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Aujourd’hui, le premier ministre Justin Trudeau a rencontré le président Andrés Manuel López Obrador du Mexique et le président Joseph R. Biden des États-Unis d’Amérique dans le cadre du dixième Sommet des leaders nord-américains (SLNA) à Mexico. La coopération nord-américaine améliore la compétitivité de nos économies, la résilience de nos chaînes d’approvisionnement et la sécurité de nos pays. Le SLNA nous offre l’occasion de resserrer nos liens étroits avec le Mexique et les États-Unis et de faire progresser nos priorités communes pour l’Amérique du Nord, notamment la prospérité économique, la durabilité, l’inclusion et la sécurité. Pour donner suite aux réalisations de l’année dernière, les dirigeants se sont engagés à agir dans le cadre de nouvelles initiatives portant sur un large éventail de sujets qui sont importants pour l’Amérique du Nord.

Le premier ministre Trudeau a mis en lumière la compétitivité nord-américaine comme un moyen de bâtir une économie durable et inclusive qui stimulera l’innovation et la croissance. Les trois pays resserreront leur coopération économique, feront la promotion de l’investissement et renforceront la compétitivité, l’innovation et la résilience par les mesures suivantes :

  • Mettre sur pied le tout premier forum trilatéral sur les semiconducteurs en collaboration avec l’industrie afin d’adapter les politiques gouvernementales et d’accroître les investissements dans les chaînes d’approvisionnement en semiconducteurs de toute l’Amérique du Nord. Ce forum réunira de hauts représentants de l’industrie et des membres du Cabinet du Canada, du Mexique et des États-Unis en 2023.
  • Coordonner les efforts de cartographie des chaînes d’approvisionnement en semiconducteurs afin de parvenir à une conception commune des lacunes en matière d’approvisionnement. Cet effort de cartographie réunissant les trois pays permettra de dégager des occasions d’investissement complémentaires.
  • Élaborer une carte nord-américaine des ressources minérales critiques et organiser un atelier trilatéral visant à partager des données et à faciliter la coopération. À l’heure où l’on constate une hausse de la demande en énergie durable dans l’économie mondiale, la demande en minéraux critiques suivra – et il y en a une abondance au Canada.
  • Promouvoir des emplois durables et inclusifs et perfectionner la main-d’œuvre de manière à respecter nos engagements climatiques, en misant sur les ressources et les autres instruments nécessaires à une transition juste et équitable.
  • Convier des spécialistes de l’industrie et du milieu universitaire en matière de semiconducteurs, de technologies de l’information et des communications, de biofabrication et d’autres secteurs clés de la fabrication avancée et de la logistique à des séances de réflexion sur les compétences nécessaires pour perfectionner la main-d’œuvre dont l’Amérique du Nord aura besoin au cours des cinq prochaines années.
  • Accroître la mobilité des étudiants en Amérique du Nord en élargissant le fonds « 100 000 Strong in the Americas Innovation Fund » pour y inclure le projet sur la mobilité des étudiants nord-américains. Des établissements d’enseignement supérieur nord-américains formeront des groupes trilatéraux pour demander des subventions qui vont dans le sens des priorités du SLNA.

Conscients qu’il est de plus en plus urgent de lutter contre les changements climatiques, les trois dirigeants se sont engagés à prendre des mesures rapides, concertées et ambitieuses afin de bâtir des économies propres et de combattre la crise climatique :  

  • Réduire les émissions de méthane dans le secteur des déchets d’au moins 15 % par rapport aux niveaux de 2020 d’ici 2030 et continuer de réduire les émissions de méthane et de carbone noir en Amérique du Nord.
  • Élaborer des outils d’information permettant de renseigner les sociétés de transport en commun du monde entier, notamment dans les pays en développement, sur les moyens à prendre pour décarboner leurs autobus. Les efforts seront tout particulièrement axés sur l’analyse du cycle de vie et l’infrastructure électrique.
  • Élaborer un plan en vue de l’installation de bornes de recharge de véhicules électriques de part et d’autre des frontières des trois pays afin d’assurer une transition fluide d’un pays à l’autre pour ce qui est de la recharge de véhicules électriques. Des normes d’exploitation connexes seront aussi établies.
  • Rehausser la coopération trilatérale afin de respecter les engagements communs à conserver 30 % des terres et des océans du monde d’ici 2030 et à favoriser les efforts de conservation dirigés par les peuples autochtones au moyen des mécanismes existants et conformément au Cadre mondial de la biodiversité de Kunming à Montréal.   
  • S’engager à mener des discussions trilatérales sur le potentiel d’un marché de l’hydrogène nord-américain, y compris une coopération potentielle en recherche et développement ainsi qu’au sujet des codes de sécurité et des normes. L’hydrogène fera partie intégrante du bouquet énergétique nord-américain dans un avenir carboneutre. 
  • Prendre conscience de l’importance des estimations du coût social des gaz à effet de serre dans la rédaction d’éventuelles politiques et échanger sur les meilleures pratiques techniques à l’égard de l’emploi de ces estimations dans le cadre de la mise en œuvre actuelle des contributions déterminées au niveau national ambitieuses.   

Les trois dirigeants se sont engagés à éliminer les obstacles auxquels se heurtent les membres historiquement marginalisés de nos sociétés en faisant la promotion de l’équité raciale, de la diversité et de l’inclusion :

  • Travailler avec les communautés ayant une expérience vécue du racisme pour mettre en commun des meilleures pratiques, échanger des renseignements et collaborer à des initiatives communes, par le biais du Partenariat nord-américain pour l’équité raciale et l’inclusion. 
  • Soutenir la rencontre de dirigeantes autochtones provenant des trois pays qui viendraient échanger au sujet des priorités et des meilleures pratiques, notamment dans le domaine du développement social, économique et politique, et établir des recommandations pour les trois gouvernements.
  • Combattre la violence faite aux femmes et aux filles autochtones en soutenant le groupe de travail trilatéral, qui offre une plateforme essentielle pour discuter des défis communs et des occasions d’autonomisation et de guérison.
  • Continuer à combattre la violence faite aux personnes LGBTQI+ en travaillant en collaboration pour accroître le nombre de personnes en Amérique qui sont membres de la Coalition pour les droits égaux et du Groupe restreint LGBTQI+.   
  • Inviter le Mexique à rejoindre les rangs du Canada et des États-Unis au sein du Partenariat mondial pour l’action contre le harcèlement et les abus en ligne fondés sur le genre, qui est issu d’un engagement pris au premier Sommet pour la démocratie afin de lutter contre la violence fondée sur le genre facilitée par la technologie.

À l’occasion du sixième mois s’étant écoulé depuis l’adoption de la Déclaration de Los Angeles sur la migration et la protection, les dirigeants de l’Amérique du Nord ont réitéré leur engagement commun à travailler de concert afin d’assurer une migration sûre, ordonnée et régulière dans la région par les mesures suivantes :

  • Promettre de favoriser la coopération trilatérale à l’égard du développement en terminant et en mettant en œuvre un plan d’action trilatéral sur l’élargissement des partenariats en matière de développement et en instaurant des mesures pratiques visant à améliorer la coordination et à s’attaquer aux causes profondes de la migration irrégulière.
  • Promouvoir et partager de l’information sur les voies de migration régulière et les programmes connexes et explorer la possibilité de mettre sur pied une plateforme virtuelle commune où les migrants pourraient obtenir de l’information sur certaines voies régulières légales vers les trois pays de l’Amérique du Nord.
  • Le Canada et les États-Unis collaboreront avec le Mexique dans le cadre de son initiative conjointe avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés pour la création et l’exploitation du Centro Frontera Inteligente. Ce nouveau centre sera situé à Tapachula, au Chiapas, et son objectif premier sera de soutenir les réfugiés au moyen de la documentation, d’une intégration socioéconomique et d’une protection.
  • Le Canada et le Mexique partageront leurs meilleures pratiques avec les États-Unis en ce qui concerne le Programme des travailleurs agricoles saisonniers, un programme canado-mexicain.
  • Partager les meilleures pratiques et renforcer les systèmes de protection en Amérique afin d’aider à accroître la rapidité, l’efficacité et l’équité pour que les personnes admissibles reçoivent sans tarder une aide ou de la protection. 
  • S’engager à lutter contre la xénophobie et la discrimination envers les migrants et les réfugiés en faisant la promotion d’un discours public équilibré qui favorise la véritable inclusion de ces personnes dans la région, par la participation à la campagne mondiale « It Takes a Community » (Il faut un village) sur les médias sociaux et en tenant conjointement un événement virtuel mettant en lumière des spécialistes nord-américains de la communication.

Misant sur les leçons retenues pendant la pandémie de COVID-19, les dirigeants se sont engagés à travailler de concert pour renforcer le travail de prévention et de préparation mené à l’échelle régionale en vue d’éventuelles crises sanitaires et les interventions connexes par la mesure suivante :

  • Réviser le Plan nord-américain contre l’influenza animale et la pandémie d’influenza (PNAIAPI) afin de renforcer la coordination nord-américaine dans la lutte contre les menaces en matière de sécurité sanitaire, conformément à la version revue du cadre de travail souple et intersectoriel du PNAIAPI.

Pour favoriser un climat commercial stable et sûr, le Canada, le Mexique et les États-Unis se sont engagés à coordonner leurs stratégies de prévention et de combat des menaces communes par les mesures suivantes :

  • Relancer le Groupe de travail trilatéral sur la traite des personnes afin qu’il soit la principale tribune pour améliorer la collaboration et partager les meilleures pratiques liées aux efforts de lutte contre la traite de personnes. Cela pourrait donner lieu, par exemple, à un appel de propositions en vue d’une collaboration pour repérer et juguler les produits et la corruption associés à la traite de personnes.
  • Poursuivre la collaboration au sein du Dialogue nord-américain relatif aux drogues, conformément à un cadre stratégique mis à jour, afin de lutter contre les menaces liées aux drogues illégales et de renforcer les approches de santé publique qui sont liées à la consommation de substances. Pour ce faire, il est convenu de continuer à partager des renseignements, d’organiser un sommet trilatéral sur la santé publique et de tenir la 7e édition du Dialogue nord-américain relatif aux drogues.
  • Donner suite à l’entente conclue lors du SLNA précédent en réitérant l’adhésion trilatérale aux normes et pratiques recommandées de l’Organisation de l’aviation civile internationale concernant la collecte, le stockage, l’usage, le partage et la conservation des données de dossiers passagers.
  • Collaborer à l’avancement de la sécurité et de la sûreté nucléaires en Amérique du Nord en tenant des ateliers trilatéraux sur la criminalistique nucléaire qui permettront d’élargir la capacité technique de traçage du matériel nucléaire et en planifiant un exercice de simulation trilatéral sur la gestion des incidents de sécurité nucléaire.
  • Tenir une table ronde réunissant des spécialistes stratégiques et des fonctionnaires lors de laquelle les participants discuteront de politiques de cybersécurité et partageront leurs meilleures pratiques en matière de cybersécurité.
  • Lutter contre l’exploitation sexuelle des enfants en Amérique du Nord en créant un groupe de travail où il sera possible de déterminer collectivement les meilleures pratiques, les défis, les solutions, les formations et les domaines d’action potentiels et d’en discuter.
  • Collaborer à la gestion des urgences au moyen de formations et d’exercices trilatéraux liés à l’évacuation des populations vulnérables et de la promotion de l’égalité entre les sexes dans la gestion des urgences.

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