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Soucieux d’affermir l’étroit partenariat entre le Canada et les États-Unis, le premier ministre Justin Trudeau et le président Joe Biden ont travaillé à renforcer les liens commerciaux, à créer de bons emplois, à faire croître la classe moyenne, à stimuler la croissance économique qui profite à tous les citoyens de chaque côté de la frontière et à collaborer davantage dans divers dossiers, notamment la défense et la sécurité, l’action climatique et la protection de la nature ainsi que l’immigration. Les deux dirigeants ont, par ailleurs, publié une déclaration conjointe au sujet de l’avancement de leurs engagements à l’égard des sept priorités suivantes :

  • Catalyser l’énergie propre et créer de bons emplois;
  • Améliorer la résilience des chaînes d’approvisionnement en minéraux critiques et en semiconducteurs;
  • Protéger nos eaux communes et l’Arctique;
  • Favoriser la diversité et l’inclusion
  • Renforcer les alliances mondiales;
  • Investir dans notre défense et notre sécurité collectives;
  • Gérer la migration en collaboration

Catalyser l’énergie propre et créer de bons emplois

Groupe de travail sur la transformation de l’énergie

Leurs économies étant fortement intégrées, le Canada et les États-Unis doivent travailler ensemble pour assurer la croissance économique transfrontalière et l’avenir fondé sur les énergies propres. Afin de rehausser la coopération concernant les opportunités et les chaînes d'approvisionnement essentielles en matière d'énergie propre, le premier ministre Trudeau et le président Biden ont convenu de créer le Groupe de travail sur la transformation de l’énergie doté d’un mandat d’un an et présidé par un représentant de la Maison-Blanche et la vice-première ministre du Canada. Le groupe de travail concentrera ses efforts sur ce qui suit : renforcement des chaînes d’approvisionnement des véhicules électriques et des énergies renouvelables; minéraux critiques et métaux des terres rares; intégration aux réseaux électriques et résilience des réseaux; technologies conventionnelles et avancées relatives à l’énergie nucléaire, entre autres domaines qui améliorent notre sécurité énergétique collective. Enfin, le groupe de travail explorera des façons de stimuler la croissance économique grâce à de nouveaux emplois bien rémunérés pour les travailleurs canadiens et américains ainsi qu’à des avantages pour la santé et l’économie des communautés de chaque côté de la frontière.

Acier et aluminium verts

Conscients de l’importance économique du commerce bilatéral de l’acier et de l’aluminium, dont la valeur totale atteignait 34,3 milliards de dollars en 2021, le Canada et les États-Unis travailleront de concert afin de promouvoir le commerce nord-américain de ces produits et d’autres marchandises à faibles émissions de carbone. Pour ce faire, ils comptent notamment échanger des renseignements sur les données relatives à l'intensité en carbone, par exemple sur les biens échangés, et collaborer afin de comprendre et de promouvoir plus efficacement des approches communes visant à réduire les fuites de carbone.

Énergie nucléaire

Le Canada et les États-Unis réaffirment l’importance de collaborer pour soutenir les pays aux vues similaires ayant décidé d’utiliser l’énergie nucléaire à des fins pacifiques. C’est dans cette optique que le Canada rejoindra le programme FIRST (Foundational Infrastructure for Responsible Use of Small Modular Reactor Technology), et fournira un soutien sous forme de financement et un appui non financier en vue de renforcer la capacité des pays partenaires dans le cadre de l’élaboration de programmes d’énergie nucléaire qui leur permettront d’atteindre leurs objectifs relatifs à l’énergie propre tout en respectant les normes internationales les plus rigoureuses en matière de sécurité, de sûreté, de gestion des déchets et de non-prolifération. Les États-Unis et le Canada coordonneront également leurs efforts pour mettre en place des chaînes d'approvisionnement en combustible nucléaire sûres et fiables en Amérique du Nord. Ils chercheront aussi à nouer des partenariats élargis avec des alliés et des partenaires de longue date, ce qui contribuera à garantir l'accès à l'uranium faiblement enrichi et à l'uranium à forte dose et faiblement enrichi.

Normes visant les véhicules zéro émission et infrastructure de recharge et de ravitaillement en carburant

Le Canada et les États-Unis tireront parti de leur collaboration existante en matière d’infrastructure de recharge et de ravitaillement en hydrogène pour favoriser un meilleur accès à l’infrastructure de véhicules zéro émission, notamment dans les communautés mal desservies, en s’employant à harmoniser les normes de recharge et à mettre en place des corridors transfrontaliers de carburants de remplacement. Le Canada continuera également à élaborer et à harmoniser des codes et des normes binationales pour les véhicules zéro émission, ainsi qu’à soutenir l’infrastructure pour veiller au déploiement sécuritaire des véhicules zéro émission dans les deux pays. Cette collaboration permettra de transporter les personnes et les marchandises à l’aide de moyens plus propres et efficaces.  

Travailler ensemble pour la qualité de l’air

Le Canada et les États-Unis entreprennent une évaluation et un examen techniques conjoints pour déterminer si l’Accord Canada-États-Unis sur la qualité de l'air, entré en vigueur en 1991, atteint ses objectifs environnementaux et s’il suffit à lutter contre la pollution atmosphérique transfrontalière. L’accord contient des engagements de la part des deux pays pour aborder les problèmes des pluies acides et de la protection de la couche d’ozone. L’examen se penchera aussi sur les polluants ou les enjeux qui ne sont pas visés par l’accord, comme les particules atmosphériques (PM2.5). Dans le cadre de cet accord, les États-Unis et le Canada coopèrent également dans des dossiers scientifiques ou de recherche portant notamment sur les feux de forêt, l’ammoniaque et le méthane comme précurseur de l’ozone.

Travailleurs de talent des deux côtés de la frontière

Le Canada et les États-Unis veulent cerner les occasions, dans l’un ou l’autre des pays, qui permettraient de promouvoir les possibilités de formation et d’emploi dans des domaines prioritaires, tels que les métiers spécialisés et l’énergie propre, et veulent mobiliser les forces du secteur privé, des syndicats, des gouvernements fédéraux et provinciaux et des établissements d’enseignement afin d’élargir le bassin de travailleurs de talent dont la présence est nécessaire dans les chaînes d’approvisionnement essentielles de leur économie respective.

Sélection de l’équipage d’Artemis

Le Canada a annoncé qu’un astronaute de l’Agence spatiale canadienne (ASC) fera partie de la mission Artemis II. Cette mission historique est le tout premier vol d’essai habité du programme Artemis, qui fait partie d’une série de missions visant à créer une présence durable sur la Lune et à ouvrir la voie à l’exploration humaine de Mars. Ce sera la première mission lunaire habitée depuis l’ère Apollo, et le Canada deviendra le deuxième pays à envoyer un astronaute en orbite lunaire. La NASA et l’ASC annonceront le nom des membres de l’équipage le 3 avril 2023.

Station spatiale internationale et station lunaire Gateway

Le premier ministre Trudeau a accepté de prolonger l’engagement du Canada à l’égard de la Station spatiale internationale (SSI) et d’appuyer les travaux scientifiques entourant la station lunaire Gateway. Le Canada est un chef de file mondial et un important contributeur du domaine spatial. Au moment où le secteur de l’espace connaît une croissance exponentielle, notre présence solide et constante nous permet non seulement de créer des emplois bien rémunérés au Canada, mais également de faire des découvertes technologiques et scientifiques révolutionnaires qui améliorent des vies ici, sur Terre. Au moyen d’investissements stratégiques, nous avons soutenu et nous continuerons de soutenir l’élaboration de technologies destinées à l'exploration de l'espace lointain et de permettre aux chercheurs canadiens d'avoir accès à un écosystème du domaine spatial incomparable pour mener une variété d'études qui amélioreront notre capacité à vivre plus longtemps et en meilleure santé sur Terre. Le Canada est un fier partenaire de la SSI depuis le lancement du programme en 1986. De plus, en 2019, il a rehaussé son engagement envers le projet de station lunaire Gateway. La participation constante de notre pays à la SSI et à la station lunaire Gateway confirme le statut de chef de file mondial dont jouit le Canada en matière de robotique dans l'espace comme sur Terre.

Améliorer la résilience des chaînes d’approvisionnement en minéraux critiques et en semi-conducteurs

Chaînes de valeur responsables et durables des minéraux critiques

Le Canada et les États-Unis ont réalisé des investissements sans précédent dans l’exploitation des minéraux critiques et dans la fabrication de batteries et de véhicules électriques afin d’encourager et d’associer la production en amont et le recyclage pour créer des produits à valeur ajoutée et des occasions d’affaires de part et d’autre de la frontière. Les deux pays sont prêts à faire beaucoup plus grâce aux initiatives et aux financements annoncés l’année dernière, notamment dans le cadre de la Stratégie canadienne sur les minéraux critiques et du programme de la partie III de la Loi sur la production de défense des États-Unis. Dans le cadre du plan d’action conjoint sur la collaboration en matière de minéraux critiques, le Canada et les États-Unis se sont engagés à renforcer leur coopération afin de créer un écosystème nord-américain intégré, responsable et durable de batteries et d’investir dans des projets qui profitent aux deux pays et favorisent une approche intégrée du développement des chaînes d’approvisionnement. Le premier ministre Trudeau et le président Biden se sont en outre engagés à réaliser une analyse conjointe des capacités actuelles, des lacunes, des investissements majeurs et des besoins attendus dans la chaîne de valeur des minéraux critiques entre le Canada et les États-Unis, ainsi qu’à renforcer les partenariats avec les communautés autochtones, tribales et locales dans le cadre de ce processus. Le Fonds canadien d'infrastructure pour les minéraux critiques accordera 1,5 milliard de dollars et appuiera les projets d'énergie propre et d'infrastructure de transport nécessaires pour accélérer la production de minéraux critiques. Par ailleurs, 1,5 milliard de dollars supplémentaires seront versés par l'intermédiaire du Fonds d'innovation stratégique pour soutenir les processus de pointe en matière de fabrication, de transformation et de recyclage.

Corridor nord-est de fabrication de semi-conducteurs du Canada et des États-Unis

Le Canada a conclu un protocole d’entente avec IBM afin d’élargir les possibilités nationales de recherche, de développement et de fabrication grâce à un corridor transfrontalier de fabrication de semi-conducteurs. Cette collaboration avec IBM permettra au Canada de jouer un rôle plus important dans la chaîne d’approvisionnement nord-américaine en semi-conducteurs grâce à la mise en place de nouvelles capacités de conditionnement avancées et à l’amélioration des capacités actuelles, au renforcement de la recherche et du développement et de l’innovation, à l’amélioration des compétences et du perfectionnement des talents et à la promotion de la collaboration transfrontalière dans la région du nord-est de l’Amérique du Nord. En travaillant avec IBM, le Canada créera de bons emplois, renforcera son économie et se positionnera en tant que leader dans la fabrication d’emballages avancés pour semi-conducteurs.

L’engagement du gouvernement du Canada à consacrer jusqu’à 250 millions de dollars à des projets dans ce secteur favorisera la sécurité économique et nationale, augmentera les possibilités de formation des talents et des compétences, stimulera l’innovation et créera des emplois bien rémunérés et de la prospérité. Une industrie canadienne des semi-conducteurs forte permettra d’avoir des chaînes d’approvisionnement plus solides et de faire progresser les objectifs de réduction des émissions, car les semi-conducteurs sont essentiels pour les technologies propres et les biens de consommation comme les véhicules électriques.

Protéger nos eaux communes et l’Arctique

Protection de l’Arctique en collaboration avec les peuples autochtones

Conscients de la vulnérabilité et du caractère unique de l'écosystème arctique qu’ils se partagent, le Canada et les États-Unis se sont engagés à améliorer la conservation, la protection de l'environnement et la résilience en partenariat et en consultation avec les peuples autochtones et les populations locales. Les dirigeants se sont dits conscients de la nécessité de conserver et de protéger les écosystèmes de l’Arctique et de réduire les émissions localisées de dioxyde de carbone, de méthane et de carbone noir dans l'Arctique pour compléter les efforts d’atténuation déployés à l’échelle internationale. Les deux pays collaboreront en outre afin de se préparer à des déversements de pétrole et à d’autres catastrophes environnementales dans l’Arctique, de les prévenir et d’intervenir s’il y a lieu.

Protection et restauration des Grands Lacs

Le Canada et les États-Unis partagent le plus vaste écosystème d’eau douce du monde. Cet écosystème favorise les communautés, les emplois, les économies locales et la biodiversité des deux côtés de la frontière. Les États-Unis ont salué l’annonce faite par le Canada d’un nouvel investissement sans précédent de 420 millions de dollars sur 10 ans dans le cadre du Plan d’action sur l’eau douce, consacré à la protection et à la restauration des Grands Lacs en particulier. Les Grands Lacs, qui représentent près de 20 % de l’eau douce de surface du monde, sont aujourd'hui en meilleure santé grâce aux plus de 50 années de collaboration entre le Canada et les États-Unis dans le cadre de l’Accord relatif à la qualité de l’eau dans les Grands Lacs. Le nouvel investissement du Canada permettra de continuer à protéger et à restaurer cette source d’eau potable pour 40 millions de personnes, il faut assainir la qualité de l’eau et rétablir des écosystèmes sains dans des secteurs préoccupants particuliers, arrêter la prolifération d’algues nuisibles et éliminer la pollution comme les produits chimiques nocifs, mobiliser les peuples autochtones et accroître l’engagement du public. L’engagement commun du Canada et des États-Unis relativement aux Grands Lacs donne suite à d’autres efforts communs visant à protéger la nature. Les États-Unis ont appuyé l’Accord de Kunming-Montréal pour la biodiversité, signé lors de la COP15 des Nations unies qui a été accueillie par le Canada, qui fixe l’objectif de protéger 30 % des terres et des eaux et d’enrayer la perte de biodiversité d’ici 2030. Les deux pays reconnaissent le rôle essentiel des peuples autochtones dans la réalisation des objectifs nationaux de protection de la nature.

Renforcer les alliances mondiales

Appui à l’Ukraine

Depuis l’invasion illégale à grande échelle de l’Ukraine par la Russie en février 2022, le gouvernement du Canada a réagi en fournissant un soutien multiforme de plus de 5,4 milliards de dollars à l’Ukraine et aux Ukrainiens, notamment :

  • plus de 1 milliard de dollars pour le soutien militaire;
  • plus de 2,5 milliards de dollars en aide financière;
  • un montant de 320 millions de dollars en aide humanitaire;
  • un montant de 96 millions de dollars en aide au développement;
  • plus de 81 millions de dollars pour la sécurité et la stabilisation.

Le Canada a aussi annoncé deux nouvelles filières d’immigration pour les Ukrainiens venant au Canada : l’autorisation de voyage d’urgence Canada-Ukraine et une filière spéciale de résidence permanente pour la réunification familiale, ainsi que plus de 1 milliard de dollars consacrés à l’accueil des personnes qui fuient la guerre en Ukraine.

Haïti

Le Canada soutient plusieurs projets d’aide internationale en Haïti dans les domaines de la santé, de l’éducation, de la gouvernance, de la sécurité, de la lutte contre la corruption et l’impunité, de la croissance économique et des changements climatiques. À ce jour, le gouvernement canadien s’est engagé à verser plus de 98 millions de dollars en aide financière au cours du présent exercice (2022-2023). Le Canada continuera d’investir dans des solutions dirigées par les Haïtiens pour contrer la crise, en s’engageant à octroyer jusqu’à 100 millions de dollars pour fournir de l’équipement et un soutien financier à la Police nationale d’Haïti. Le Canada exerce également une pression supplémentaire sur les personnes qui soutiennent la violence et l’insécurité et en tirent profit en imposant des sanctions supplémentaires à deux autres membres de l’élite haïtienne, ce qui porte à 19 le nombre de personnes directement sanctionnées par le Canada, qui a en outre mis en œuvre le régime de sanctions du Conseil de sécurité des Nations Unies. Ces sanctions prévoient le gel des avoirs de l’ancien sénateur Nenel Cassy et de l’homme d’affaires et ancien candidat à la présidence Steeve Khawly, et les rendent interdits de territoire au Canada.

Ingérence étrangère

La protection de notre pays contre les menaces que représente l’ingérence étrangère est une responsabilité que le gouvernement du Canada prend très au sérieux. Dans leur déclaration conjointe, le Canada et les États-Unis ont affirmé qu’ils poursuivraient leur coopération afin de combattre l’ingérence étrangère dans leurs sociétés, d’une façon qui soit conforme à leurs valeurs démocratiques partagées. De plus, le Canada a récemment annoncé le lancement de consultations pour orienter la création d’un registre de transparence de l’influence étrangère au Canada afin de renforcer les défenses du pays contre l’influence étrangère malveillante, d’accroître la transparence et la responsabilité des personnes qui défendent les intérêts d’un gouvernement étranger et de mieux protéger les communautés qui sont souvent la cible de tentatives d’ingérence étrangère. Les commentaires recueillis dans le cadre de ces consultations contribueront à élaborer de nouvelles mesures pour protéger la sécurité nationale du Canada. Ces consultations permettront également de renforcer les mesures déjà prises par le gouvernement canadien pour protéger sa population contre l’ingérence étrangère, notamment les enquêtes et les initiatives visant à faire appliquer la loi, le récent dépôt du projet de loi C-26 pour soutenir la cybersécurité, le projet de loi C-76 pour régler le problème du financement étranger lors d’élections, les nouvelles ressources consacrées à la GRC pour combattre les crimes financiers, et la nomination d’un coordonnateur national de la lutte contre l’ingérence étrangère à Sécurité publique Canada. 

Stratégie pour l’Indo-Pacifique

Le Canada et les États-Unis sont conscients que la région indopacifique jouera un rôle important et profond dans le futur de nos pays et ont tenu un premier dialogue sur l’Indo-Pacifique le 10 mars. Le premier ministre se réjouit du soutien manifesté par le président à l’égard de l’adhésion du Canada au Cadre économique indopacifique (CEIP), et les dirigeants se sont engagés à coopérer pour promouvoir une région indopacifique libre, ouverte et prospère. Comme il a été annoncé dans le cadre de la Stratégie pour l’Indo-Pacifique, le Canada lutte également contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée par l’entremise d’organisations régionales de gestion des pêches et fera progresser les travaux sur le déploiement d’un programme canadien de calibre mondial visant à détecter les navires clandestins par satellite dans les régions à haut risque afin de repérer les activités de pêche illégales, d’en suivre l’évolution et de faciliter leur interception.

Renouvellement de l’opération NEON 

Le Canada est déterminé à favoriser la primauté du droit international et des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies visant à faire pression sur la Corée du Nord pour qu’elle abandonne ses armes de destruction massive. C’est pourquoi le gouvernement du Canada a prolongé son opération NEON jusqu’au 30 avril 2026 afin de poursuivre les opérations de surveillance des activités de contournement des sanctions dans la péninsule coréenne. 

Investir dans notre sécurité et notre défense collectives

Investissements dans la modernisation du NORAD

Le gouvernement du Canada veille à ce que le personnel du ministère de la Défense nationale (MDN) et des Forces armées canadiennes (FAC) dispose des ressources nécessaires pour continuer de faire face aux enjeux en matière de sécurité qui évoluent et auxquels sont confrontés le Canada et son partenaire du Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (NORAD), les États-Unis. Il s’agit notamment de moderniser les systèmes de surveillance du Canada, de moderniser ses systèmes de commandement, de contrôle et de communication, de moderniser ses systèmes d’armement aériens, d’investir dans de nouvelles infrastructures et de nouvelles capacités de soutien et d’augmenter les investissements dans la science et la technologie.

Le projet Infrastructure des chasseurs pour la défense du Canada (ICDC) annoncé aujourd'hui par le premier ministre permettra la livraison de toute une gamme d’éléments d’infrastructure pour soutenir la nouvelle flotte canadienne de chasseurs de combat F-35 et les contributions du Canada au NORAD. Dans le cadre du projet ICDC, la Défense nationale investira 7,3 milliards de dollars pour moderniser et réfectionner ses infrastructures existantes et bâtir de nouvelles infrastructures pour soutenir l’arrivée des chasseurs de combat F-35 et renforcer la capacité du Canada à projeter sa puissance aérienne pour défendre l’Amérique du Nord pendant les décennies à venir.

Les initiatives liées aux systèmes de radar transhorizon du Canada permettront d’assurer une surveillance longue portée sur les voies d’approche vers le Canada et l’Amérique du Nord dans le nord grâce à la mise en place d’un système de radar transhorizon à haute fréquence orienté vers le nord. Aujourd’hui, le premier ministre a annoncé que le système de radar transhorizon dans l’Arctique serait installé dans le sud de l’Ontario, où jusqu’à quatre emplacements devront être utilisés pour installer les transmetteurs et les récepteurs du système. Le MDN et les FAC évaluent actuellement les emplacements possibles dans la région ciblée, y compris sur les terrains du MDN et à l’extérieur de ceux-ci. Le MDN consultera les communautés locales, y compris les communautés autochtones, à mesure que des lieux d’implantation seront ciblés et pendant toute la durée du projet. Le MDN et les FAC mènent également des travaux de recherche et de développement relativement à l’initiative de système de radar transhorizon polaire, lequel sera situé dans l’Extrême-Arctique canadien et élargira la couverture de surveillance pour détecter rapidement les menaces et fournir des avertissements.

Aujourd'hui, le MDN a également présenté une mise à jour détaillée et le calendrier de réalisation estimé d’une série de projets qui progressent dans le cadre du plan de modernisation de la défense continentale du Canada, lequel est doté de 38,6 milliards de dollars.

Dans le cadre de l’engagement à long terme du Canada visant à moderniser sa défense, le Canada a récemment annoncé un investissement de 1,4 milliard de dollars dans un projet d’infrastructure visant à moderniser les installations des Forces d’opérations spéciales au Centre d’entraînement de Dwyer Hill à Ottawa. Environ 2 000 emplois seront créés tout au long de ce projet.

De plus, le Programme des capacités de la Défense – un outil de recherche en ligne lancé en mai 2018 – a été mis à jour pour contenir les plus récents renseignements sur l’ensemble des projets d’investissement dans les immobilisations, les technologies de l’information et les infrastructures de plus de 5 millions de dollars, et les contrats de soutien de plus de 20 millions de dollars. Le Programme est le reflet de la fonction de planification des investissements du MDN et est axé sur la planification et la mise en œuvre des projets financés. Il permet aux intervenants de l’industrie de trouver des renseignements qu’ils peuvent utiliser pour prendre des décisions éclairées au sujet de la recherche et du développement et pour établir des partenariats stratégiques.

Action conjointe sur les opioïdes et le fentanyl

La crise des surdoses d’opioïdes a des conséquences dévastatrices pour la santé et l’économie de nos sociétés. Nous sommes unis par la même détermination à freiner la circulation transfrontalière de produits chimiques précurseurs utilisés dans la production de drogues et la distribution d’opioïdes synthétiques comme le fentanyl, tout en rehaussant nos interventions en matière de santé publique. Le Canada et les États-Unis élargiront la coopération entre les organismes afin d’améliorer le partage de renseignements sur le trafic transfrontalier de fentanyl et de ses produits chimiques précurseurs et ainsi aider aux interceptions et aux enquêtes, dans le cadre de nos efforts visant à renforcer la coopération au titre du Plan d’action canado-américain sur les opioïdes. Le Canada unira ses efforts à ceux des États-Unis, qui met en place une coalition mondiale contre les drogues synthétiques, tout en soulignant le leadership des États-Unis et du Canada en réaction à ce problème commun de sécurité et de santé publique. Les États-Unis et le Canada réitèrent l’engagement pris lors du dixième Sommet des leaders nord-américains qui consiste à travailler sur le plan trilatéral avec le Mexique pour résorber la crise des opioïdes synthétiques.   

Collaborer pour réduire la violence par arme à feu

Afin de garder nos communautés en sécurité, il est essentiel de réduire la violence liée aux armes à feu des deux côtés de la frontière. En 2021, les gouvernements du Canada et des États-Unis ont réitéré leur engagement à progresser vers une définition commune de la menace que représentent les actes de violence commis avec une arme à feu et à travailler en collaboration, ce qui veut dire entre autres de mettre les données en commun, en vue de réduire la contrebande d’armes à feu de part et d’autre de la frontière. Pour donner suite à ces efforts, dans le cadre du Forum sur la criminalité transfrontalière, les deux pays facilitent la coopération pour réduire la contrebande transfrontalière, la violence par arme à feu, l'extrémisme violent et l'exploitation sexuelle des enfants des deux côtés de la frontière.

Cybersécurité

Le gouvernement du Canada continuera de collaborer étroitement avec ses partenaires internationaux, dont les États-Unis, autour de l’enjeu pressant qu’est la cybersécurité. Il cherchera aussi de nouvelles occasions de nouer des partenariats avec des leaders de l’industrie afin de collaborer à la mise en œuvre de solutions novatrices pour accroître la résilience nationale face aux cybermenaces et améliorer la cybersécurité de même que la résilience de nos infrastructures essentielles. Il s’agit notamment de maintenir et de peaufiner les relations de coopération entre les organismes chargés de l’application de la loi, les instances opérationnelles et les organisations stratégiques au Canada comme aux États-Unis par l’intermédiaire de forums de collaboration comme l’initiative de lutte contre les rançongiciels dirigée par les États-Unis. Cette initiative vise à prévenir et à désamorcer les attaques au rançongiciel qui ciblent tellement souvent les services essentiels dont dépendent les citoyens et citoyennes de nos deux pays. La poursuite de la collaboration permettra aussi de soutenir les récentes initiatives du Canada en cybersécurité, notamment le projet de loi C-26 – Loi concernant la cybersécurité, qui obligera les exploitants désignés dans quatre secteurs sous réglementation fédérale – les transports, les télécommunications, l’énergie et les finances – à prendre des mesures précises pour protéger leurs cybersystèmes essentiels et à contribuer à la sécurité des infrastructures essentielles du Canada contre des menaces qui évoluent rapidement. Il étendra aussi la protection des cyberinfrastructures et des cybersystèmes essentiels du Canada. Il faut souligner par ailleurs le renouvellement continu de la Stratégie nationale de cybersécurité, qui explorera la façon dont le Canada peut continuer à protéger sa sécurité et son économie, dissuader les auteurs de cybermenaces et promouvoir un comportement dans le cyberespace à l’échelle internationale axé sur des normes. Il y a également le Programme de coopération en matière de cybersécurité dirigé par Sécurité publique, qui finance des chercheurs ainsi que des organismes à but lucratif et non lucratif dans le but d’appuyer des projets qui contribuent à la réalisation des objectifs de la Stratégie nationale de cybersécurité et qui favorisent la sécurité et la prospérité à l’ère du numérique tout en positionnant le Canada comme chef de file mondial en cybersécurité.

Gérer la migration en collaboration

Gérer la migration dans les Amériques

Il est fortement dans l’intérêt du Canada comme des États-Unis de favoriser un processus sécuritaire, juste et ordonné en matière de migration, d’asile et de sécurité à la frontière. Cette démarche s’assortit d’un engagement à s’attaquer aux causes profondes des migrations irrégulières et des déplacements forcés tout en respectant les droits de ceux qui fuient la persécution. Forts de cet engagement, le Canada et les États-Unis ont annoncé un Protocole additionnel qui élargit l’Entente sur les tiers pays sûrs et s’applique à toute la frontière terrestre, y compris aux cours d’eau intérieurs.

L’application de l’Entente sur les tiers pays sûrs dans les cours d’eau intérieurs et sur l’ensemble de la frontière terrestre entrera en vigueur à 00 h 01 (HAE) le samedi 25 mars 2023. À l’avenir, les ressortissants étrangers qui traverseront la frontière canado-américaine à n’importe quel endroit ne seront pas admissibles à soumettre de demande d'asile, sauf s’ils sont visés par une exception prévue à l’Entente sur les tiers pays sûrs. Dans le cas contraire, ils seront renvoyés aux États-Unis ou au Canada pour y soumettre leur demande d'asile, en vertu du principe du premier pays sûr.

Le Canada et les États-Unis vont continuer de promouvoir des voies d’immigration sûres et légales ainsi que d’améliorer la capacité dans l’ensemble des Amériques. Dans le but d’appuyer ces efforts, le Canada accueillera 15 000 personnes déplacées de plus pour continuer d’étendre ces voies légales et sécuritaires dans tout l’hémisphère et offrir ainsi une solution de rechange à la migration irrégulière ainsi qu’une voie d’accès aux opportunités économiques.

Les dirigeants ont reconnu les défis auxquels sont confrontées les communautés autochtones en raison de la création d'une frontière internationale entre les États-Unis et le Canada. Ils se sont engagés à aborder ensemble les conséquences de cette frontière commune sur la mobilité, les pratiques traditionnelles, la préservation des langues autochtones, les liens de parenté, les liens culturels et les débouchés économiques. Ils vont notamment travailler en partenariat avec les Premières Nations, les Inuits et les Métis au Canada, ainsi qu'avec les Nations tribales et les villages autochtones de l'Alaska aux États-Unis, afin de trouver des solutions à ces problèmes frontaliers de longue date.