Transcription - Le PM Trudeau prononce une allocution durant la visite du PM français Manuel Valls à Montréal
Le PM Trudeau prononce une allocution durant la visite du PM français Manuel Valls à Montréal
Bonjour tout le monde. Merci d’être ici aujourd’hui. Nous avons le plaisir d’accueillir à Ottawa le premier ministre de la France, Manuel Valls. Il sera des nôtres pour quelques jours et il se rendra notamment à Montréal plus tard aujourd’hui avec moi. Depuis son arrivée, le premier ministre Valls et moi avons déjà eu l’occasion de nous mettre au travail. Nous avons eu des discussions de fond sur les objectifs communs de nos deux pays. Des objectifs comme celui de favoriser une croissance économique qui aide la classe moyenne à réussir et à s’enrichir. Ou encore comment approfondir les liens culturels déjà importants qui existent entre nos deux pays.
Bien sûr, nous avons également discuté des façons de promouvoir la paix, la sécurité et le développement durable à travers le monde. Aujourd’hui, avec le programme de coopération renouvelé, le premier ministre et moi avons réitéré notre engagement dans plusieurs domaines.
Sur le plan économique, le premier ministre Valls et moi avons convenu qu’il est d’importance primordiale autant pour la société canadienne que la société française de faire croître et de renforcer la classe moyenne. Pour ce faire, l’Accord économique et commercial mondial est essentiel. En concluant cet accord, nous ouvrirons de tout nouveaux marchés aux produits et services canadiens. Mutuellement avantageux pour les populations des deux pays, l’AECG sera bon pour les travailleurs, les propriétaires d’entreprises et les familles.
Le premier ministre et moi avons également discuté de l’importance que revêtent la recherche et l’innovation pour faire croître les économies locales et nationales. Nous continuerons à promouvoir l’innovation en soutenant nos systèmes postsecondaires, les jeunes travailleurs et les propriétaires de petites entreprises. L’innovation est aussi intrinsèquement liée à notre lutte commune en faveur d’une planète plus propre.
Le Canada et la France sont conscients des conséquences profondes qu’engendrent les changements climatiques. Nous sommes d’avis que nos pays doivent faire leur juste part pour laisser à nos enfants et à nos petits-enfants un monde plus vert et meilleur. La France a d’ailleurs joué un rôle de premier plan pour aider la communauté mondiale à parvenir à un consensus au sujet de la lutte contre les changements climatiques. Ce leadership exemplaire a notamment été illustré lorsque la France a accueilli la Conférence de Paris sur le climat en décembre dernier. Le Canada est fier de se joindre à la France dans le cadre des efforts mondiaux visant à contrer les changements climatiques, qu’il s’agisse de ratifier l’Accord de Paris ou encore de mettre en place un système de tarification de la pollution par le carbone.
Le premier ministre et moi avons aussi discuté du renforcement de notre présence aux Nations Unies, à l’OTAN et au sein du G-7. Nous comprenons l’importance de la diplomatie et de la coopération internationale. Par exemple, le Canada a assuré le transport aérien de troupes françaises qui aident à établir la paix au Mali. Lorsque nous pensons à l’avenir, nous nous réjouissons à l’idée de collaborer encore davantage au sein d’organes internationaux afin de servir du mieux que nous pouvons les intérêts supérieurs des citoyens canadiens et français.
En matière de partenariat international, le Canada et la France continueront de travailler ensemble et d’accroître leur collaboration concernant des enjeux urgents en matière de santé mondiale, dont l’Ebola et le Zika.
La relation franco-canadienne n’a pas d’égale. Nous sommes de vrais partenaires et de vrais amis à bien des égards. Et ce partenariat solide a comme fondement tout ce que nous avons en commun : une langue, une histoire et un ensemble de valeurs, telles que la démocratie, la diversité et la transparence du gouvernement.
Cette amitié est également renforcée par la relation directe, unique et privilégiée que le Québec et la France cultivent depuis de nombreuses années. Grâce à leurs efforts conjoints, les ponts continuent de se multiplier entre les Français et les Québécois, notamment sur le plan de l’éducation, de la culture et de l’économie. Tous les Canadiens en bénéficient. Je suis d’ailleurs impatient de me joindre à monsieur Valls et à monsieur Couillard, à l’invitation de ce dernier, pour discuter de l’AECG et du commerce international plus tard cet après-midi à Montréal.
Et finalement, une année chargée nous attend. L’année 2017 marquera le 100e anniversaire de la bataille de Vimy. Ce sera aussi le 150e anniversaire de la Confédération et le 375e anniversaire de la ville de Montréal. Ce sera l’occasion pour nos deux pays de célébrer ces moments importants ensemble. Il n’y a aucun doute que le Canada et la France partagent un passé remarquable, fort d’une riche histoire. Cela dit, je suis plus que convaincu que nous bâtirons un avenir encore plus remarquable grâce à cette amitié.