Transcription - Le premier ministre Trudeau prononce une allocution à la Chambre de commerce des États-Unis
Le premier ministre Trudeau prononce une allocution à la Chambre de commerce des États-Unis
Merci Myron de cette présentation. Bonjour à tous. Merci d’être ici aujourd’hui.
Je suis très heureux d’être ici aujourd’hui et de vous parler de notre plan pour assurer la croissance de la classe moyenne et revitaliser l’économie. Nous savons que les économies fortes et… résilientes commencent avec des gens de la classe moyenne qui ont plus d’argent dans leurs poches pour épargner et investir et on va en parler.
Comme vous êtes nombreux à le savoir, je suis venu pour le Sommet sur la sécurité nucléaire, auquel j’ai très hâte de participer. Mais quand l’occasion de parler ce matin de l’avenir des relations nord-américaines et de nos projets s’est présentée, je n’ai pas pu dire non.
Ce premier point, l’avenir des relations nord-américaines, était au cœur de ma dernière visite à Washington il y a juste quelques semaines. Je suis venu ici avec des membres de la délégation canadienne afin de poursuivre l’important travail en lien avec ce partenariat. Il s’agit de resserrer le lien durable qui unit nos pays et de donner au Président Obama l’occasion de faire quelques blagues sur le hockey à nos dépens. Merci Myron de prendre la relève.
(Rires)
Nous avons eu des rencontres fructueuses au sujet des intérêts mutuels de nos pays et nous avons beaucoup avancé dans des dossiers comme celui du changement climatique, du commerce transfrontière et d’une économie en croissance propre. Après les moments que nous avons passés ensemble, je suis encore plus convaincu d’une chose : que les progrès que nous avons faits ont été rendus possibles non pas grâce aux gens dans la pièce – après tous, les dirigeants vont et viennent – mais grâce à la relation profonde et durable qui existent entre nos populations. Comme je l’ai dit sur la pelouse sud quand Sophie et moi sommes arrivés dans le cadre de notre visite officielle, il n’existe au monde aucune relation comme celle qui existe entre le Canada et les É.-U. Ensemble, nous donnons au monde l’exemple pour ce qui est de la manière dont les pays peuvent et devraient interagir, comme amis et voisins, comme partenaires et alliés, dans un but commun. J’ai confiance que, dans les années qui viennent, le Canada et les États-Unis, ainsi que nos voisins du Mexique, accompliront des choses incroyables ensemble. Ensemble, nous pouvons guider nos pays vers un avenir propre et prospère, un avenir avec de bons emplois et d’excellentes occasions pour tous les Nord-Américains. C’est ce que je vois dans notre avenir.
Maintenant, pour ce qui est du Canada, certaines difficultés persistantes doivent être résolues et certaines occasions uniques doivent être saisies. Nous travaillons fort depuis notre élection au mois d’octobre dernier pour faire une différence dans la vie des Canadiens. L’occasion la plus importante s’est présentée avec le dépôt de notre premier budget fédéral, il y a quelques semaines, le 22 mars. Avec ce budget, nous avons pu appuyer nos idées sur des dollars afin de faire ce qui compte le plus pour les Canadiens, par exemple faire croître l’économie, créer des emplois et renforcer la classe moyenne, et faire de grands pas vers ces objectifs. Si vous voulez savoir comment mon gouvernement voit l’avenir de l’économie canadienne, vous n’aurez pas à aller plus loin que le titre du budget : Assurer la croissance de la classe moyenne.
On comprend depuis longtemps qu’une économie forte commence par une classe moyenne forte. Quand les Canadiens de la classe moyenne ont davantage d’argent à mettre de côté, à investir, pour faire croître l’économie, tout le monde en profite. C’est pourquoi l’un de nos premiers gestes, après notre élection l’automne dernier, a été de réduire l’impôt de la classe moyenne en demandant à ceux qui ont très bien réussi d’en faire un peu plus. Le résultat ? Des millions de Canadiens ont reçu des chèques de paie plus élevés depuis le mois de janvier. Nous avons fait de la réduction de l’impôt une priorité parce que c’est la chose équitable à faire et la chose intelligente à faire pour l’économie canadienne.
Dans notre budget, nous avons aussi introduit une allocution pour enfants plus simple, non imposable et plus généreuse pour les parents canadiens. Comme il en coûte de plus en plus pour élever des enfants, les familles ont besoin d’aide afin de joindre les deux bouts et nous sommes heureux de les aider. Avec l’allocation canadienne pour enfants, neuf familles sur dix recevront des allocations mensuelles plus élevées qu’avant. Ce sera de l’argent dépensé directement dans notre économie et, ce qui est plus important, de l’argent qui contribuera à veiller à ce que chaque enfant, partout au Canada, ait les meilleures chances possibles de réussir.
Pour faire croître nos communautés et pour créer de bons emplois, bien rémunérés, notre gouvernement prévoit aussi investir plus de 120 milliards de dollars dans le transport collectif, l’infrastructure verte et l’infrastructure sociale, au cours des dix prochaines années. Ces investissements sont très nécessaires et comme les taux d’intérêt n’ont jamais été si bas, le moment d’investir, c’est maintenant. Que ce soit à l’échelle nationale ou à l’échelle internationale, nous ajustons nos efforts pour conjuguer capital, savoir-faire des secteurs public et privé, afin de donner suite à nos promesses en lien avec l’infrastructure. Au cours de la prochaine année, nous travaillerons à l’élaboration d’une stratégie à long terme en matière d’infrastructure, comportant des projets et des investissements de grande envergure dans nos ports et dans les corridors commerciaux vers les É.-U. et l’Asie.
Ce que les Canadiens en sont venus à comprendre avec les années, c’est que la protection de l’environnement et la croissance économique doivent aller de pair. Sur le marché mondial en expansion rapide, la réalité est la suivante : la nouvelle croissance est de plus en plus une croissance propre. Nous avons l’occasion de profiter de cet élan en faisant des investissements judicieux aujourd’hui dans les industries et les technologies qui formeront l’assise de notre avenir économique commun. Il y a des milliards de dollars et des centaines de milliers de bons emplois à la portée des pays qui le comprendront.
C’est ce que complète directement notre plan pour prioriser de nouvelles manières ambitieuses d’innover. Le Budget 2016 énonce une vision audacieuse du Canada, qui nous positionne au cœur et à la fine pointe de l’innovation mondiale. Toutes les personnes présentes dans cette pièce savent qu’en investissant dans de nouvelles manières de penser, en soutenant la technologie propre et en encourageant des pratiques durables, nous favoriserons des industries émergentes, la croissance de l’emploi, l’accès au marché et la compétitivité mondiale. Le Canada, comme les États-Unis, doit ouvrir la voie à l’innovation et accueillir l’occasion de créer les emplois de l’avenir.
Nous sommes en Amérique du Nord. Nous ne redoutons pas l’avenir; nous l’inventons. Nous ne nous inquiétons pas de la nouvelle économie, nous la créons.
Nous savons tous que les gouvernements ne peuvent pas tout faire, qu’ils ne devraient pas non plus essayer de tout faire, mais il y a certains aspects fondamentaux dont les gouvernements doivent se charger. Nous allons trouver des moyens responsables, durables, d’acheminer nos produits vers le marché. À l’ère du commerce mondial, nos économies en dépendent. Nous allons nous assurer que le milieu des affaires, les créateurs d’emplois, comme vous, sont soutenus, que vous aurez la possibilité de créer davantage de bons emplois, et nous allons en faire plus pour renforcer la classe moyenne et aider ceux qui travaillent fort pour en faire partie.
Nous avons la possibilité en 2016 de bâtir de meilleurs pays, des économies plus fortes et un avenir plus brillant pour nos enfants et nos petits-enfants. Au Canada, nous y travaillons fort et n’est-ce pas ce qui compte le plus ? Vous tous, ici et ailleurs, vous voulez laisser à nos enfants un monde meilleur que celui que nous ont laissé nos parents. Heureusement, nous avons l’expérience, l’esprit d’entreprise et la motivation pour le faire. Notre relation, celle qui existe entre le Canada et les É.-U., n’a son égale nulle part dans le monde et je sais que si nous continuons à travailler ensemble, citoyens, dirigeants d’entreprise et gouvernement, aucun problème ne nous résistera.
Merce encore une fois de m’avoir invité ici aujourd’hui. Je me réjouis de ma discussion avec Susan. Merci beaucoup.
(Applaudissements)