Transcription - Le PM Trudeau prononce un discours lors du dîner pour Global Progress à l’hôtel Mayflower
Le PM Trudeau prononce un discours lors du dîner pour Global Progress à l’hôtel Mayflower
Merci, Tom, pour cette aimable présentation et surtout pour votre amitié.
Nous travaillons ensemble à cela depuis de nombreuses années, mais nous établissons une vision positive de l’avenir depuis maintenant des décennies. Le fait que nous travaillions maintenant si fort ensemble et que nous ayons un effet sur tant de gens témoigne véritablement de votre appui à mon égard et, de temps en temps, de mon appui à votre égard. C’est donc extraordinaire de voir que tout se met en place.
J’aimerais également remercier Canada 2020, le Center for American Progress et Global Progress d’avoir organisé cet événement aujourd’hui. Ensemble, vous mettez au défi les dirigeants du monde des affaires, du monde de la politique et de nos communautés de concrétiser les idéaux progressistes qui définissent nos deux pays depuis leur fondation.
Je vous remercie de me donner la chance de parler de certains de ces idéaux aujourd’hui.
Mais avant de me lancer, j’aimerais prendre un instant pour parler des derniers jours. Ces journées furent vraiment très importantes pour moi, Sophie et toute notre délégation. Certains segments de la visite, comme celui-ci, sont particulièrement agréables. Le dîner d’État d’hier était tout simplement formidable. C’était un rassemblement d’amis qui avaient beaucoup en commun et beaucoup à célébrer, et ce, pas seulement à la table d’honneur, mais aussi dans le reste de la salle.
D’autres segments du voyage, cependant, font naître des sentiments un peu plus personnels. La visite à Arlington, ce matin, pour déposer des couronnes de fleurs sur la tombe du Soldat inconnu, par exemple, a eu un grand effet sur moi et a été très touchante. Ce fut tout aussi émouvant de me rendre à la Croix du sacrifice canadienne, un monument en hommage aux nombreux citoyens américains qui ont péri tandis qu’ils étaient au service des Forces armées canadiennes au cours de la Première Guerre mondiale, de la Deuxième Guerre mondiale et de la guerre de Corée.
Les États-Unis et le Canada doivent beaucoup aux hommes et aux femmes qui ont servi leur pays respectif, et nous devons insister une fois de plus sur les échanges, les mouvements et l’engagement coordonné et coopératif qui ont eu lieu si souvent sur une base individuelle ou collective, au fil des ans.
La visite fut bien entendu très fructueuse. Nous sommes venus ici pour accomplir certaines choses. Et à cet égard, je crois que notre passage à Washington fut une réussite incroyable.
Nous nous sommes engagés à signer l’Accord de Paris historique dès que possible et nous avons convenu de prendre certaines mesures communes pour lutter contre les changements climatiques. Nous faciliterons le déplacement des personnes et des biens à nos frontières communes sécurisées en ratifiant l’accord de prédédouanement et en élargissant les services de prédédouanement dans de nouveaux endroits au Canada.
Et nous avons annoncé un nouveau partenariat afin de bâtir une économie durable dans l’Arctique.
Je suis fier des progrès que nous avons accomplis dans ces dossiers parce qu’ils comptent pour les Canadiens et je sais qu’ils comptent aussi pour les Américains. Tandis que nous nous tournons vers l’avenir, nous avons l’occasion de laisser à nos enfants et à nos petits-enfants un monde meilleur que celui qui nous a été légué par nos parents.
Mais par-dessus tout, nous savons que nous en avons la responsabilité. Bien sûr, cela nous mène à des questions évidentes. Comment le ferons-nous? Comment y arriverons-nous? Or, je n’ai jamais prétendu d’avoir toutes les réponses, mais lorsque Global Progress m’a demandé mon point de vue à ce sujet pour sa nouvelle publication, j’ai été heureux d’avoir la chance de donner mes idées.
Je crois que quatre facteurs sont essentiels à la réussite future de la politique progressiste au Canada, aux États-Unis et ailleurs.
Premièrement, le véritable progrès repose sur une vision économique inclusive qui offre à tous les citoyens une chance réelle et équitable de réussir. C’est pourquoi la baisse d’impôt pour la classe moyenne était au centre de notre plateforme électorale et pourquoi c’est notre priorité première depuis que notre gouvernement est en place.
Deuxièmement, les dirigeants progressistes doivent promettre une plus grande ouverture et une plus grande transparence et ils doivent tenir cette promesse. Cet engagement pourrait exiger une transformation structurelle telle qu’une réforme électorale ou bien l’adoption d’un mode de gouvernance qui soit plus axé sur la consultation. Quelle que soit la façon dont on les met en œuvre, l’ouverture et la transparence ne sont plus simplement facultatives pour les gouvernements progressistes.
Troisièmement, les progressistes du monde entier doivent en faire plus pour encourager l’innovation, en en faisant non pas un objectif final mais plutôt un moyen de favoriser l’égalité des chances pour plus de gens. Comme je l’ai dit au Forum économique mondial de Davos, la technologie est sur le point de donner lieu à des progrès spectaculaires. Mais si nous ne sommes pas prudents, elle pourrait aussi accroître les taux de chômage et les inégalités. Le résultat sera fonction du leadership que nous exercerons et des choix que nous ferons.
Quatrièmement, aucun mouvement progressiste ne peut s’épanouir sans tenir compte de la vérité fondamentale suivante : la diversité fait la force. Les Canadiens le savent. Nous vivons en fonction de cette vérité chaque jour. Tout comme nos amis américains. Nous devons nous concentrer sur l’optimisme et la générosité que nous constatons dans nos communautés des deux côtés de la frontière.
Vous voyez, il est facile de céder à la peur. L’amitié. L’amitié exige des efforts. Mais le Canada et les États-Unis ont prouvé maintes et maintes fois qu’il vaut la peine de trouver un terrain d’entente.
Seuls, nous faisons des progrès. Mais ensemble, nous écrivons l’histoire. En ce qui me concerne, je suis optimiste par rapport au travail que nous avons fait ici à Washington ces derniers jours. Je suis optimiste que ce travail aura des retombées positives pendant un bon moment.
Je crois qu’il est temps de mettre fin à ce discours. Je sais que vous avez des questions et j’ai bien hâte de m’asseoir avec Neera pour entendre vos questions et vos commentaires.
Merci encore d’avoir pris le temps de venir ici aujourd’hui. Merci beaucoup.
(Applaudissements)