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Aujourd’hui, au cours du Sommet pour les réfugiés et les migrants tenu par le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, le premier ministre Justin Trudeau a démontré le leadership du Canada en ce qui concerne le soutien et la protection des réfugiés et des migrants.

À la suite de la réunion de haut niveau, le premier ministre Trudeau a annoncé que le Canada offrirait un plus grand soutien pour des initiatives en matière d’éducation et d’aide humanitaire au profit des pays et des personnes directement touchés par des crises.

Promesse d’accroître l’aide humanitaire de 10 %

Le premier ministre a promis d’augmenter l’aide humanitaire versée en 2016-2017 d’au moins 10 % par rapport aux 684 millions de dollars versés en tout en 2015-2016.

Initiatives en matière d’éducation

Sans accès à une éducation de qualité, la majorité des jeunes et des enfants déplacés ont devant eux un avenir sombre. Parmi les conséquences à long terme possibles, notons une plus grande vulnérabilité à l’exploitation sociale, économique et sexuelle ainsi que des perspectives d’emploi limitées. Pour protéger la génération actuelle et celle à venir, il est particulièrement important d’éduquer les filles et de leur donner des outils pour agir.   

Compte tenu de ces défis et de sa responsabilité en tant que membre de la communauté mondiale, le Canada a annoncé des fonds pour améliorer les possibilités d’apprentissage de centaines de milliers d’enfants déplacés en Iraq, en Syrie et dans les pays voisins.

Le Canada versera plus précisément les sommes suivantes :

  • 15 millions de dollars au cours des trois prochaines années pour l’initiative « Éducation et apprentissage au Liban », afin d’aider à faire en sorte que les filles et les garçons réfugiés, dont les enfants ayant un handicap, reçoivent une éducation de qualité.
  • 10 millions de dollars sur trois ans pour le projet d’amélioration de l’accès à l’éducation formelle chez les filles et les garçons syriens en Jordanie. Cette initiative aidera à repérer les enfants qui ne fréquentent pas l’école, à encourager les familles à inscrire leurs enfants dans une école près de chez eux et à leur offrir un soutien à cet égard, à améliorer le milieu d’apprentissage en assurant un accès à des laboratoires scientifiques, à des laboratoires informatiques et à des bibliothèques, ainsi qu’à aider les enfants à rester en classe au moyen d’efforts ciblés visant à lutter contre les causes connues du décrochage scolaire, telles que le mariage précoce et le travail des enfants. Ce soutien aidera le ministère jordanien de l’Éducation à respecter son engagement à veiller à ce que tous les enfants aillent à l’école au cours de l’année scolaire 2016-2017, quelle que soit leur nationalité.
  • 20 millions de dollars au cours des deux prochaines années pour le fonds « L’Éducation ne peut attendre » afin de garantir le droit à l’éducation des enfants et des jeunes du monde entier qui sont touchés par des situations de crise, y compris afin d’adresser les besoins spécifiques des filles et jeunes femmes. En période de conflit ou de crise, les besoins des enfants et des jeunes en matière d’éducation sont souvent une considération secondaire. Cependant, l’éducation est un droit qui devrait être respecté au même titre que les autres besoins de base. Notre soutien aidera à garder ces enfants et ces jeunes sur les bancs d’école pour qu’ils puissent acquérir les compétences et les connaissances dont ils auront besoin plus tard.
  • 739 000 $ sur 18 mois pour améliorer l’accessibilité et la qualité de l’éducation offerte aux enfants réfugiés et aux enfants des communautés hôtes, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur des salles de classe, dans jusqu’à 25 écoles au Liban et en Jordanie. Le projet, dirigé par le Centre de recherches pour le développement international du Canada, aura recours à des mesures d’apprentissage numérique novatrices. Le projet permettra également d’accroître les capacités des enseignants, des éducateurs, des administrateurs et des conseillers. 

Aide humanitaire destinée à la Syrie, à l’Iraq et à la région

Dans le cadre de la nouvelle stratégie canadienne annoncée en février 2016 qui prévoit une somme de 1,6 milliard de dollars pour lutter contre les crises en Syrie et en Iraq, le premier ministre a annoncé une aide humanitaire de plus de 442 millions de dollars pour les trois prochaines années. Cette aide permettra de sauver des vies et d’alléger la souffrance de millions de personnes touchées par le conflit en Syrie, en Iraq et dans la région en aidant à répondre aux besoins de base en matière d’éducation, d’alimentation, de santé, d’eau, d’abri et de protection.  

L’aide humanitaire sera acheminée par des partenaires humanitaires internationaux fiables et chevronnés, dont des organismes des Nations Unies et le Comité international de la Croix-Rouge, et ciblera quatre priorités :

  • Aider les familles à répondre à leurs besoins de base;
  • Améliorer l’accès aux services sociaux et publics et la qualité de ces services;
  • Répondre aux besoins particuliers des femmes et des filles et faire respecter leurs droits;
  • Protéger les moyens de subsistance des familles touchées par un conflit.

À titre d’exemple, au cours des trois prochaines années, le Canada fournira 100 millions de dollars à l’appui de l’intervention d’urgence du Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR) en réponse à la crise en Syrie et en Iraq. Le Canada versera également 78 millions de dollars à l’UNICEF au cours des trois prochaines années pour offrir des occasions d’apprentissage et des services de protection de l’enfance à des enfants touchés par un conflit dans la région, dans le cadre de l’initiative « Non à une génération perdue ». Cette initiative aide à veiller à ce que les enfants puissent poursuivre leurs études dans un milieu sécuritaire. Le Canada fournit également plus de 40 millions de dollars au Fonds des Nations Unies pour la population afin d’offrir des services de santé reproductive aux femmes et aux filles, et de l’aide aux victimes de violence sexuelle et de violence sexiste.

Soutien pluriannuel au Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés

En outre, le Canada a annoncé un soutien institutionnel à long terme de 37,8 millions de dollars pour les trois prochaines années à l’appui de l’intervention mondiale du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). Ce financement pluriannuel prévisible aidera le HCR à offrir une aide humanitaire à des réfugiés et à d’autres populations vulnérables déplacées, notamment des femmes et des filles.   

Le financement pluriannuel que le Canada versera au HCR permettra de prendre les mesures suivantes :

  • Mener des enquêtes en vue de la détermination du statut de réfugié pour les demandeurs d’asile;
  • Fournir un abri, des vêtements et d’autres articles non alimentaires essentiels comme des couvertures;
  • Fournir des services sanitaires adéquats tels que des latrines;
  • Répondre aux besoins des réfugiés en matière d’éducation;
  • Faciliter le transport et le respect des besoins fondamentaux des réfugiés qui retournent chez eux ou des personnes déplacées de force;
  • Favoriser l’autonomie des réfugiés et la mise en œuvre de solutions durables, telles que le rapatriement volontaire, la réinstallation dans un pays tiers ou l’intégration locale dans le pays hôte;
  • Offrir du soutien et des services aux survivants de violence sexuelle et de violence sexiste et mobiliser la communauté pour la prévention de ce type de violence et la protection des survivants; accroître la participation des femmes aux structures de leadership et de gestion dans les situations de réfugiés.

Financement accru à l’appui des travailleurs migrants

Le Canada versera 5,5 millions de dollars sur cinq ans par l’intermédiaire de l’Organisation internationale du travail afin de promouvoir et de protéger les droits des travailleurs migrants de la région de l’Association des nations d'Asie du Sud-Est (ANASE). Des millions de travailleurs migrants de la région de l’ANASE, en particulier des migrantes, exercent des emplois peu spécialisés, ce qui les rend vulnérables à l’exploitation par le travail et à de mauvais traitements. Ce projet permettra de mieux protéger les quelque six millions de travailleuses et de travailleurs migrants de la région de l’ANASE. Ainsi, les avantages de la migration sur le plan du développement et de la réduction de la pauvreté seront accrus.