.
Et avant de poursuivre, j’aimerais aussi vous dire que le général Wayne Eyre est parmi nous aujourd’hui et qu’il participera à son dernier sommet de l’OTAN avant de prendre sa retraite, plus tard ce mois-ci.
Général, merci pour vos nombreuses années de service exceptionnel, non seulement pour le Canada, mais aussi pour l’OTAN et le reste du monde.
Le Canada et l’OTAN savent depuis longtemps que les changements climatiques sont non seulement une menace environnementale, mais aussi un des plus grands défis de sécurité de notre époque.
L’élévation du niveau des mers et l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des catastrophes naturelles menacent les infrastructures de sécurité comme les ports et les bases militaires qui protègent notre Alliance.
Le réchauffement de l’Arctique ouvre une nouvelle arène de compétition que nos adversaires sont impatients d’exploiter.
Les inondations, les famines et les sécheresses attribuables aux changements climatiques exacerbent les inégalités, les conflits et les déplacements partout sur la planète.
Et tout cela met en danger les populations marginalisées et vulnérables d’une manière disproportionnée.
Dans l’ensemble, les changements climatiques risquent d’amoindrir la stabilité, la prospérité et la sécurité de notre monde.
C’est pour cette raison que nous avons agi.
Le gouvernement canadien a fait preuve d’un leadership à l’échelle internationale dans la crise climatique.
Nous avons mis un prix sur la pollution qui agit simultanément sur deux fronts : réduire nos émissions et remettre plus d’argent dans le portefeuille de huit Canadiens sur dix.
Nous avons lancé la première Stratégie nationale d’adaptation du Canada pour bâtir des communautés plus fortes et plus résilientes.
Le Canada est devenu le premier grand pays producteur de pétrole à plafonner les émissions de son secteur du pétrole et du gaz.
Et nous créons des centaines de milliers d’emplois bien rémunérés et durables d’un océan à l’autre grâce à un investissement de 160 milliards de dollars dans notre plan économique carboneutre et notre stratégie industrielle verte.
Et pendant ce temps, nous faisons la démonstration qu’une bonne politique climatique est une bonne politique économique.
Et nous sommes réunis ici aujourd’hui parce qu’il s’agit aussi d’une bonne politique de sécurité.
Pour régler un problème mondial comme les changements climatiques, il nous faut une solution à l’échelle mondiale. Une solution mondiale que nous coordonnons en étroit partenariat avec les 31 autres États membres de l’OTAN.
Notre gouvernement a toujours insisté pour que la lutte contre les changements climatiques fasse partie du programme de l’OTAN. Alors, on a travaillé ensemble.
En 2021, l’Alliance a fait paraître le Plan d’action de l’OTAN sur le changement climatique et la sécurité, un plan qui tient compte des risques que les changements climatiques représentent pour l’OTAN et qui présente des engagements pour se pencher sur ces risques.
En 2022 et 2023, le Canada a codirigé avec le Danemark et la Norvège un groupe de travail sur les changements climatiques visant à déterminer les priorités de l’OTAN en matière de recherche sur le climat.
Et nous sommes à la tête du Centre d’excellence de l’OTAN pour le changement climatique et la sécurité, que nous avons inauguré avec fierté l’an passé au centre-ville de Montréal.
Ce centre est une plaque tournante de la recherche qui permettra aux Alliés et partenaires de l’OTAN d’obtenir l’information dont ils ont besoin pour réussir dans un monde bouleversé par les changements climatiques. De se préparer aux risques en matière de sécurité et aux effets des changements climatiques, de s’y adapter et de les atténuer. Et de forger d’étroits partenariats avec des organisations comme la Conférence de Munich sur la sécurité et la Conférence des associations de la défense, qui souhaitent tout autant que nous régler les problèmes de sécurité engendrés par la crise climatique.
Alors, aujourd’hui, je suis vraiment très heureux de célébrer cette étape marquante du Centre.
Il y a à peine quelques semaines, l’Alliance l’a accrédité en tant que centre d’excellence officiel de l’OTAN, et c’est une première au Canada.
Cela faisait plusieurs mois que cette grande étape se préparait, et c’est grâce au fort appui des 11 pays parrains que le projet a pu voir le jour. Onze Alliés de l’OTAN qui, comme nous, voyaient l’importance de mettre sur pied un centre de recherche de calibre mondial sur le climat, mais axé sur la sécurité.
Nous avons bien hâte de voir ce que le Centre pourra accomplir et espérons que beaucoup d’autres pays se joindront à cet effort au cours des prochaines années.
Ce centre d’excellence – conjugué à notre leadership au sein du groupement tactique multinational de l’OTAN en Lettonie, aux efforts que nous déployons constamment pour entraîner le personnel militaire ukrainien dans le cadre de l’opération UNIFIER, et à la vision de notre nouvelle politique de défense, qui prévoit un investissement de 73 milliards de dollars dans ce secteur au cours de la prochaine décennie – démontre la détermination sans faille du Canada à soutenir l’Alliance.
Une détermination qui ne cesse de croître.
Avant 2015, le Canada dépensait moins de 1 % de son PIB dans la défense chaque année.
Cependant, nous avons promis de rectifier le tir sans tarder. Et nous sommes passés de la parole aux actes.
Nous investissons plus dans nos militaires, dans notre fonctionnement, dans nos ressources, tout en continuant d’offrir une assistance à nos Alliés qui résistent à l’agression russe.
L’OTAN est l’Alliance militaire la plus puissante au monde.
Et pour que cela reste ainsi, nous devons continuer de nous engager, individuellement et collectivement, afin de renforcer notre Alliance et de consolider la paix dans le monde, que l’Alliance s’emploie à préserver.
Le Canada est solidaire de ses Alliés de l’OTAN.
Le Canada défendra toujours les valeurs que sont la démocratie, la liberté et la primauté du droit, puisqu’elles sont plus importantes que jamais.
Chers amis, nous devons être très conscients de l’état actuel des affaires mondiales.
La longue période de paix ayant succédé à la Seconde Guerre mondiale est chose du passé.
Nous vivons dans un monde de plus en plus dangereux, instable et complexe.
La guerre informatique, la résurgence des forces autoritaires, l’expansion des conflits régionaux et les effets des changements climatiques représentent tous des menaces grandissantes à notre sécurité collective et à notre prospérité continuelle.
C’est notre triste réalité à tous.
C’est pourquoi le Canada continuera de travailler de près avec ses Alliés aux vues similaires afin de s’attaquer de front à ces défis et de bâtir un monde meilleur pour tous.
Nous ferons croître nos partenariats à l’échelle internationale et nous ferons toujours ce qu’il faut afin que l’OTAN soit plus forte et plus unie, pour qu’elle puisse ainsi nous protéger.
Merci.