- Nous, dirigeants du G20, réunis pour la deuxième fois sous la présidence de l’Arabie saoudite, demeurons unis dans notre conviction qu’une action mondiale concertée, la solidarité et la coopération multilatérale sont aujourd’hui plus que jamais nécessaires pour relever les défis auxquels nous faisons face et saisir les opportunités du 21e siècle pour tous. Nous devons donc donner des moyens d’agir aux gens, protéger la planète et définir de nouvelles frontières. Nous sommes déterminés à diriger le monde vers une ère post-COVID qui sera forte, durable, équilibrée et inclusive.
A. Relever le défi tous ensemble
- La pandémie de COVID-19 et ses impacts sans précédent du point de vue du nombre de décès ainsi que des moyens de subsistance et des économies touchées est à l’origine de bouleversements sans commune mesure. Cela a mis en lumière les vulnérabilités de nos capacités de préparation et de réponse ainsi que nos défis communs. Nous réitérons les engagements pris au Sommet extraordinaire, le 26 mars dernier, et nous saluons les progrès réalisés depuis. De plus, nous continuerons de faire tout en notre pouvoir pour protéger la vie de tous, offrir du soutien en ciblant tout particulièrement les plus vulnérables et relancer nos économies de manière à rétablir la croissance et à protéger et créer des emplois pour tous. Nous exprimons notre gratitude et notre soutien envers les travailleurs de la santé et les autres travailleurs de première ligne tandis que se poursuit notre combat contre cette pandémie. Nous restons déterminés à soutenir tous les pays en développement et les pays les moins avancés pendant qu’ils font face aux répercussions sanitaires, économiques et sociales de la COVID-19, qui sont étroitement liées entre elles. Nous reconnaissons par ailleurs les défis propres à l’Afrique et aux petits États insulaires en développement.
- Nous avons mobilisé des ressources afin de répondre aux besoins de financement immédiat en matière de santé mondiale. Ces fonds permettront de soutenir la recherche, la mise au point, la fabrication et la distribution d’outils de diagnostic, de produits thérapeutiques et de vaccins sûrs et efficaces contre la COVID-19. Nous ne ménagerons aucun effort pour garantir un accès abordable et équitable pour tous. Pour ce faire, nous nous appuierons sur l’engagement des membres à favoriser l’innovation. À cet égard, nous appuyons pleinement tous les efforts de collaboration, en particulier ceux qui ont trait au Dispositif pour accélérer l’accès aux outils de lutte contre la COVID-19 (Accélérateur ACT) et son mécanisme COVAX ainsi qu’à la mise en commun volontaire de la propriété intellectuelle. Nous nous engageons aussi à répondre aux autres besoins de financement mondiaux. En ce sens, nous saluons les efforts réalisés par les banques multilatérales de développement visant à renforcer le soutien financier accordé pour faciliter l’accès des pays aux instruments liés à la COVID-19, suivant les efforts multilatéraux déjà en cours. Puis, nous les encourageons à en faire davantage. Nous croyons qu’une vaste couverture vaccinale est un bien public mondial.
- L’économie mondiale a connu un ralentissement marqué en 2020 en raison des répercussions de la pandémie de COVID-19. Cependant, l’activité économique mondiale s’est partiellement rétablie quand nous avons rouvert graduellement nos économies et quand les effets positifs de nos mesures stratégiques importantes ont commencé à se matérialiser. Ce rétablissement est toutefois inégal, hautement incertain et soumis à de forts risques baissiers. Par exemple, de nouvelles éclosions du virus dans certaines économies pourraient faire en sorte que ces pays réintroduisent des mesures sanitaires contraignantes. Nous soulignons donc le besoin urgent de contenir la propagation du virus, car c’est essentiel à la relance économique mondiale. Nous sommes déterminés à continuer d’utiliser tous les outils stratégiques à notre disposition, aussi longtemps qu’il le faudra. Cela nous permettra de protéger la vie des gens, leurs emplois et leur revenu, de soutenir la relance économique mondiale et d’améliorer la résilience du système financier, tout en nous protégeant des risques baissiers. Nous réitérons également les engagements en matière de taux de change pris au mois de mars 2018 par nos ministres des finances et les gouverneurs des banques centrales.
- Nous prenons des mesures immédiates et exceptionnelles pour combattre la pandémie de COVID-19 et ses répercussions sanitaires, sociales et économiques, qui sont étroitement liées entre elles. Pour ce faire, nous mettons notamment en œuvre des mesures sans précédent sur le plan budgétaire, monétaire et de la stabilité financière, conformément aux mandats respectifs de nos gouvernements et des banques centrales. Parallèlement à cela, nous nous assurons que les institutions financières internationales et les organisations internationales concernées continuent d’offrir leur soutien essentiel aux pays émergents, en développement et à faible revenu. Selon les estimations de l’Organisation internationale du Travail (OIT), les mesures de protection sociale que nous offrons de façon temporaire ont permis à près de 645 millions de personnes de continuer à gagner leur vie.
- Le Plan d’action du G20 établit les principes et les engagements clés dont nous nous sommes dotés pour favoriser la coopération économique internationale pendant que nous traversons cette crise et prenons des mesures pour appuyer la relance et une croissance forte, durable, équilibrée et inclusive. Conscients du fait que les pays membres en sont à différentes étapes de leur réponse face à la crise et que les perspectives économiques mondiales ne cessent d’évoluer, nous souscrivons à la mise à jour d’octobre 2020 du Plan d’action du G20. Cette mise à jour nous permettra de continuer de répondre rapidement à la situation sanitaire et économique en constante évolution et à tirer le meilleur parti possible des changements qui se produisent sur les plans économique, social, environnemental, technologique et démographique. De plus, nous appuyons le deuxième rapport d’étape du Plan d’action du G20, lequel présente la plus récente information sur les progrès réalisés à l’égard des engagements indiqués dans le Plan d’action. Le Plan d’action du G20 est un document vivant, et nous demandons à nos ministres des finances et aux gouverneurs des banques centrales de continuer de l’examiner, de le mettre à jour, de faire le suivi de sa mise en œuvre et d’en faire rapport.
- Nous sommes déterminés à mettre en œuvre l’Initiative de suspension du service de la dette (ISSD). Nous appuyons notamment son prolongement jusqu’en juin 2021, ce qui permettra aux pays qui y sont admissibles de remettre à plus tard leurs versements prévus au titre du service de la dette officielle bilatérale. Nous saluons les progrès réalisés jusqu’à présent. Les rapports préliminaires du Fonds monétaire international (FMI) et du Groupe de la Banque mondiale (GBM) montraient que, combinée à des mesures de financement exceptionnelles, l’ISSD aide grandement à couvrir l’augmentation des dépenses découlant de la pandémie. Le FMI et le GBM continueront de travailler à leur proposition concernant un processus permettant d’améliorer la qualité et la cohérence des données sur la dette et d’améliorer la divulgation d’information sur la dette. Nous réitérons l’importance des efforts conjoints déployés par les emprunteurs et les créanciers, publics et privés, afin d’améliorer la transparence de la dette. D’ici les réunions du printemps du FMI et du GBM en 2021, nos ministres des finances et les gouverneurs des banques centrales examineront si la situation économique et financière exige une autre prolongation de six mois de l’ISSD, une décision qui relève également du Club de Paris. Tous les créanciers bilatéraux publics devraient mettre cette initiative en œuvre de manière intégrale et transparente. Pour notre part, nous continuerons de coordonner de près sa mise en œuvre continue afin de garantir un soutien maximal aux pays admissibles à l’ISSD. Par ailleurs, les créanciers privés n’y adhèrent pas en assez grand nombre, et nous les encourageons fortement à le faire à des conditions comparables lorsque les pays admissibles le demandent. Tout en protégeant leur notation actuelle et les faibles coûts de financement, les banques multilatérales de développement sont également invitées à aller plus loin dans leurs efforts collectifs pour soutenir l'ISSD. Elles peuvent notamment accorder des flux nets positifs aux pays admissibles à l’ISSD pendant la période de suspension, y compris pendant la période de prolongation. En date du 13 novembre 2020, 46 pays avaient demandé de participer à l’ISSD, ce qui équivaut au report d’environ 5,7 milliards de dollars américains en service de la dette en 2020.
- Compte tenu de l’ampleur de la crise de la COVID-19, des grandes vulnérabilités liées à l’endettement et des perspectives pessimistes dans de nombreux pays à faible revenu, nous savons qu’il pourrait être nécessaire d’accorder un traitement de la dette au-delà de l’ISSD, selon le cas. Dans ce contexte, nous souscrivons au Cadre commun pour le traitement de la dette au-delà de l’ISSD, qui a également été approuvé par le Club de Paris.
- Notre réponse continue à la crise de la COVID-19 est un moment important de notre histoire. En misant sur notre interconnexion, nous réduirons les vulnérabilités révélées par cette crise, nous prendrons les mesures nécessaires pour revenir en force et nous veillerons à ce que les prochaines générations soient en meilleure sécurité que nous.
B. Vers une relance résiliente et durable
- Santé : Nous nous engageons à faire avancer les mesures mondiales de préparation, de prévention, de détection et de réponse liées à la pandémie. Nous réitérons notre engagement à adopter intégralement le Règlement sanitaire international (RSI 2005), à améliorer sa mise en œuvre, notamment en soutenant les pays dans le besoin à cet égard, et à partager de manière continuelle des données et de l’information opportunes, transparentes et normalisées. Nous soulignons les mandats importants du système et des organismes des Nations Unies, principalement l’Organisation mondiale de la santé, dans le cadre de la coordination et du soutien de la réponse mondiale à la pandémie et des efforts essentiels des États membres, tout en tenant compte des évaluations en cours, de l’engagement connu des Nations Unies envers la transparence et de la nécessité de renforcer son efficacité générale. De plus, nous prenons acte des évaluations des lacunes en matière de préparation à la pandémie qui ont été entreprises par des organisations internationales. À ce sujet, nous sommes impatients d’examiner l’évaluation que feront le Groupe indépendant de l’OMS sur la préparation et la riposte à la pandémie et le Comité d’examen du RSI de la réponse sanitaire mondiale à la pandémie, dans la foulée de la résolution de l’Assemblée mondiale de la santé sur la COVID-19. Nous félicitons d’ailleurs la présidence saoudienne d’avoir lancé une conversation sur la nécessité de trouver des solutions à long terme aux lacunes décelées dans les mesures mondiales de préparation et de réponse à la pandémie, notamment la proposition visant l’établissement d’un éventail d’instruments liés à la pandémie. Nous nous réjouissons à l’idée de poursuivre cette discussion dans le cadre de la présidence italienne.
- Pour parvenir à une couverture sanitaire universelle, il est essentiel d’avoir en place des systèmes de santé efficaces, inclusifs, résilients et fondés sur des valeurs. Nous réitérons donc qu’il est important de financer les efforts liés à la couverture sanitaire universelle dans les pays en développement. En ce sens, nous saluons l’instauration du Pôle mondial d’innovation du G20 pour améliorer la valeur de la santé, auquel les pays peuvent adhérer sur une base volontaire. De plus, nous continuerons de nous attaquer à la résistance aux antimicrobiens et aux zoonoses en misant sur le principe « Un monde, une santé ». Nous continuerons de soutenir et d’accélérer la recherche et le développement sur les nouveaux antimicrobiens et de garantir un accès aux antimicrobiens existants tout en veillant à en faire une meilleure gestion. Enfin, nous poursuivrons notre lutte contre les maladies infectieuses et non transmissibles.
- Commerce et investissement : Soutenir le système commercial multilatéral est maintenant plus important que jamais. Nous travaillons à concrétiser notre objectif de mettre en place un environnement libre, juste, inclusif, non discriminatoire, transparent, prévisible et stable pour le commerce et les investissements, et à maintenir nos marchés ouverts. Nous poursuivrons nos efforts visant à établir un environnement où tous sont sur un pied d’égalité, ce qui sera propice aux affaires. Nous soutenons les mesures établies dans le cadre du G20 pour favoriser le commerce et les investissements mondiaux en réponse à la COVID‑19. Nous reconnaissons la contribution que l’Initiative de Riyad pour l’avenir de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) a apportée. En effet, l’initiative a donné une autre occasion de passer en revue et de réitérer les objectifs et les principes fondateurs du système commercial multilatéral et également de démontrer notre soutien politique permanent quant à la réforme nécessaire de l’OMC, y compris à l’approche de la 12e conférence ministérielle de l’OMC. Nous reconnaissons le besoin d’accroître la durabilité et la résilience de chaînes d’approvisionnement nationales, régionales et mondiales qui facilitent l’intégration durable des pays en développement et des pays les moins avancés dans le système commercial. Nous avons en commun l’objectif de favoriser une croissance économique inclusive, notamment par la participation accrue des microentreprises et des petites et moyennes entreprises (M/PME) au commerce international et à l’investissement. Nous constatons que des problèmes structurels présents dans certains secteurs, comme des capacités excédentaires, peuvent entraîner des effets négatifs.
- Transports et déplacements : Nous sommes déterminés à faire en sorte que les routes de transport et les chaînes d’approvisionnement mondiales demeurent ouvertes, sécuritaires et sûres. Nous veillerons également à ce que toutes les mesures restrictives liées à la COVID-19, y compris celles concernant les équipages d’aéronef et de navire, soient ciblées, proportionnelles, transparentes, temporaires et conformes aux obligations établies par des ententes internationales. Nous continuerons d’explorer les façons concrètes de faciliter le déplacement des gens tout en évitant de nuire à nos efforts pour protéger la santé publique.
- Architecture financière internationale : Nous réitérons notre volonté de garantir un filet de sécurité financière mondial plus solide avec en son centre un FMI fort, à participation fondée sur des quotas et doté de ressources suffisantes. Nous demeurons résolus à revoir les quotes-parts pour confirmer leur validité. De plus, nous continuerons de procéder à la réforme de la gouvernance du FMI dans le cadre de la 16e révision générale des quotes-parts, y compris une nouvelle formule de quotes-parts à titre de guide, d’ici le 15 décembre 2023. Nous demandons au FMI de poursuivre l’exploration d’outils supplémentaires qui pourraient être utiles à ses membres au fur et à mesure de l’évolution de la crise et à la lumière des expériences pertinentes vécues au cours de crises précédentes. Nous saluons également l’aide supplémentaire apportée par le FMI pour atténuer les difficultés auxquelles se heurtent les petits pays en développement. En plus de la réponse à la crise, nous demandons au FMI de préparer une analyse des besoins financiers externes dans les pays en développement à faible revenu au cours des années à venir et des options de financement durables. Nous demandons aussi au Groupe de la Banque mondiale d’élargir la portée de ses travaux pour mettre en œuvre des instruments employant de nouvelles méthodes afin de mobiliser le financement privé destiné à ces pays. Nous accueillons favorablement le cadre de référence du G20 pour des plateformes nationales efficaces et les plateformes qui sont dirigées et ont été mises à l’essai par les pays. Puis, nous nous réjouissons à l’avance des nouvelles que nous donneront les banques multilatérales de développement dans ce domaine. Nous renforcerons la résilience financière à long terme et soutiendrons la croissance, notamment en favorisant le flux durable de capitaux et en développant les marchés financiers nationaux.
- Investissements en infrastructure : L’infrastructure est un facteur de croissance et de prospérité essentiel à la relance économique et à la résilience. Nous appuyons le programme InfraTech de Riyad du G20, qui met en valeur l’utilisation de la technologie dans le domaine de l’infrastructure, dans le but d’améliorer les décisions d’investissement, de rehausser le retour sur l’investissement et de favoriser les investissements dans l’infrastructure de qualité pour l’obtention de meilleurs résultats sur le plan social, économique et environnemental. Conformément à la feuille de route du G20 vers des infrastructures considérées comme une catégorie d’actifs, nous accueillons favorablement le rapport du G20 et de l’OCDE sur la collaboration avec les investisseurs institutionnels et les gestionnaires d’actifs sur les investissements en infrastructure, qui correspond à la perspective des investisseurs sur les enjeux et les difficultés qui touchent l’investissement privé en infrastructure et présente des options stratégiques pour les régler. Nous sommes impatients d’explorer les options qui nous permettront de continuer à travailler avec souplesse tout en évitant le dédoublement des efforts, avec la participation des banques multilatérales de développement et des organisations internationales qui le souhaitent. Nous ferons par ailleurs progresser les travaux relatifs aux Principes du G20 pour l’investissement dans des infrastructures de qualité.
- Questions touchant le secteur financier : Nous souscrivons aux principes du Conseil de stabilité financière (CSF) qui sous-tendent les réponses nationales et internationales à la COVID-19, y compris la nécessité d’agir en conformité avec les normes internationales, et demandons au CSF de continuer à surveiller les vulnérabilités du secteur financier, à travailler sur la procyclicité et l’évaluation de la solvabilité, et à coordonner les mesures de réglementation et de supervision. Nous adhérons à l’examen holistique effectué par le CSF sur la tourmente de mars 2020 et à son plan de travail pour améliorer la résilience du secteur financier non bancaire. La pandémie a réaffirmé le besoin de renforcer les ententes mondiales de paiements transfrontaliers pour favoriser des opérations de paiement plus abordables, rapides, inclusives et transparentes, y compris pour les transferts de fonds. Nous souscrivons à la feuille de route du G20 pour améliorer les paiements transfrontaliers. Nous demandons au CSF, en collaboration avec les organisations internationales et les organes de normalisation, de surveiller les progrès, de mettre à jour la feuille de route et d’en rendre compte chaque année au G20. Nous nous réjouissons à l’avance de l’achèvement de l’évaluation par le CSF des effets des réformes « trop importantes pour échouer » en 2021. De plus, nous réaffirmons l’importance d’une transition harmonieuse des taux de références LIBOR vers d’autres taux de référence avant la fin de 2021. Pour assurer la croissance et la stabilité à l’échelle mondiale, il importe de mettre en place un financement durable et de renforcer l’inclusion financière. Le CSF continue d’examiner les effets des changements climatiques sur la stabilité financière. Nous accueillons favorablement la participation grandissante et transparente du secteur privé dans ces domaines.
- Même si le système financier et l’économie en général peuvent tirer profit des innovations technologiques responsables, nous surveillons de près les développements et demeurons vigilants concernant les risques existants et nouveaux. Aucune soi-disant « cryptomonnaie stable internationale » ne doit être mise en circulation avant que toutes les exigences de réglementation et de surveillance soient établies adéquatement selon une conception précise et l’adhésion aux normes applicables. Nous accueillons favorablement les rapports sur les soi-disant « crytomonnaies stables internationales » et autres ententes semblables soumis par le CSF, le Groupe d’action financière (GAF) et le FMI. Nous nous réjouissons à l’avance de l’examen qu’entreprendront les organes de normalisation sur les normes en vigueur à la lumière de ces rapports, et de l’apport de modifications au besoin. Nous nous réjouissons également à la perspective des travaux que mènera le FMI sur les répercussions macrofinancières des monnaies numériques et des soi-disant « cryptomonnaies stables internationales ».
- Nous soutenons les réponses stratégiques de lutte contre le recyclage des produits de la criminalité (LRPC) et le financement des activités terroristes (FAT) détaillées dans le document du Groupe d’action financière sur le blanchiment des capitaux (GAFI) sur la COVID-19. De plus, nous réaffirmons notre soutien au GAFI, en tant qu’organisme mondial établissant des normes pour prévenir et combattre le blanchiment de capitaux, ainsi que le financement du terrorisme et de la prolifération. Nous réaffirmons notre ferme engagement à nous attaquer à toutes les sources, techniques et voies de ces menaces. Nous réaffirmons notre volonté de renforcer le réseau mondial d’organismes régionaux du GAFI, notamment en soutenant leur expertise en matière d’évaluations mutuelles, et nous encourageons la mise en œuvre intégrale, efficace et rapide des normes du GAFI dans le monde entier. Nous saluons le renforcement des normes du GAFI en vue d’intensifier les efforts mondiaux de lutte contre le financement de la prolifération.
- Économie numérique : La connectivité, les technologies numériques et les politiques ont joué un rôle clé dans le renforcement de notre réponse à la pandémie et dans la facilitation de la poursuite de l’activité économique. Nous prenons acte des options stratégiques visant à soutenir la numérisation des modèles d’entreprise pendant la COVID‑19. Nous reconnaissons qu’une connectivité universelle, sûre et abordable est un élément fondamental de l’économie numérique et un catalyseur de la croissance, de l’innovation et du développement durable pour tous. Nous reconnaissons l’importance de la libre circulation des données dans la confiance et des flux de données transfrontaliers. Nous réaffirmons le rôle des données pour le développement. Nous soutenons la promotion d’un environnement ouvert, équitable et non discriminatoire, ainsi que la protection et l’autonomisation des consommateurs, tout en relevant les défis liés au respect de la vie privée, à la protection des données, aux droits de propriété intellectuelle et à la sécurité. En continuant à relever ces défis, conformément aux cadres juridiques applicables pertinents, nous pouvons faciliter davantage la libre circulation des données et renforcer la confiance des consommateurs et des entreprises. Nous reconnaissons l’importance de travailler avec les intervenants pour connecter l’humanité en accélérant la pénétration d’Internet dans le monde et en comblant les fossés numériques. Nous reconnaissons qu’il est important de promouvoir la sécurité dans l’économie numérique et nous accueillons favorablement les exemples de pratiques du G20 en matière de sécurité dans l’économie numérique. Nous continuerons à promouvoir les discussions multipartites pour faire progresser l’innovation et une approche de l’intelligence artificielle (IA) centrée sur l’être humain, en prenant acte des exemples de politiques nationales visant à faire progresser les principes du G20 en matière d’IA. Nous saluons à la fois les pratiques de mobilité intelligente du G20, qui contribuent au bien-être et à la résilience des villes et des communautés intelligentes, et la feuille de route du G20 pour un cadre commun de mesure de l’économie numérique.
- Fiscalité internationale : Nous poursuivrons notre coopération afin de mettre en place un système fiscal international équitable, durable et moderne à l’échelle mondiale. Nous nous réjouissons des rapports sur les projets des piliers 1 et 2 approuvés pour diffusion publique par le Cadre inclusif sur l’érosion de la base d’imposition et le transfert des bénéfices du G20 et de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE). Nous misons sur cette base solide, restons déterminés à réaliser des progrès à l’égard des deux piliers et encourageons le Cadre inclusif sur l’érosion de la base d’imposition et le transfert des bénéfices du G20 et de l’OCDE à traiter les questions restantes en vue de parvenir à une solution globale et consensuelle d’ici le milieu de 2021. Nous voyons d’un bon œil le rapport approuvé par le Cadre inclusif sur l’érosion de la base d’imposition et le transfert des bénéfices du G20 et de l’OCDE concernant les répercussions des monnaies virtuelles sur la politique fiscale. Nous saluons les progrès réalisés pour ce qui est de la mise en œuvre des normes de transparence fiscale convenues à l’échelle internationale et de l’échange automatique de renseignements établi. Nous continuerons d’aider les pays en développement à renforcer leur capacité fiscale afin de constituer des bases de recettes fiscales durables.
- Lutte contre la corruption : Nous continuerons à montrer l’exemple en ce qui concerne la lutte mondiale contre la corruption. À cet égard, nous nous félicitons de la première réunion ministérielle du G20 sur la lutte contre la corruption. Nous continuerons à promouvoir l’intégrité mondiale en réponse à la pandémie, et nous approuvons l’appel à l’action du G20 contre la corruption et la COVID-19. Nous nous engageons à adopter et à promouvoir une approche multipartite, notamment avec les organisations internationales, la société civile, les médias et le secteur privé, pour prévenir et combattre la corruption. Nous accueillons favorablement l’initiative de Riyad visant à améliorer la coopération internationale en matière de lutte contre la corruption. Nous approuvons l’action du G20 en matière de coopération internationale sur la corruption et les crimes économiques, les délinquants et le recouvrement des avoirs volés. Nous voyons d’un bon œil la réforme de l’approche du rapport du G20 sur la responsabilisation en matière de lutte contre la corruption et nous approuvons les principes de haut niveau du G20 concernant : l’élaboration et la mise en œuvre de stratégies nationales de lutte contre la corruption ; la promotion de l’intégrité du secteur public par l’utilisation des technologies de l’information et des communications ; et la promotion de l’intégrité dans la privatisation et les partenariats public-privé. Nous déploierons des efforts concrets d’ici 2021 pour criminaliser la corruption étrangère et faire appliquer la législation sur la corruption étrangère conformément à l’article 16 de la Convention des Nations Unies contre la corruption (CNUC), et en vue d’une éventuelle adhésion de tous les pays du G20 à la Convention de l’OCDE sur la lutte contre la corruption. Nous saluons l’adhésion de l’Arabie saoudite au groupe de travail de l’OCDE sur la lutte contre la corruption.
C. Garantir une relance inclusive qui s’attaque aux inégalités
- Développement durable : L’impact social et économique de la pandémie rend encore plus urgente l’accélération des efforts pour mettre fin à la pauvreté et s’attaquer aux inégalités, ainsi que la nécessité de veiller à ce que personne ne soit laissé pour compte. Nous approuvons le soutien du G20 au plan d’intervention et de relance pour répondre à la COVID-19 dans les pays en développement, les lignes directrices du G20 sur les infrastructures de qualité pour la connectivité régionale et le cadre de financement du développement durable. Nous restons résolus à jouer un rôle de premier plan pour contribuer à la mise en œuvre en temps voulu du Programme de développement durable d’ici 2030 et le Programme d’action d’Addis-Abeba. S’appuyant sur le plan d’action du G20 relatif au Programme de développement durable d’ici 2030, la mise à jour de l’initiative de Riyad, avec son nouveau cadre de responsabilisation, souligne les mesures collectives et concrètes prises par le G20 en vue de contribuer à la mise en œuvre du Programme de développement durable d’ici 2030 et à la réalisation de ses objectifs en matière de développement durable. Nous sommes déterminés à aider les pays africains à surmonter la crise, notamment en explorant des options de financement plus durables pour la croissance en Afrique. Nous réitérons notre soutien continu à l’initiative du G20 pour le soutien à l’industrialisation en Afrique et dans les pays les moins avancés (PMA), au Partenariat G20‑Afrique et au Pacte du G20 avec l’Afrique, ainsi qu’à d’autres initiatives pertinentes. Nous restons déterminés à nous attaquer aux flux financiers illicites.
- Accès aux possibilités : Cette crise continue d’avoir des impacts économiques et sociaux disproportionnés sur les segments les plus vulnérables de la société, ce qui renforce la nécessité d’améliorer l’accès aux possibilités pour tous. Nous poursuivrons nos efforts pour réduire les inégalités, en réaffirmant nos engagements antérieurs en faveur d’une croissance inclusive. Nous approuvons le menu des options stratégiques du G20 visant à améliorer l’accès aux possibilités pour tous, qui peut être mis à profit pour soutenir la réponse immédiate à la pandémie de COVID-19 et jeter les bases d’une reprise forte, durable, équilibrée et inclusive. Nous approuvons également les lignes directrices de haut niveau du G20 sur l’inclusion financière numérique pour les jeunes, les femmes et les petites et moyennes entreprises (PME), préparées par le Partenariat mondial pour l’inclusion financière (PMIF). Nous saluons le Plan d’action sur l’inclusion financière de 2020 du G20, qui guidera les travaux du PMIF au cours des trois prochaines années.
- Emploi : La lutte contre l’impact dévastateur de la pandémie sur les marchés du travail demeure notre priorité, car des millions de travailleurs continuent à être confrontés à des pertes d’emploi et de revenus. Nous reconnaissons l’importance de protéger et de promouvoir des emplois décents pour tous, en particulier pour les femmes et les jeunes. Nous soutenons l’accès à une protection sociale complète, solide et adaptable pour tous, y compris ceux qui travaillent dans l’économie informelle, et nous approuvons l’utilisation des options stratégiques visant à adapter la protection sociale à l’évolution des modes de travail. Nous reconnaissons l’importance des politiques et des programmes d’emploi pour soutenir la création d’emplois et nous encourageons le recours au dialogue social. Nous continuerons à soutenir les travailleurs par des politiques de formation et de recyclage professionnel. Nous reconnaissons le rapport de l’Organisation internationale du travail (OIT) et de l’OCDE sur les répercussions de la COVID-19 sur les marchés du travail mondiaux. Nous approuvons la Feuille de route 2025 du G20 pour la jeunesse en vue d’atteindre l’objectif du G20 d’Antalya pour la jeunesse, à savoir réduire de 15 % d’ici 2025 la proportion de jeunes qui sont les plus à risque d’être tenus en permanence à l’écart du marché du travail. Nous demandons à l’OIT et à l’OCDE de continuer à surveiller ces enjeux. Nous poursuivrons nos efforts pour éradiquer le travail des enfants, le travail forcé, la traite des êtres humains et l’esclavage moderne dans le monde du travail.
- Autonomisation des femmes : Comme de nombreuses femmes ont été touchées de manière disproportionnée par la crise, nous nous efforcerons de faire en sorte que la pandémie n’aggrave pas les inégalités entre les sexes et ne compromette pas les progrès réalisés au cours des dernières décennies. Conformément aux déclarations, aux processus et aux appels à l’action des Nations Unies en faveur de l’autonomisation des femmes et des filles, nous réaffirmons l’importance de l’autonomisation des femmes et des filles en tant que question transversale touchant tous les aspects de nos politiques et nous reconnaissons que les femmes sont un facteur essentiel de la croissance économique. Nous continuerons à promouvoir l’égalité des sexes, à combattre les stéréotypes, à réduire les écarts de rémunération et à nous attaquer à la répartition inégale du travail non rémunéré et des responsabilités de soins entre les hommes et les femmes. Nous intensifierons nos efforts en vue d’atteindre l’objectif de Brisbane, qui consiste à réduire de 25 % d’ici 2025 l’écart entre les hommes et les femmes en matière de participation à la population active, tout en améliorant la qualité de l’emploi des femmes. Nous invitons l’OIT et l’OCDE à continuer de nous apporter leur contribution pour soutenir nos progrès, et nous attendons avec intérêt une feuille de route pendant le mandat du prochain président. Nous prendrons des mesures pour éliminer les obstacles à la participation économique et à l’esprit d’entreprise des femmes. Nous nous réjouissons du lancement, sous la présidence saoudienne, de l’alliance du secteur privé en faveur du renforcement du pouvoir des femmes et de l’amélioration de leur représentation dans le monde économique (EMPOWER) pour l’accession des femmes à des postes de direction.
- Éducation : Nous avons pris des mesures afin d’atténuer les répercussions de la pandémie de COVID-19 sur l’éducation. Nous insistons sur l’importance de poursuivre l’éducation en période de crise et de mettre en œuvre des mesures pour assurer un apprentissage en personne sûr ainsi qu’un apprentissage et un enseignement à distance ou mixte, selon les besoins, qui sont efficaces et de qualité. L’accès à tous, et surtout aux filles, à une éducation inclusive, équitable et de qualité reste la clé d’un avenir meilleur et de la lutte contre les inégalités. C’est la base du développement personnel. En effet, l’éducation fournit à tous le savoir, les compétences, les valeurs ainsi que les aptitudes nécessaires pour un plein épanouissement. Nous affirmons qu’il est important d’améliorer l’accessibilité à une éducation à la petite enfance de qualité ainsi qu’abordable. Il faut aussi bâtir une main-d’œuvre qualifiée et voir à son maintien en poste. Nous estimons qu’il est important d’encourager l’internationalisation de l’éducation dans le respect des lois, des règles et des politiques nationales et infranationales.
- Tourisme : Nous poursuivrons notre collaboration avec des intervenants, y compris le secteur privé, pour faciliter la relance des secteurs du voyage et du tourisme après la pandémie. Nous accueillons favorablement l’Initiative de tourisme communautaire, qui agira comme catalyseur de la relance du secteur, y compris de l’économie créative. Nous soutenons les lignes directrices du Groupe des Vingt (G20) en ce qui a trait au développement communautaire inclusif par l’intermédiaire du tourisme ainsi que l’utilisation du Cadre d’Al Ula pour un développement communautaire inclusif grâce au tourisme. Ce cadre a comme objectif de créer des emplois, de renforcer les capacités des collectivités locales (et surtout rurales), de protéger la planète et de conserver le patrimoine culturel. Nous soutenons aussi les lignes directrices du G20 concernant la prise de mesures pour des voyages sûrs et efficaces ainsi que la création d’un groupe de travail du G20 sur le tourisme.
- Migration et déplacement forcé : Nous mettons l’accent sur l’importance de mesures concertées pour : atténuer les répercussions de la pandémie sur les personnes vulnérables (réfugiés, immigrants, personnes déplacées de force, etc.) ; répondre aux besoins humanitaires croissants ; et s’attaquer aux causes fondamentales des déplacements. Nous prenons acte du rapport de 2020 sur les politiques et les tendances relatives à la migration internationale et aux déplacements forcés. Ce rapport a été préparé à l’intention du G20 par l’OCDE en coopération avec l’OIT, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR). Nous poursuivrons le dialogue sur les divers aspects de ces questions au sein du G20.
D. Garantir un avenir durable
- Environnement, énergie, climat : Parmi les défis les plus pressants de notre époque, notons les suivants : prévenir la dégradation environnementale ; conserver, utiliser de façon durable et rétablir la biodiversité ; protéger les océans ; promouvoir la qualité de l’air et de l’eau ; intervenir en cas de catastrophe naturelle et de phénomène météorologique extrême ; et lutter contre les changements climatiques. Dans le contexte de la relance postpandémie, nous nous engageons à protéger notre planète et à bâtir pour tous un avenir plus inclusif et durable sur le plan environnemental.
- À l’approche de la 15e Conférence des Parties (CdP15) à la Convention sur la diversité biologique (CDB), nous réitérons notre détermination à conserver les milieux marins et terrestres. Nous lançons la plateforme mondiale d’accélération de la recherche et du développement sur les récifs coralliens pour voir à la conservation des récifs coralliens. Nous lançons aussi l’initiative mondiale de réduction de la dégradation des sols et d’amélioration de la conservation des habitats terrestres pour prévenir, enrayer et inverser le processus de dégradation. Ensemble et sur une base volontaire, nous avons l’ambition de tirer profit de projets déjà en place pour diminuer de 50 % les terres dégradées d’ici 2040. En outre, nous réaffirmons notre engagement à réduire la pollution marine additionnelle par les déchets de plastique, comme il est présenté dans la Vision de l’océan bleu d’Osaka, et à mettre fin à la pêche illégale, non déclarée et non réglementée.
- Nous restons bien déterminés à offrir un approvisionnement en énergie stable et continu pour favoriser la croissance économique alors que nous faisons face aux défis apportés par la pandémie. Nous reconnaissons l’importance d’accélérer l’accès universel, selon les circonstances des différents pays, à des ressources énergétiques abordables et fiables, y compris l’accès à l’électricité et à des options de cuisson propre. Pour ce faire, nous misons sur l’innovation en matière de combustibles et les technologies. Nous reconnaissons donc l’importance d’utiliser le plus grand éventail possible de combustibles et de solutions technologiques, selon le contexte national, et de mener des transitions énergétiques qui assurent la sécurité énergétique, l’efficacité économique, la protection de l’environnement et la sécurité. Il est important de maintenir des flux d’énergie continus et d’explorer des façons d’améliorer la sécurité énergétique ainsi que la stabilité du marché tout en faisant la promotion de marchés énergétiques étrangers couverts, concurrentiels et gratuits. Nous appuyons l’initiative du G20 sur l’accès à l’énergie et aux solutions de cuisson propre ainsi que celle sur la sécurité énergétique et la coopération pour la stabilité des marchés. Nous accueillons favorablement les mesures et recommandations proposées par le groupe de discussion sur l’énergie, telles qu’approuvées par les ministres de l’énergie membres du groupe, pour rééquilibrer les marchés énergétiques et poursuivre les investissements à court et à long terme. Nous réaffirmons notre volonté commune de rationaliser et d’éliminer progressivement à moyen terme les subventions inefficaces aux combustibles fossiles, qui incitent à la surconsommation, tout en assurant un soutien ciblé aux plus pauvres.
- Nous appuyons la plateforme sur l’économie circulaire du carbone ainsi que son cadre de réduction, de réutilisation, de recyclage et d’élimination. Nous reconnaissons la grande importance et le désir de réduire les émissions en tenant compte de l’efficacité du système et du contexte national. L’économie circulaire du carbone est une façon volontaire, holistique, intégrée, inclusive, pragmatique et complémentaire de promouvoir la croissance économique tout en améliorant la gérance environnementale. Il s’agit de gérer les émissions de tous les secteurs, y compris, sans s’y limiter, les secteurs de l’énergie, des industries, de la mobilité et de l’alimentation. Dans ce contexte, nous reconnaissons les diverses possibilités volontaires et leur accélération qui sont mises en valeur par le guide sur l’économie circulaire du carbone. Nous reconnaissons que les rapports de la présidence du groupe de travail sur l’intendance des changements climatiques peuvent servir à l’aspect de la durabilité, notamment à la lutte contre les changements climatiques en fonction du contexte national. Nous reconnaissons en outre l’importance de favoriser les synergies entre les mesures d’adaptation et d’atténuation, par exemple au moyen de solutions fondées sur la nature et d’approches écosystémiques.
- En vue de la 26e Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CdP26), à Glasgow, et de la 15e Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la biodiversité (CdP15), à Kunming, nous réitérons notre détermination à relever les défis environnementaux pressants, comme les changements climatiques et la perte de la biodiversité, tout en faisant la promotion de la croissance économique, de la sécurité énergétique, de l’accès universel à l’énergie et de la protection de l’environnement. Les signataires de l’Accord de Paris qui ont confirmé à Osaka leur détermination à mettre en œuvre cet accord réitèrent leur engagement à le mettre pleinement en œuvre, en tenant compte de leurs responsabilités communes, mais différentes, ainsi que de leurs capacités respectives selon le contexte national. Les signataires rappellent la demande de la 21e Conférence des Parties, soit de publier ou de mettre à jour leurs contributions nationales déterminées à la hauteur de leurs plus hautes ambitions, conformément à leurs obligations aux termes de l’Accord de Paris, en tenant compte des moyens de mise en œuvre. Ils insistent sur l’importance de fournir et de mobiliser un large éventail de ressources financières pour soutenir les efforts d’adaptation et d’atténuation des pays en développement, conformément à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et à l’Accord de Paris. Ils réaffirment ainsi l’importance de la coopération internationale. En outre, les signataires mentionnent l’invitation à publier, d’ici 2020, leurs stratégies de réduction des émissions de gaz à effet de serre à long terme. De plus, les signataires rappellent l’engagement des pays avancés à réunir collectivement 100 milliards de dollars américains par année d’ici 2020 pour voir aux besoins des pays en développement. Tous les membres du G20 continuent également de soutenir les efforts et de se prévaloir des approches à leur disposition pour promouvoir la gérance environnementale, pour le bien des générations futures. Ils soulignent que d’autres démarches mondiales sont nécessaires pour faire face à ces défis, tout en veillant à ce que les économies restent saines et favorisent la croissance, l’emploi et l’innovation.
- Agriculture : Nous réaffirmons notre engagement à attaquer de front les défis de la sécurité alimentaire et de la nutrition, mais aussi à renforcer l’efficience, la résilience et la durabilité des chaînes d’approvisionnement agricoles et alimentaires, surtout au vu des effets de la pandémie. Une augmentation appréciable des investissements responsables dans les systèmes agricoles et alimentaires s’impose pour relever le défi de nourrir la population mondiale, et nous appuyons la déclaration de Riyad du G20 en ce sens. De même, nous reconnaissons l’objectif de définir volontairement des cibles intermédiaires propres à des pays donnés, ce qui permettra de redoubler d’efforts pour réduire de moitié les pertes et le gaspillage alimentaires par habitant d’ici 2030.
- Eau : Nous reconnaissons que des ressources hydriques et des services d’hygiène et d’assainissement à la fois fiables, sûrs et abordables sont essentiels à la vie humaine, et que l’accès à une eau propre est indispensable pour vaincre la pandémie. Nous accueillons favorablement le dialogue du G20 sur l’eau. Nous y voyons une base pour échanger des pratiques exemplaires et promouvoir l’innovation et les nouvelles technologies, le tout volontairement, de façon à favoriser une gestion de l’eau à la fois durable, résiliente et intégrée.
- Nous apprécions l’effort déployé pour protéger la santé des populations en remettant les grands rassemblements publics à plus tard. Comme autant de symboles de la résilience de l’humanité et de l’unité mondiale face à la COVID-19, nous saluons le Japon pour sa détermination à repousser à l’année prochaine les Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo 2020, et les Émirats arabes unis pour leur détermination à repousser d’un an l’Exposition universelle 2020. Enfin, nous avons hâte aux Jeux olympiques d’hiver de Beijing en 2022.
- Nous remercions les organisations internationales pour leurs rapports et leurs conseils techniques inestimables. Nous tenons à souligner le 75e anniversaire de l’ONU, et exprimons notre gratitude pour les travaux fructueux des groupes de mobilisation du G20.
- Nous remercions l’Arabie saoudite d’accueillir un sommet réussi dans sa capitale et d’avoir contribué aux travaux du G20. Il nous tarde de nous réunir de nouveau en Italie en 2021, en Indonésie en 2022, en Indeen 2023, puis au Brésil en 2024.
Annexe
Déclaration du Sommet extraordinaire des dirigeants du G20 sur la COVID-19 | 26 mars | |
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Déclarations et communiqués des ministres du G20 | ||
1. 1er communiqué des ministres des finances et gouverneurs de banques centrales du G20 |
23 février | |
2. Déclaration extraordinaire des ministres des finances et gouverneurs de banques centrales du G20 |
6 mars | |
3. 1re déclaration extraordinaire des ministres du G20 responsables du commerce et de l’investissement | 30 mars | |
4. Déclaration extraordinaire des ministres du G20 responsables de l’énergie | 10 avril | |
5. 2e communiqué des ministres des finances et gouverneurs de banques centrales du G20 | 15 avril | |
6. Déclaration extraordinaire des ministres de l’agriculture du G20 | 21 avril | |
7. Déclaration extraordinaire des ministres du travail et de l’emploi du G20 | 23 avril | |
8. Déclaration extraordinaire des ministres du tourisme du G20 | 24 avril | |
9. Déclaration extraordinaire des ministres du G20 responsables de l’économie numérique | 30 avril | |
10. 2e déclaration extraordinaire des ministres du G20 responsables du commerce et de l’investissement | 14 mai | |
11. Déclaration extraordinaire des ministres de l’éducation du G20 | 27 juin | |
12. 3e communiqué des ministres des finances et gouverneurs de banques centrales du G20 | 18 juillet | |
13. Déclaration des ministres du G20 responsables de l’économie numérique | 22 juillet | |
14. Communiqué des ministres de l’éducation du G20 | 5 septembre | |
15. Déclaration des ministres du travail et de l’emploi du G20 | 10 septembre | |
16. Déclaration conjointe des ministres des finances et de la santé du G20 | 17 septembre | |
17. Communiqué des ministres du G20 responsables du commerce et de l’investissement | 22 septembre | |
18. Communiqué des ministres de l’énergie du G20 | 28 septembre | |
19. Communiqué des ministres du tourisme du G20 | 7 octobre | |
20. 4e communiqué des ministres des finances et gouverneurs de banques centrales du G20 | 14 octobre | |
21. Communiqué des ministres du G20 responsables de la lutte à la corruption | 22 octobre | |
22. Déclaration extraordinaire des ministres des finances et gouverneurs de banques centrales du G20 | 13 novembre | |
23. Communiqué des ministres du G20 responsables de l’agriculture et de l’eau | ## novembre | |
24. Communiqué des ministres de la santé du G20 | ## novembre | |
25. Communiqué des ministres de l’environnement du G20 | ## novembre | |
Autres documents | ||
1. Rapport d’étape concernant le second plan d’action du G20 pour aider l’économie mondiale à traverser la pandémie de COVID-19 | ||
2. Rapport de la présidence sur l’adaptation dans le contexte de la plateforme de l’économie circulaire du carbone | ||
3. Rapport de la présidence : gestion des émissions dans le contexte de la plateforme de l’économie circulaire du carbone | ||
4. Appui du G20 aux plans d’intervention et de reprise des pays en développement face à la COVID-19 | ||
5. Lignes directrices du G20 : des infrastructures de qualité pour la connectivité des régions | ||
6. Cadre pour le financement du développement durable | ||
7. Programme de développement durable à l’horizon 2030 : mise à jour de Riyad sur le plan d’action du G20 | ||
8. Déclaration de la position de la Présidence de la République de la Turquie |