Transcription - Le premier ministre Trudeau s’adresse à la Chambre de commerce du Canada à Hong Kong
Le premier ministre Trudeau s’adresse à la Chambre de commerce du Canada à Hong Kong
Merci Derek pour cette aimable présentation. Ni hao. Et merci à vous tous d’avoir pris le temps de vous joindre à nous aujourd’hui. Il s’agit de l’une des dernières activités de ce voyage, qui a été vraiment formidable, et c’est merveilleux d’être à nouveau entouré de tant d’amis.
Parmi ceux-ci, il y a tous les gens de la Chambre de commerce du Canada, qui ont tant travaillé pour organiser cet événement. Merci de nous avoir réunis cet après-midi. Naturellement, je me dois de souligner la présence de quelques amis et collègues spéciaux ici, cet après-midi.
Il s’agit de notre ministre du Commerce international, Chrystia Freeland, et de notre ministre des Finances, Bill Morneau, qui ont travaillé fort pendant ce voyage, comme ils le font tous les jours. Chrystia, Bill, levez-vous pour qu’on puisse vous voir.
(Applaudissements)
Chrystia et Bill. Bill est en train de conclure d’importantes affaires pour le Canada.
Ils ont travaillé fort et nous avons les résultats pour le prouver. Vous voyez, d’habitude à la fin d’une visite, on a tendance à crier victoire et à parler de ce qui a été accompli, de parler des ententes signées, des accords conclus. C’est certainement ce que je pourrais faire aujourd'hui.
Au cours de ce voyage, nous avons obtenu une série d’ententes commerciales signées entre des entreprises canadiennes et des entreprises chinoises, 56, dont la valeur dépasse 1,2 milliard de dollars. C’est un excellent début.
(Applaudissements)
C’est un excellent début pour ce que j’espère être, et je sais que c’est ce que ce sera, le début de très, très nombreux autres projets au cours des prochains mois et des prochaines années. Mais je crois important de rappeler que nous sommes tous venus ici dans un but encore plus important que n’importe quelle signature, plus même que n’importe laquelle des 56 signatures. Nous voulions … nous devions renouveler et approfondir la relation entre la population du Canada et la population de Chine, à long terme. Et je pense qu’on peut dire que c’est ce que nous avons accompli.
En rencontrant le président Xi et le premier ministre Li, nous avons amorcé l’important et nécessaire travail de revitalisation de la relation qui unit nos deux gouvernements. Au cours de nos rencontres avec des dirigeants d’entreprise chinois ou canadiens, nous avons parlé en toute sincérité des moyens qui nous permettraient de travailler ensemble pour que notre population, spécialement la classe moyenne et les gens qui travaillent fort pour en faire partie, puisse profiter de toutes les retombées de la croissance économique.
Et lorsque j’ai eu l’occasion de rencontrer des citoyens chinois, j’ai pu constater que ce qui est vrai ici, à Hong Kong, l’est tout autant à Hamilton : nos ressemblances sont plus nombreuses que nos différences. Au Canada et de plus en plus en Chine, la classe moyenne est au cœur de l’économie.
Je parle des gens qui se lèvent tôt tous les jours, qui préparent les enfants pour l’école, qui se précipitent au travail et travaillent fort pour que leur famille joigne les deux bouts. Ils ne demandent pas grand chose. Tout ce qu’ils demandent en échange de leur dur labeur, c’est une chance réelle et égale de réussir et la possibilité de laisser à leurs enfants un monde meilleur que celui dont ils ont hérité de leurs propres parents.
C’est un souhait que nous partageons tous. C’est donc notre responsabilité, comme dirigeants, la mienne au gouvernement et la vôtre dans le monde des affaires, de faire ce que nous pouvons pour concrétiser ces aspirations. Pour commencer, nous pouvons ouvrir davantage le commerce. Les produits et services canadiens sont parmi les meilleurs sur la planète et nos entreprises méritent d’avoir davantage accès aux économies de la Chine et d’autres pays asiatiques, qui sont vastes et qui connaissent un essor rapide.
Avec notre annonce chez Alibaba, nous avons ouvert la voie qui permettra aux Canadiens de vendre des produits canadiens de bonne qualité à plus de 400 millions de consommateurs chinois. Il existe un lien direct entre cet accès au marché et davantage de bons emplois, bien rémunérés, pour les Canadiens. En plus de la coopération économique, nous pouvons favoriser davantage les liens entre la population. Nos liens culturels se tissent plus profondément et se renforcent à chacune de nos rencontres. Et je pense ici au demi-million de touristes chinois qui vont au Canada tous les ans, ainsi qu’au nombre analogue de Canadiens qui viennent ici tous les ans.
Comme nous connaissons la valeur de ces liens, nous avons désigné 2018 l’année du tourisme Canada-Chine. Même si 2017 est l’année de notre 150e anniversaire et si comme le fait toujours le Canada, nous allons nous ouvrir au monde, si nous voulons inciter les gens à venir en 2017 et en 2018, je sais que la société Air Canada parmi d’autres commanditaires, serait très heureuse.
(Rires et applaudissements)
En partant sur de nouvelles bases d’amitié et de confiance, le Canada et la Chine peuvent aussi s’encourager mutuellement à faire mieux et à être meilleurs, qu’il s’agisse de bonne gouvernance, de droits de la personne, de changement climatique ou de la nécessité d’écouter des perspectives différentes.
Mais aucun de ces objectifs ne peut être atteint, qu’il s’agisse d’échange des biens, de bâtir des liens entre les personnes, ou de travailler ensemble pour résoudre les problèmes si notre relation n’est pas solide. Comme je l’ai dit l’autre soir, finalement, ce que je veux bâtir au nom de 36 millions de Canadiens, c’est une amitié faite pour durer.
Plus la relation entre le Canada et la Chine est forte, plus elle est stable, mieux nous pouvons travailler ensemble à renforcer la classe moyenne dans les deux pays. Une relation plus solide suscitera davantage de débouchés, dont certains que nous ne pouvons pas encore imaginer, et nous aidera à nous mettre sur la voie d’une croissance économique plus étendue, plus propre.
Et une relation plus forte fera en sorte qu’il sera possible pour nos deux pays de travailler ensemble, non seulement dans notre propre intérêt, mais de façon à répondre aux besoins de toute la planète.
Je tiens donc à vous remercier encore une fois pour le chaleureux accueil que vous m’avez tous fait, personnellement, au nom de ma famille et de toute la délégation canadienne. Votre générosité signifie beaucoup pour moi.
Je suis très intéressé par les questions que vous allez me poser, donc je me réjouis de passer à cette partie de ce déjeuner-causerie.
Merci beaucoup. Dojeh.
(Applaudissements)